Celle qu’on aime est toujours reine
De la lumière et de la joie
Son sourire a pour longue traîne
Une chaste robe de soie
À travers les pâles brouillards
Je vais sonnant de la trompette
L’écho des magismes répète
La complainte des corbillards
Les rocs plus sacrés que la vie
Rêvent au monde flamboyant
Qui sur les planètes ravies
Se dépliaient en ondoyant.
Les parfums rares qu’on admire
Se déploient dans le parchemin.
L’ombre d’un sénateur romain
Répand les douceurs de la myrrhe.
L’amour est le lot où J’aspire.
5 août 1993
François Brousse
L’Homme aux semelles de tempête, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1995, p. 189