Blog François Brousse

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Cantate

Extrait

J’avais pour seuls soucis
Toutes les galaxies
Et les pôles aussi.

L’incroyable illumine
Les yeux purs du brahmine
Mais l’absolu chemine.

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Verbe

Extrait

Le Verbe est un bohème
Tout habillé de fleurs
Son colossal poème
Se pénètre d’ailleurs.

Comme un roi patriarche
Il va majestueux
Sous les puissantes arches
Criblées d’étranges yeux.

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Vox

Extrait

L’humanité qui se lamente
Près du gouffre de l’insondé
N’est qu’une misérable amante
Que Dieu et Satan jouent aux dés.

Le front du songeur est ridé
Il entend l’énigme écumante
Comme une panthère rôder.
La mort le couvre de sa mante.

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Dérive

Extrait

Je suis précédé par les haches
Comme un grave consul romain.
Quand il me voit, Typhon se cache
Dieu déroule son parchemin.

Mon souffle efface toute tache
Je suis le sidéral gamin
Dans un soubresaut je m’arrache
Au trop monotone chemin.

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Astrologues

Extrait

Le ciel voilé des astrologues
Me touche d’un sceptre railleur
Est il ici ? Est il ailleurs ?
Le ciel voilé des astrologues.

J’entame un profond dialogue
Avec les maîtres batailleurs.
L’univers deviendra meilleur
La colère n’est qu’un prologue
Sur l’océan des nuits je vogue…

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Élargissement

Extrait

Je suis Melchisédech
Ainsi que Salomon
J’ai joué du rebec
Auprès du grand Simon,

Je chasse à coup de bec
La horde du démon
Mon œil demeure sec
Sur la hauteur des monts.

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Le cri

Extrait

Le Karma peut il s’effacer
Comme buée sur une vitre
Le mal, ce tourbillon glacé

S’enfuira t-il devant l’arbitre ?
Le tome aux sinistres chapitres
Cessera t il de grimacer ?

Je mesure ces questions sombres
Sur les rêveries en décombres

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Je préfère tes yeux

Extrait

Ils meurent dans l’éclat sublime des batailles,
Dans les cris du clairon, dans les bonds du tambour ;
Les corbeaux affamés planent sur leurs entrailles…
Mais moi, je meurs d’amour.

Alexandre, sous son galop foulant la Terre,
Défie le vaste ciel vibrant d’éternité ;
Mais moi, je veux, couché sur des peaux de panthère,
Mourir de volupté.

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Matin

La Lune s’est noyée dans la splendeur de l’air
Sous l’aube qu’à longs traits de flamme je déguste,
Je contemple, paré d’un diadème clair,
L’ombre d’or du Soleil sur les chênes augustes.

Et je pense à tes yeux, que traverse un éclair,
À ta bouche, pareille aux coupes de Locuste,
Ta bouche, où je savoure un immortel éther,
Sous l’aube qu’à longs traits de flamme je déguste…

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Le Verbe divin dans l’œuvre de François Brousse

Quatrième de couverture – Extrait

Cet ouvrage est composé de neuf conférences sur la poésie de François Brousse, poète, philosophie et métaphysicien (1913/1995).
La poésie de François Brousse (plus de 600 poèmes) par sa forme est d’abord influencée par le romantisme et surtout par Victor Hugo ; puis vers 1980 la poésie du philosophe devient par la succession des strophes davantage surréaliste.
Nous noterons plusieurs innovations poétiques dans la forme mais quand au fond aucune poésie métaphysique n’est allée aussi loin.

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Sur un grand mort

Quand la cloche sonna l’heure dernière
Quand l’archange fatal toucha ton coeur meurtri
Quand le souffle de l’au delà courba la terre
Tu rentras dans le ciel sans pousser un seul cri.
Le lion exilé retrouva sa tanière
Près de ses devanciers le Bouddha et le Christ.

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Quelques-uns

Extrait

Il fut d’abord Rama
Perdu au fond des âges
Puis Krishna le parfait
Dans son verbe éclatant.

Orphée suivit ensuite
Maître des visions,
Le Bouddha aux yeux clairs
Vint agrandir les cieux.

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Femme et Dieu

Extrait

La femme qui n’a plus de clarté sur son casque
Est la maîtresse irrésistible des bourrasques.
Ô lumière de Dieu, je t’arrache ton masque.
Le phénix a chassé l’infernale tarasque.

La pythonisse de l’idéal te sourit.
Monte dans le soleil sur l’aile des houris.
L’Inde t’offre en riant le suprême Hari.
Le fruit de l’Absolu dans l’aurore a mûri.

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Alexandrie

L’univers tout entier s’ouvre devant mes pas,
Les yeux éblouissants éclairent le trépas.
Le phare d’Alexandrie défie toute flamme
L’aube spirituelle embrase d’or les âmes,
Les vivants sont les morts, les morts sont les vivants
Et mon rêve s’envole au délire des vents.

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L’autre firmament

Extrait

La neige tombe lentement,
Ainsi s’effeuillent mes journées,
Elles languissent, obstinées,
Voici venir le grand moment

D’explorer l’autre firmament.
Le visage des destinées
Brille plus que les diamants

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Le réveil

Extrait

La mort n’est qu’un sommeil
Passager
Son voile mensonger
N’empêche pas le grand réveil,
L’éternel nous réclame
Il sauvera notre âme
Dans l’azur délirant
Il attend ses enfants,
L’illusion du monde
Arrêtera ses rondes
Nous entrerons enfin
Dans l’éternel matin.

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Maximes

Extrait

Humain, je t’offre ces maximes
Pour conquérir les fières cimes

Jamais ton front ne doit courber
Devant les dogmes d’un abbé,

Ceux qui croient l’enfer éternel.
Deviendront des serpents cruels.

Tous les êtres seront sauvés
Tel est le discours d’Iévé.

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La photographie

Extrait

Un soir, j’ai suspendu dans l’ombre de ma chambre,
Cette photographie de vierge pâle et brune.
Elle a des cheveux noirs qui semblent moites d’ambre,
Son visage pensif brille comme la lune.

Souvent pendant la nuit, quand tout rêve et repose,
Sauf l’invisible train qui s’enfuit en sifflant
Ou le vent qui gémit dans les arbres, je pose
Ma plume, pour fixer ce visage troublant.

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Le poète arabe

Extrait

Dans le désert, où ne chantent plus les sources vives,
J’ai la fontaine de tes yeux.

Dans le désert où nul feuillage ne murmure,
J’ai la forêt de tes cheveux.

Dans le désert où pas une liane ne s’enlace,
J’ai le lien souple de tes mains.

Dans le désert où nulle aile ne circule,
J’ai le vol hardi de tes pieds.

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Les rosées

Combien d’humanités
Gisent au fond des mers !
Que de vastes cités
Dévorées par Omer !
Sous les hiéroglyphes
D’immenses coups de griffe
Ont lacéré les monts !
D’effroyables démons
Dominent les étages
Des Tyrs et des Carthages !
Mais rien ne peut briser
La chanson des rosées…

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Le mage

Extrait

Je frappe à coups de pique
Le sanglier épique,

Je tends ma fière main
Au géant surhumain,

Je valse dans la gloire
De l’antique ciboire,

Mon songe éblouissant
Comme un condor descend

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?

Extrait

L’énorme décadence
De la sublime France
Me déroute et m’offense !
Elle joue au trictrac
La bleue jument Borak
Nous traîne au fond des lacs.
Acceptons la défaite
Une honte parfaite
Accable les suffètes.

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Consolation

Extrait

Le vide de mon cœur retentit sombrement
Comme un noir souterrain où passe un vent sinistre,
Le livide néant a fermé mon registre…
Regarde la rondeur sacrée du firmament !

Ô Temps, le soleil pleure à l’ombre de tes ailes !
Ô Nuit, tes lourdes eaux noient le blé sidéral
Ô Mort, la lune tourne éperdue dans ton bal !
Pense au voyage bleu des âmes immortelles…

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Le guide

J’ai pour délivrance
L’honneur de la France,
Je prends le genre humain
Dans ma hautaine main,
Et je porte sa plainte
Dans ma démarche sainte.
Je suis sorti de Dieu
Je retourne au saint lieu.

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Distiques

Extrait

Les croyances de l’homme ont pour morne témoin
L’impossibilité d’aller toujours plus loin.

Le nombril d’Eve est l’étoile du genre humain
L’éclat de son regard montre le clair chemin.

La laideur dont le froid fait trembler nos ancêtres,
C’est le beau qui n’est pas et qui aspire à l’être.

Mystère du phénix, jailli du noir tombeau,
Le laid n’est que le manque exaspéré du Beau.

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Variations polyphoniques

Extrait

Le lait brûlant remplit l’amphore d’argent pur
Verse‑moi les trésors de Memphis et d’Assur.
Ô multiplication des baisers dans l’azur !
Le papillon est toujours libre quand il vole
Ce fleuve où l’on se baigne a pour source le pôle.
Exaspérés des fous que hante le péché,
Je suis impatient comme un ours mal léché
Le ciel bleu est l’abîme où s’engloutit mon âme
Dans mes yeux Uranie met son regard de flamme.

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Sur la Terre

Extrait

Je marchais, taciturne,
Mais trempé de ferveur ;
La muse au fier cothurne
Suivait mon pas rêveur.

La furie de Saturne
M’encombrait de faveur.
Le deuil penchait son urne
Bruissante de saveur.

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Fenêtres

Extrait

Je m’en vais
Vers l’ignoré
Le long des bouquinistes

Ils ont souvent
L’immense vent
Des mages alchimistes.

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Le saint qui méditait …

Extrait

Le saint qui méditait sous le palmier paisible
A reçu dans son cœur une balle égarée ;
Il meurt en s’écriant « Ô lumière invisible,
Quel bonheur de s’enfuir dans ta gloire adorée ! »

Tu ressusciteras, mystérieux ermite,
Dans la joie et la force avec un corps nouveau.

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On contemple effarés…

Extrait

On contemple effarés sous la toge romaine
L’invincibilité de la folie humaine

Le doute, c’est l’ultime épreuve de la vie,
Une fois dépassé, l’âme danse ravie.

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