Les Tarots de l’Inde et de l’Égypte

François Brousse a été initié en nov.déc. 1938 par la yoghini nord-américaine Cajzoran Ali dont le nom secret est Zorah. Les quatre semaines intenses d’initiation que reçoit François Brousse – les deux premières à Béziers et les deux dernières à Montpellier – sont également relatées dans la biographie, François Brousse l’Enlumineur des mondes, au sein du sous-chapitre « Zorah ou la rencontre avec le mystère [p. 94-106] ».

Ma troisième semaine d’initiation se déroula sous les cieux montpelliérains et fut consacrée aux tarots de l’Inde et de l’Égypte. Zorah les appelait « Figures Primordiales ». Elles auraient été prises par l’intuition des Maîtres de l’Himalaya dans les profondeurs de l’inconscient collectif des peuples.

Ces Tarots essentiels, source de tous les autres, se rattacheraient aux vingt‑deux archétypes, aux vingt‑deux idées immuables, d’où découlent les rêves, les visions, les hallucinations, les religions, les mythologies, les démences et, peut‑être, les créations artistiques et poétiques du génie humain.

Leurs dessins s’exaltent dans des images inédites, différentes de tous les arcanes en circulation. Les corres­pondances astrologiques s’écartent fort de l’habituel.

Quant aux couleurs, elles reposent sur une stricte quadrature : rouge, vert, bleu, jaune, avec leurs nuances (sauf une lame, l’Étoile des Mages, qui les contient toutes et même révèle, à l’œil de l’Initié, la couleur de la Quatrième Dimension, invi­sible pour les yeux de chair [huitième couleur]). Je la vis, dans un éclair trans­cendant, lorsque Zorah me montra, en me fixant de ses yeux violets, le centre de l’Astre. Couleur vivante, qui s’ap­parente au mauve de la Terre, mais avec une spécificité unique, et un incomparable éclat. La vision de la supercou­leur laisse dans l’âme une joie illimitée.

Je me souviens des noms attribués par Zorah à ces figures majeures. Ils diffèrent légèrement du connu.

François Brousse

La Trinosophie de l’étoile Polaire, Clamart, Éd. La Licorne Ailée,  1990, p. 111-112

 

I – Le Mage
II- La Porte du Sanctuaire
III- Isis‑Uranie
IV- La Pyramide
V- Le Grand Hiérophante
VI – Les Deux Routes
VII – Le Char de Krishna
VIII – La Pesée des Âmes
IX – La Lampe Voilée
X – La Roue des Siècles
XI – Le Lion vaincu
XII – L’Arbre mort
XIII – Le Squelette Faucheur
XIV – Le Génie Humain
XV – Le Sceptre de Sivâ
XVI – La Tour décapitée par la Foudre
XVII – L’Étoile des Mages
XVIII – La Reine du Silence
XIX – Le Grand Soleil Central
XX – La Tombe Ouverte
XXI – La vierge du Monde
XXII ou 0 – Le Crocodile

À ces Tarots de l’Inde et de l’Égypte, composé de vingt-deux lames et publié en 1976 dans la première édition Isis-Uranie ou l’Initiation majeure, un ajout de deux lames majeures a été effectué dans la réédition de La Trinosophie de l’étoile Polaire en 1990.

XXIII – L’Ascensionnée
XXIV – Le Vainqueur des serpents

Figurent également pour la première fois vingt-quatre esquisses à tempera en couleur de Raphaël Brière illustrant chaque lame majeure de ce Tarot (Cf. ci-dessous)

À l’occasion du centenaire de la naissance de François Brousse en mai 2013 à Perpignan, Jean-Pierre Wenger a réalisé une exposition comprenant 24 panneaux grands format [1 mètre (largeur) sur 2 mètres (hauteur)] décrivant les 24 lames des Tarots de l’Inde et de l’Égypte, avec des illustrations créées par Noëlle Mirande et Isabelle Thion selon les indications présentes dans Isis-Uranie ou l’Initiation majeure.

Par la suite J.-P. Wenger publie une étude plus étayée, Les 24 Figures primordiales ou Tarot de François Brousse (2015)  mais aussi un livret intitulé Le Tarot primordial (2016) ainsi qu’un jeu en couleurs des vingt-quatre cartes tarologiques.

Autres textes sur les tarots

La numérologie basée sur les tarots est la plus pure, la plus haute, la plus claire, la plus simple et la plus profonde […]. Chaque lame de tarot est condensée dans un mot mystérieux […], ce sont des noms kabbalistiques ; donc la numérologie à travers les tarots comprend pratiquement tout, y compris la métaphysique.   

François Brousse, entretien, Perpignan, 17 mai 1986