Je ne me souviens plus du sonnet de Hugo,
Tant pis je vais en construire d’une autre manière.
Je récite des vers près des femmes altières
Qui me couvent parfois d’un bel œil indigo.
Ainsi qu’un coq lascif essayant son ergot,
Je les caresse de maximes primesautières,
Et plus d’une souvent jette de ses paupières
Un regard prometteur qui flatte mon ego.
Mais quelquefois, hélas, on parle politique.
Et ces colombes-là deviennent frénétiques
À la peine de mort, elles battent des mains.
Elles adorent les dictateurs inhumains.
Alors, blême d’horreur, quittant leurs noirs chemins
Je fuis, Ô Salomon, vers tes chastes cantiques.
François Brousse
La Rosée des constellations, Clamart, Éd. la Licorne Ailée, 1991, p. 137