Toute lumière est une larme
Qui tombe sur les fronts humains.
Le souffle de Dieu nous désarme
Quand nos cœurs pressent ses mains.

Seins de miel, bouches de carmin,
Sceptre d’empereur qui nous charme.
Cela vaut il les bleus chemins
Loin des douleurs et des vacarmes ?

Ô chanson des bois violets,
Cascades, vents, êtres ailés,
Visibles ou paraphysiques

Je m’évade dans l’inconnu
Pour savourer, atome nu,
Les tambourins du fantastique,
La flûte des nuits édéniques.

29 juin 1990

François Brousse
La Rosée des constellationsClamart, Éd. La Licorne Ailée, 1991, p. 213