J’aime l’aurore aux plis de moire
J’aime le visage des dieux,
À la fontaine où je viens boire
Se réfléchissent les grands cieux.
Météore prémonitoire,
L’énigme caresse mes yeux,
Dans ma transcendante mémoire
Tourne un passé vertigineux.
L’océan me clame ses strophes
Poètes, mages, philosophes,
M’ouvrent leurs terribles coffrets.
Toute la création énorme
Dépassant le nombre et la forme,
Emplit mon coeur démesuré.
30 juin 1990
François Brousse
La Rosée des constellations, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1991, p. 214