L’espérance
L’espérance fuit comme un rêve
Mais la vie intense fleurit
Quand tout finit rien ne s’achève
L’espérance fuit comme un rêve.
L’espérance
L’espérance fuit comme un rêve
Mais la vie intense fleurit
Quand tout finit rien ne s’achève
L’espérance fuit comme un rêve.
Démesure
Explorateurs, découvrez‑vous !
Devant Dieu tombez à genoux !
Car c’est Lui qui crée toute chose
Au coeur du chêne et de la rose.
Le roi de Thèbes
Le septième Hermès Trismégiste, celui qui vivait pendant le bouillonnement de la gnose, à l’aurore du christianisme et qui, dans sa main toute-puissante, contient les secrets de l’éternité, nous donne un majestueux portrait du souverain :
Je n’ai trouvé…
Je n’ai trouvé dans le puits bleu
Que des étoiles roses
Mais non le grand soleil de feu,
Le créateur des roses !
Je serai une âme discrète
Dans une montagne secrète
Jusqu’à ce que le grand milan
M’emporte au coeur du firmament.
Laissons la Terre épouvantable
Se vautrer sous l’immonde table
Si Lucifer est le malin
Le grand Être l’est plus que lui
Le bond fantasque du félin
Dans les commencements reluit.
Sivâ danse debout dans le gouffre cosmique,
Dont les lointains mirent ses bras multipliés ;
Des soleils jaillissant en cascades rythmiques
Naissent incessamment du frisson de ses pieds.
Les éditeurs recherchent les auteurs passagers, les ouvrages à la mode. Ils ignorent naturellement les valeurs éternelles. Mais le vent, qui emporte les dunes de sable, respecte le sphinx.
Je t’affirme éternelle, ô lumière qu’on nie !
La mort n’est que le seuil rayonnant de la joie
L’éternité, perçant le sépulcre, rougeoie
Comme une grande aurore éveilleuse de nids.