Les Tarots de l’Inde et de l’Égypte

François Brousse a été initié en nov.déc. 1938 par la yoghini nord-américaine Cajzoran Ali dont le nom secret est Zorah. Les quatre semaines intenses d’initiation que reçoit François Brousse – les deux premières à Béziers et les deux dernières à Montpellier – sont également relatées dans la biographie, François Brousse l’Enlumineur des mondes, au sein du sous-chapitre « Zorah ou la rencontre avec le mystère [p. 94-106] ».

Le XIX est Hugo. C’est le Soleil dans toute sa gloire.

On peut considérer Hugo comme l’Avatar des avatars ayant révélé les secrets du soleil spirituel comme du soleil matériel. On ne sait pas trop qui il était, car il a bien caché son jeu ; cependant ses prédictions sont fabuleuses. L’une des plus connues : – L’atome fatal, l’atome effrayant, l’atome invincible. Il fallait avoir une prodigieuse clairvoyance pour écrire ces mots qui ne furent compris qu’au XXe siècle. On ne trouve ceci ni dans la Bible, ni dans le Talmud, ni dans les Veda, ni dans le Zend-Avesta, ni chez Blavatsky. Hugo, seul, l’a proclamé.

Il a dit aussi : – J’ai suivi dans le désert la triple voie. Ces trois voies sont la voie de l’adoration, la voie de la sagesse et la voie du devoir. À travers ces trois chemins, on arrive à l’illumination : Bakti-Marga, Jnana-Marga et Karma-Marga, c’est ainsi que les hindous les appellent. Hugo connaissait tout cela et autre chose encore. Il y a aussi son dessin prophétique : un immense champignon aux mille couleurs se dresse sur la Terre, la couvrant tout entière. C’est le champignon atomique qu’il est peut-être le seul à avoir prévu au XIXe siècle.

François Brousse
Conférence, « L’astrosophie, la science divine des étoiles », Paris, 24 janvier 1990

 

La troisième semaine, Zorah communiqua à François Brousse ce qu’elle appelle les « Figures primordiales », c’est-à-dire les Tarots de l’Inde et de l’Égypte, un ensemble de vingt-quatre figures ou archétypes, représentant à la fois vingt-quatre cycles principaux, vingt-quatre planètes, vingt-quatre religions, vingt-quatre philosophies, vingt-quatre méthodes et aussi vingt-quatre maîtres éternels de l’histoire du monde.

 

Ce hiéroglyphe = 19 = S.
Il exprime dans le Monde Divin : le Ciel suprême, le ciel de feu ; dans le Monde intellectuel, les vérités sacrées ; dans le Monde Physique : le bonheur.

Un immense soleil éclaire de ses rayons bienfaisants les deux enfants nus, fille et garçon, qui se prennent par la main et se sourient tendrement. Ils se tiennent debout au centre d’un triple cercle de fleurs éclatantes, rouge à la périphérie, puis bleu, puis de couleur d’or. A droite un cygne resplendissant plane dans le ciel ; à gauche, c’est un rossignol géant, aux yeux de perle.

Cette lame est en rapport avec le Soleil que regarde le génie Mikhaël. Son reflet multiple étincelle dans I’hellénisme de Julien l’Apostat, la religion divine de l’empereur Akbar, et la doctrine du Comte de Saint-Germain.

Résumons la métaphysique solaire. Dieu, l’absolu, l’éternité, l’infini, la perfection, ne peut-être représenté par aucune image sensible. Néanmoins les soleils contiennent le plus d’essence archangélique, ils sont les visages éblouissants de l’Être Inconnaissable. Dans ces tabernacles de feu vivent les âmes libérées qui ne veulent plus avoir de contact avec la matière, et les âmes libératrices qui s’incarnent périodiquement pour apporter aux habitants planétaires la lumière de la vérité.

Parmi les soleils, deux nous intéressent fondamentalement: l’astre du jour, dont l’esprit se confond avec le Verbe, et le grand soleil central de la Galaxie, qui renferme dans sa sphère grandiose toute la quantité de Dieu susceptible d’être incorporée.

Par le végétarisme, l’amour universel, le respect des choses éternelles, par la contemplation des vérités métaphysiques (le Cygne), par la création d’une oeuvre d’art (le Rossignol), l’âme humaine finit par retrouver en soi l’Etincelle Solaire. Alors l’enfant du Soleil revient à sa patrie incorruptible.

Sur le plan historique, les dates dont l’addition théosophique marque 19 soulignent habituellement la paix. Elles ont des radiations surprenantes, mais bénéfiques. Par exemple, au XXe siècle, en 1909, le pôle Nord est atteint ; en 1918, c’est l’Armistice ; en 1936, c’est le Front Populaire, qui transforme socialement la France ; en 1945, c’est la reddition inconditionnelle de l’Allemagne et du japon ; en 1954, c’est la solution du problème indochinois ; en 1963, c’est le rapprochement entre les géants ennemis : l’U.R.S.S. et l’Amérique. Espérons pour 1981 et 1990 un nouveau soleil de concorde.

Sens horoscopique :
Tu seras heureux parmi les rayons de la paix et de l’harmonie, si tu sais renfermer le bonheur dans le secret de ton âme.

François Brousse

La Trinosophie de l’étoile Polaire, Clamart, 2e éd. La Licorne Ailée,  1990, p. 186-188

 

À ces Tarots de l’Inde et de l’Égypte, composé de vingt-deux lames et publié en 1976 dans la première édition Isis-Uranie ou l’Initiation majeure, un ajout de deux lames majeures a été effectué dans la réédition de La Trinosophie de l’étoile Polaire en 1990.

XXIII – L’Ascensionnée
XXIV – Le Vainqueur des serpents

Figurent également pour la première fois vingt-quatre esquisses à tempera en couleur de Raphaël Brière illustrant chaque lame majeure de ce Tarot (Cf. ci-dessous)