Chants dans le ciel

Nîmes, Imp. Nouvelle, 1ère éd. 1 940

Présentation

En 1940, François publie le recueil poétique Chants dans le Ciel. Y apparaissent des poèmes fondamentaux comme « L’hymne au Soleil » et « Soir sur le Pacifique ». À côté des « Maîtres subtils de l’immortelle aurore » (Bouddha, Krishna, Pythagore, etc.), il manifeste sa « Soif d’éternité » et son désir de s’extraire des pesanteurs de la Terre dans un idéal de pureté :

La chair ignoble a bavé sur mon âme,
[…]
Vous que le Verbe indestructible éclaire,
Hommes sacrés, Seigneurs bénis,
Arrachez-moi de cette impure terre,
Tranportez-moi dans l’Infini !
Transportez-moi aux sources éternelles,
Où tout est joie, pensée, clarté
Sur la montagne effrayante des ailes
Où resplendit la pureté !

Il associe l’Homme à cette perfection éthérée et lui annonce une destinée cosmique :

Oui, l’homme passe sur la Terre,
Comme un reflet plaintif sur l’eau !
[…]
Mais qu’importe! Un esprit sublime
Palpite sous son crâne en feu
Sur les prodigieuses cimes
La foudre embrase ses cheveux
[…]
Et il dérobe, fou d’audace,
[…]
L’étincelle immense qui brûle
À la roue du char des soleils ! (« La grandeur de l’Homme»)

Jean-Pierre Wenger
François Brousse l’Enlumineur des mondes, Saint-Cloud, Danicel production, 2005, p. 130-131

Chants dans le ciel, Imp. Nouvelle, 1940 – Imp. Labau, 1957 (édition enrichie) – La Licorne Ailée, 1986

Présentation

En 1940, François publie le recueil poétique Chants dans le Ciel. Y apparaissent des poèmes fondamentaux comme «L’hymne au Soleil » et « Soir sur le Pacifique ». À côté des « Maîtres subtils de l’immortelle aurore » (Bouddha, Krishna, Pythagore, etc.), il manifeste sa « Soif d’éternité » et son désir de s’extraire des pesanteurs de la Terre dans un idéal de pureté :

La chair ignoble a bavé sur mon âme,
[…]
Vous que le Verbe indestructible éclaire,
Hommes sacrés, Seigneurs bénis,
Arrachez-moi de cette impure terre,
Tranportez-moi dans l’Infini !
Transportez-moi aux sources éternelles,
Où tout est joie, pensée, clarté
Sur la montagne effrayante des ailes
Où resplendit la pureté !

Il associe l’Homme à cette perfection éthérée et lui annonce une destinée cosmique :

Oui, l’homme passe sur la Terre,
Comme un reflet plaintif sur l’eau !
[…]
Mais qu’importe! Un esprit sublime
Palpite sous son crâne en feu
Sur les prodigieuses cimes
La foudre embrase ses cheveux
[…]
Et il dérobe, fou d’audace,
[…]
L’étincelle immense qui brûle
À la roue du char des soleils ! (« La grandeur de l’Homme»)

Jean-Pierre Wenger
François Brousse l’Enlumineur des mondes, Saint-Cloud, Danicel production, 2005, p. 130-131

Chants dans le ciel, Imp. Nouvelle, 1940 – Imp. Labau, 1957 (édition enrichie) – La Licorne Ailée, 1986

 

La censure

En mai 1940 paraît la première édition de Chants dans le Ciel composé de onze poèmes. Il est impossible de ne pas remarquer sur ce recueil la présence d’une étiquette, collée à cheval sur la première de couverture, la reliure et la quatrième de couverture et qui porte l’indication suivante : « Ouvrage paru en zone libre, à ne pas communiquer. » Autrement dit, Brousse attire sur lui l’attention de la censure pétainiste qui a effacé le titre du poème « Mil Neuf Cent Quarante Cinq » dans À l’Ombre de l’Antéchrist (1945).
Cette censure a également effacé le mot « aigle » – symbole du conquérant
allemand – apparaissant à deux reprises dans ce même poème.

François [Brousse] exprime sa « Lassitude » aux regards du monde :

Comme il dormirait mieux dans la paix du néant,
Ce monde, cet amas de songes et de crimes…
[…]
Je suis las de la vie et je suis las du jour,
Je suis las du Soleil, je suis las de l’amour.
Oubli divin, prends-moi dans tes profondes lames. (Chants dans le ciel, 20 janv. 1943)

Jean-Pierre Wenger
François Brousse l’Enlumineur des mondes, Saint-Cloud, Danicel production, 2005, p. 144