Le théorème
Je provoque le transfini,
Je sollicite l’absolu,
Je suis la volupté des nids
Et la majesté des élus…
Le théorème
Je provoque le transfini,
Je sollicite l’absolu,
Je suis la volupté des nids
Et la majesté des élus…
L’écriture
Par la profondeur glauque
Des rêves équivoques,
J’entrevois la splendeur
Des vastes rédempteurs…
Connaître
Le sourire de l’astre épouvante l’abîme,
Les crapauds ont bavé une sueur d’étoiles,
Le temps râpe mon coeur de bronze sous la lime,
L’épouse du soleil ôte ses sombres voiles
Arbres, pourquoi pleurer dans la forêt profonde ?
Hélas ! Nous gémissons sur le chêne du monde,
Celui qui dans son ombre auguste maria
Le rêve du brahmane aux pleurs du paria.
Ô vents, pourquoi pleurer sur les neiges lointaines ?
Hélas ! nos luths errants plaignent la Grande Haleine,
Le souffle éblouissant qui versait dans les cœurs
Ulcérés par la Terre, un idéal vainqueur.
Le roi de Thèbes
Le septième Hermès Trismégiste, celui qui vivait pendant le bouillonnement de la gnose, à l’aurore du christianisme et qui, dans sa main toute-puissante, contient les secrets de l’éternité, nous donne un majestueux portrait du souverain :
Conférence, Paris, 21 février 1992 – « Trois réalités : fatalité, providence, liberté »
Le sujet que je vais aborder ce soir est un de ceux qui préoccupent l’humanité depuis le commencement de son existence, à savoir le rapport entre les trois forces : la fatalité, la liberté humaine et la providence. Il faut dire que la fatalité existe d’une manière terrible, par le seul fait que nous sommes enfermés dans un corps humain ; c’est donc une fatalité ; le corps humain avec toute sa quantité de maladies, d’erreurs et de faiblesses est exactement la cage de l’esprit. Cette fatalité peut être supprimée par la providence.
La Trinosophie de l’étoile Polaire rassemble trois livres essentiels de François Brousse.
1) L’Ordre de l’étoile Polaire et Celui qui vient, Perpignan, 1ère éd. Imp. Labau, 1974
2) Isis-Uranie ou l’Initiation majeure, Perpignan, 1ère éd. Imp. Labau, 1976
3) Le Double Infini ou Histoire inconnue d’une société secrète, Perpignan, 1ère éd. Imp. Labau, 1977
Conférence, Prades, 19 décembre 1983
« Quand vient l’orgueil, vient aussi l’ignominie » et « la sagesse est avec les humbles » Proverbes (XI, 2). Il s’agit de l’orgueil des hommes puissants et forts qui sont sur la Terre. Que va-t-il se produire ?
Conférence, Prades, 18 novembre 1982 (Extrait)
Pour aborder l’étude de Salomon nous devrions avoir une pureté céleste. Nous ne pouvons pénétrer dans le temple de l’Éternel que sur l’aile de l’amour, l’aile de la connaissance et l’aile de la beauté. Je fais allusion ici à Salomon.
Nous allons précisément porter notre conférence sur ce roi mystérieux et fabuleux qui fut l’un des maîtres de la pensée juive. On peut dire que Salomon est sans doute le plus grand des prophètes que présente la Bible. Il a laissé de lui un souvenir ébloui à travers les âges.
L'immortalité de l'âme Notre âme est incorporelle, car elle se situe hors de l'espace. Affirmation gratuite, direz-vous. Non ; simple constatation, due aux rigueurs de l'analyse. En effet notre pensée ne possède ni hauteur, ni largeur, ni épaisseur. Quand je regarde un axiome, quand j'éprouve un esthétique ravissement, quand je désire l'absolu, mon regard, mon extase, mon désir n'occupent aucun lieu. Ils sont un, indécomposables, car ils n'offrent aucune spatialité. Nos habitudes mentales,...
Hymne au Soleil d’Akhenaton
Tu apparais en beauté dans l’horizon du ciel,
Disque vivant, qui a inauguré la vie !
Sitôt tu es levé dans l’horizon oriental,
Que tu as empli chaque pays de ta perfection.
Tu es beau, grand, brillant, élevé au‑dessus de tout l’univers.
Tes rayons entourent les pays jusqu’à l’extrémité de tout ce que tu as créé.
Aménophis IV se fit appeler Akhenaton, la gloire solaire. Il interdit le culte d’Amon, ferma ses temples, fit marteler le nom ennemi dans toutes les inscriptions. Marteler un nom, c’était, par la magie, détruire une existence. Le dieu Amon rentra dans un néant momentané. Le dieu Aton, dieu spécial d’Héliopolis, triompha. Mais il n’était que l’emblème éblouissant de l’Être suprême : « Aton, la face divine, le disque solaire, est l’image visible du Dieu invisible. Révéler aux hommes Celui qui est caché, tout est là. »
Sous l’oeil bleu de Minerve
Neuf sages nous observent.
Sur les monts et les eaux
Chacun a son oiseau.
Au chant de l’alouette
Sakyamuni nous guette,
La palombe aux doux cris
Nous livre Jésus‑Christ…
La tête de Jésus dépassait les apôtres
Le front de Pythagore éclipsait les songeurs
Le regard du Bouddha troublait les profondeurs
Le vaste dieu Krishna éclipsait tous les autres.
Le puissant Inspiré déchire les hauteurs
Que bâtirent en vain les sombres millénaires
Le sourire du sage abolit les tonnerres
Il impose la majesté des Rédempteurs.
Je serai une âme discrète
Dans une montagne secrète
Jusqu’à ce que le grand milan
M’emporte au coeur du firmament.
Laissons la Terre épouvantable
Se vautrer sous l’immonde table
Un feu follet t’invite :
Jeune homme, marche vite
Vers ses yeux d’océan
Mais le Maître sublime
T’attend sur cette cime
Où rêvent les géants.
Choisis entre la gloire énorme et le néant.
Ô Maître, Bouddha éternel
Devant qui les grands dieux s’inclinent,
Refuge des êtres mortels,
Donne-moi la haute doctrine !
Protège ton disciple errant
Dans les ténèbres de la Terre
Si Lucifer est le malin
Le grand Être l’est plus que lui
Le bond fantasque du félin
Dans les commencements reluit.
Tu es parti, ô chevalier,
Pour retrouver le saint Graal
Un éblouissant idéal
À ton aventure est lié !
Tu dois franchir d’affreux décombres,
Traverser des zones sans fin
Deviner les énigmes sombres
Qui font pâlir les séraphins !
La place de la Loge n’est pas seulement un lieu de détente et de farniente. L’esprit aussi y souffle. Une preuve le poète essayiste et philosophe orientaliste François Brousse a élu domicile, tous les après-midi, à la terrasse du self-service de la Loge. Il y rencontre ses disciples familiers et des passants qui, surpris par ces cours de plein air, jettent furtivement un coup d’œil, prête oreille à ce qui se dit. Les cours de M. Brousse sont une des originales animations de notre centre ville [Perpignan]. On y cause de nombreuses choses mais principalement des grands secrets de la pensée et de la symbolique.