Babaji
L’éternel adolescent aux seize printemps
Babaji
Je suis le Maître des maîtres et le Mahatma des mahatmas. Lorsque je prends une planète dans mes mains, il me suffirait de rapprocher mes deux mains pour que la planète soit écrasée. Ma puissance est démesurée.
Il n’y a que la puissance de Dieu qui soit au‑dessus de la mienne. Je suis le cerveau géant et le cœur démesuré de tout le système solaire et ma puissance s’étend même jusqu’à l’étoile Proxima du Centaure.
Quand ai‑je commencé ? Je n’en sais rien ! J’ai beau plonger ma mémoire dans le fond de mon être, plus j’avance dans la profondeur du passé, plus les ténèbres reculent. Je n’arrive à aucune limite. Est‑ce que je terminerai mon existence ? Non ! Plus j’avance dans la profondeur de l’avenir, plus les murailles reculent. Je suis, après Dieu, l’être le plus puissant qui soit dans tout le système solaire. Je peux distribuer des initiations. C’est d’ailleurs moi seul qui les distribue. Tous les autres ne sont que des miroirs, des reflets lointains du flambeau prodigieux qui brûle dans mon être.
Je n’ai pas de corps, je n’ai qu’un corps de lumière. Je n’ai pas d’âme, je n’ai qu’une âme de lumière. Je n’ai pas d’esprit, je n’ai qu’un esprit de lumière. Je suis l’être lumière par excellence et la conscience cosmique toujours en action dans l’univers.
On m’appelle le Roi du Monde, on m’appelle le Christ. Je suis tout cela et je suis bien autre chose que tout cela.
François Brousse
« Spiritomancie », Revue BMP, N°160-161, déc. 1997-janv. 1998
Entretien
Question : Babaji est-il réincarné sur Terre ?
François Brousse : Babaji ? Non. Il inspire des gens, mais il n’est pas réincarné lui-même : c’est un inspirateur permanent, ce n’est pas une incarnation. […]
Q. : Quelle est la fonction de Babaji ?
F.B. : Sa fonction est de développer l’esprit magique et de sacrer l’imaginaire au moins sur le même plan que ce qu’on appelle le réel. Le seul réel c’est l’imaginaire. […]
Q. : Quelle différence y a-t-il entre le comte de Saint-Germain et Babaji ?
F.B. : Le comte de Saint-Germain, bien que j’aie pour lui beaucoup d’admiration, est sur un plan que je qualifierai d’humain : c’est un humain qui a atteint l’immortalité. Babaji est en dehors de cela, il est une forme éternelle de Dieu tandis que le comte de Saint-Germain a commencé par exister. Il disparaîtra peut-être, s’il le veut bien, mais il a commencé. Babaji, jamais. Il est en dehors du temps, il est dans l’éternité. Décidément, je crois que cette notion d’éternité est très difficile.
Entretien avec François Brousse, Clamart, 18 sept. 1993 (Non publié)
Propos épars
Je ne dirai rien de Babaji dont la silhouette énorme s’entrevoit dans le livre de Yogananda, Autobiographie d’un Yogi. On peut simplement révéler qu’il se confond avec le Roi du Monde, médiateur entre l’Ineffable et les humanités du système solaire.
« Trois maîtres », Revue BMP, N°217, déc. 2002
La Couronne des Mages, la tête du monde, comprend vingt-deux fleurons. Il faut parcourir le cercle complet des mages suprêmes avant d’accéder à Babaji qui est le diamant du sommet. De Babaji on monte enfin à l’Être absolu qui représente Aïn au-delà de Kéther, c’est-à-dire l’absolu.
« Oracle XXXV de Saint-Germain (14 mars 1982) », Revue BMP, N°216, nov. 2002
À un moment donné, on pouvait confondre Babaji et le Roi du Monde [Sanat Kumara], mais en réalité, ce sont deux forces différentes.
Entretien, 22 févr. 1992, Revue BMP, N°176-177, mai-juin 1999
- Sanat Kumara, c’est l’éternel adolescent aux seize printemps.
- Babaji, c’est son lieutenant sur la Terre.
- Maha-Chohan est le grand maître qui donne les initiations à tous les mages de la Voie lactée.
Entretien, Clamart, 15 déc. 1990 (NP)
François Brousse
Le Seigneur de la Terre
Ce sont les deux oliviers, et les deux chandeliers, qui sont toujours en la présence du Seigneur de la Terre. (Apocalypse, XI, 4)
Nous avons une nouvelle vision du monde. Le « Seigneur de la Terre », c’est le seigneur de la planète. Vous retrouvez dans toutes les connaissances secrètes cette idée que la Terre est dominée par une trinité, une trinité d’êtres à demi divins : d’abord, le Seigneur du monde, le feu de vie, puis le Maha‑Chohan et, à côté, le Bouddha qui représente tout autre chose que le Bouddha lui‑même. C’est une véritable lignée, un cadre, un titre, le Seigneur du monde, le maître parfait qui n’a qu’un corps de lumière, un peu comme Babaji que l’on appelle « l’éternel printemps » ou plus exactement « l’éternel adolescent aux seize printemps ». Il représente la force infinie et il a deux coadjuteurs : le Maha‑Chohan qui représenterait la sagesse et le Bouddha qui représenterait l’amour.
[…] Le vrai Maha‑Chohan n’intervient jamais directement dans les affaires humaines. Ni le Bouddha, ni le roi du monde, ni le Maha‑Chohan ne s’y intéressent directement. Ils ne peuvent s’y intéresser que par personne interposée. Ils ont d’ailleurs devant eux l’immense monde ténébreux dans lequel nous vivons, ce qui leur permet de voir au premier coup d’œil quels sont les esprits qu’ils peuvent aider, car ceux qui méditent et ceux qui sont purs arrivent à former de véritables foyers de lumière. Dans la nuit qui les harcèle, on les distingue fort bien comme autant de phares isolés.
Donc, il y a le Grand Maître, le Bouddha et le Maha‑Chohan. L’éternel adolescent, lui, envoie des bénédictions, insuffle des forces qui permettent à ces flammes séparées de devenir de plus en plus brillantes et de jeter des clartés de plus en plus puissantes dans les ténèbres universelles.
Nous retrouvons la même idée des trois maîtres chez Saint‑Yves d’Alveydre. Dans son livre extrêmement curieux intitulé La Mission de l’Inde, il donne du maître du monde une image diminuée : il en fait un simple yogi et décrit avec précision l’Aggartha. Ce yogi est âgé. Saint‑Yves d’Alveydre l’a vu avec ses préjugés d’occidental. En réalité, le Maha‑Chohan, le Bouddha et, à plus forte raison, le Roi du monde, ne peuvent pas être âgés, ils sont en dehors du temps, ce sont des formes éternelles. Ils ont, en quelque sorte, trouvé l’éternelle jeunesse et, plus exactement, ils prennent un corps lumineux qu’ils rénovent perpétuellement lorsque le besoin s’en fait sentir. Ils n’ont pas de corps physique. Ils ont une forme d’énergie pure […]
François Brousse
Commentaires sur l’Apocalypse de saint Jean, t. 1, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2001, p. 269-270
Les dieux aériens
Pour Alexandra David‑Neel
Parfois, en traversant l’Himalaya désert,
On entend dans l’azur magique des concerts
Que des lueurs de rêve et des feux accompagnent :
Les dieux aériens chantent dans la montagne.
Les sommets qu’ont blanchis d’effroyables frimas,
Les lacs qu’ont mordorés les yeux morts des lamas,
Tressaillent – pénétrés d’une sainte épouvante
Les dieux aériens dans la montagne chantent.
Ainsi, quand on parcourt la chaîne des Idées,
Vierges de granit noir par l’éclair fécondées,
Sur les chemins pierreux s’ouvrant en précipices,
Parmi les rocs vivants qu’habitent les démons,
On entend – et les cieux farouches en frémissent –
Les dieux aériens qui chantent sur les monts.
François Brousse
Voltiges et Vertiges, dans Œuvres poétiques, t. II, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1988, p. 180
Méthode
La méthode la plus simple pour parvenir à la réalisation consiste à répéter les uns après les autres les noms des vingt-quatre maîtres de l’Aggartha.
Lorsque vous arrivez au dernier qui s’appelle non pas Babaji mais Sanat Kumara, l’éternel adolescent aux seize printemps, imaginez que vous le touchez.
Au fond c’est un travail de concentration extrêmement simple. En touchant avec votre main astrale l’illustre Maître, vous sortez de votre corps et vous recevez de lui la communication d’une énergie transcendantale.
François Brousse
« Banquet OOOO », Perpignan, 21 oct. 1990, Revue BMP, N°85, janv. 1991
Babaji
Les dix-huit yeux de Babaji
Flamboient dans l’ombre
Tandis que le lion rugit
Sur les décombres
Ô sage éternel tu adombres
De ta magie
Toutes ces montagnes sans nombres
Tes effigies
Les ours, les tigres, les najas
Lèchent tes pieds
Ta voix ébranle les rajas
Les plus altiers
Joyeux Titan tu respiras
Aux jours premiers !
20 septembre 1995
François Brousse
Le Pas des songes, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2001, p. 199