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Chants dans le ciel
Nîmes, Imp. Nouvelle, 1ère (ou 2e) éd. 1 943
Présentation
En 1940 [ou 1943] François publie le recueil poétique Chants dans le Ciel. Y apparaissent des poèmes fondamentaux comme « L’hymne au Soleil » et « Soir sur le Pacifique ». À côté des « Maîtres subtils de l’immortelle aurore » (Bouddha, Krishna, Pythagore, etc.), il manifeste sa « Soif d’éternité » et son désir de s’extraire des pesanteurs de la Terre dans un idéal de pureté :
La chair ignoble a bavé sur mon âme,
[…]
Vous que le Verbe indestructible éclaire,
Hommes sacrés, Seigneurs bénis,
Arrachez-moi de cette impure terre,
Tranportez-moi dans l’Infini !
Transportez-moi aux sources éternelles,
Où tout est joie, pensée, clarté
Sur la montagne effrayante des ailes
Où resplendit la pureté !
Il associe l’Homme à cette perfection éthérée et lui annonce une destinée cosmique :
Oui, l’homme passe sur la Terre,
Comme un reflet plaintif sur l’eau !
[…]
Mais qu’importe! Un esprit sublime
Palpite sous son crâne en feu
Sur les prodigieuses cimes
La foudre embrase ses cheveux
[…]
Et il dérobe, fou d’audace,
[…]
L’étincelle immense qui brûle
À la roue du char des soleils ! (« La grandeur de l’Homme»)
Jean-Pierre Wenger
François Brousse l’Enlumineur des mondes, Saint-Cloud, Danicel production, 2005, p. 130-131
Chants dans le ciel, réédité dans Œuvres poétiques, t. 1, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1986


Présentation
En 1940 [ou 1943] François publie le recueil poétique Chants dans le Ciel. Y apparaissent des poèmes fondamentaux comme «L’hymne au Soleil » et « Soir sur le Pacifique ». À côté des « Maîtres subtils de l’immortelle aurore » (Bouddha, Krishna, Pythagore, etc.), il manifeste sa « Soif d’éternité » et son désir de s’extraire des pesanteurs de la Terre dans un idéal de pureté :
La chair ignoble a bavé sur mon âme,
[…]
Vous que le Verbe indestructible éclaire,
Hommes sacrés, Seigneurs bénis,
Arrachez-moi de cette impure terre,
Tranportez-moi dans l’Infini !
Transportez-moi aux sources éternelles,
Où tout est joie, pensée, clarté
Sur la montagne effrayante des ailes
Où resplendit la pureté !
Il associe l’Homme à cette perfection éthérée et lui annonce une destinée cosmique :
Oui, l’homme passe sur la Terre,
Comme un reflet plaintif sur l’eau !
[…]
Mais qu’importe! Un esprit sublime
Palpite sous son crâne en feu
Sur les prodigieuses cimes
La foudre embrase ses cheveux
[…]
Et il dérobe, fou d’audace,
[…]
L’étincelle immense qui brûle
À la roue du char des soleils ! (« La grandeur de l’Homme»)
Jean-Pierre Wenger
François Brousse l’Enlumineur des mondes, Saint-Cloud, Danicel production, 2005, p. 130-131
Chants dans le ciel, réédité dans Œuvres poétiques, t. 1, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1986
Le coin experts
Chants dans le ciel (1943) – 1ère ou 2e édition ?
Jean-Pierre Wenger dans sa biographie François Brousse l’Enlumineur des mondes émet comme hypothèse que la 1ère édition de Chants dans le ciel aurait été publiée en 1940. Il avance comme arguments que « l’année de publication, 1940, figure dans la liste des ouvrages de F. Brousse présente dans L’Ordre de l’étoile Polaire et Celui qui vient (1974), Isis-Uranie (1976), L’Angélus des rêves (1978), Ivresses et Sommeils (1980), La Trinosophie de l’étoile Polaire (1984, p. 20; 1990, p. 20) (1) ».
Or ceci ne prouve pas cela. Une erreur a très bien pu se glisser dans la bibliographie indiquée dans L’Ordre de l’étoile Polaire (1974), reprise ensuite dans les publications ultérieures ci-dessus mentionnées.
D’ailleurs, dans la bibliographie de L’Autre Cygne à l’un (1ère éd. 1973), qui précède celle de L’Ordre de l’étoile Polaire et Celui qui vient (1974), on peut lire que Chants dans le ciel en est à sa deuxième édition, et non à sa troisième. Ce qui signifierait que la première édition serait celle de 1943 (Nîmes, Imp. Nouvelle), la deuxième celle de 1957 (Perpignan, Imp. Labau, « Nouvelle édition considérablement augmentée ») et que celle de 1940 n’existe pas.
D’ailleurs Jean-Pierre Wenger précise bien qu’« aucune trace de cette publication n’a été retrouvée » et que « seules ont été retrouvées les éditions de 1943 et celle enrichie de 1957 » (2).
(1) – WENGER J.-P., François Brousse l’Enlumineur des mondes (2005), p. 536
(2) – ibid.
Matthieu Gany
La censure
En mai 1943 paraît une nouvelle édition de Chants dans le Ciel composé de onze poèmes. Il est impossible de ne pas remarquer sur ce recueil la présence d’une étiquette, collée à cheval sur la première de couverture, la reliure et la quatrième de couverture et qui porte l’indication suivante : « Ouvrage paru en zone libre, à ne pas communiquer. » Autrement dit, Brousse attire sur lui l’attention de la censure pétainiste qui a effacé le titre du poème « Mil Neuf Cent Quarante Cinq » dans À l’Ombre de l’Antéchrist (1945).
Cette censure a également effacé le mot « aigle » – symbole du conquérant
allemand – apparaissant à deux reprises dans ce même poème.
François [Brousse] exprime sa « Lassitude » aux regards du monde :
Comme il dormirait mieux dans la paix du néant,
Ce monde, cet amas de songes et de crimes…
[…]
Je suis las de la vie et je suis las du jour,
Je suis las du Soleil, je suis las de l’amour.
Oubli divin, prends-moi dans tes profondes lames. (Chants dans le ciel, 20 janv. 1943)
Jean-Pierre Wenger
François Brousse l’Enlumineur des mondes, Saint-Cloud, Danicel production, 2005, p. 144