Je manipule les soleils 
Pour en tresser une couronne 
Un vaste flamboiement vermeil 
De son charisme m’environne.

À la cime du noir sapin 
Un oiseau vigilant surveille 
Les malices et les merveilles 
Qui pétrissent un nouveau pain.

Aux mensonges subtils, prends garde !
Il y va de ton avenir.
À l’éternel, tu veux t’unir,
Mais l’incroyable te regarde.

Dans les méandres du jasmin
Ou dans les franges des banquises 
Tu peux lire les lendemains 
De la corolle reconquise.

2 avril 1993

François Brousse
Les Miroitements de l’infini, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1994, p. 241