Les cerises
Lorsque reviendra le temps des cerises
La liberté sainte emplira nos coeurs,
Les tyrans fuiront sous le choc des brises
Tous les continents chanteront en choeur.
Les cerises
Lorsque reviendra le temps des cerises
La liberté sainte emplira nos coeurs,
Les tyrans fuiront sous le choc des brises
Tous les continents chanteront en choeur.
Ses yeux
Est-ce une étoile vagabonde ?
Est-ce un paon bleu qui resplendit ?
C’est une jeune fille blonde
Dans la lumière de midi.
Ses regards, me prenant pour cible,
Sont comme une armée invincible.
Arbres, pourquoi pleurer dans la forêt profonde ?
Hélas ! Nous gémissons sur le chêne du monde,
Celui qui dans son ombre auguste maria
Le rêve du brahmane aux pleurs du paria.
Ô vents, pourquoi pleurer sur les neiges lointaines ?
Hélas ! nos luths errants plaignent la Grande Haleine,
Le souffle éblouissant qui versait dans les cœurs
Ulcérés par la Terre, un idéal vainqueur.
Je suis le dieu du bien, je suis le dieu du mal
J’erre, étranger masqué, dans la cohue humaine.
Sous un double rayon d’archange et d’animal,
Un caprice inconnu vers les hauteurs me mène.
Par ta torche céleste, ô Dieu, tu m’as brûlé.
Mon esprit, dans le feu, goûta l’intelligence.
Ton mystère de gloire éternelle s’élance
Comme un griffon géant dans le gouffre étoilé.
Ton cœur et ton cerveau sont une harpe d’or,
La jonquille dans ton regard veille et s’endort,
Un parfum d’astre t’environne,
Le soleil sur ton front a posé sa couronne
Et nous explorerons ses divins corridors.