Que devient l’ange gardien après notre mort ?

EXTRAITS

Questions à François Brousse


Que devient l’ange gardien après notre mort ?

F.B. : Il reste toujours, il te suit.


Suit-il toutes nos vies, toutes nos réincarnations ?

F.B. : Oui, d’une manière générale. Selon le livre du docteur Moody , l’ange gardien nous montre le panorama de notre vie. Il est là, lumineux, ardent. On a cru, naturellement, qu’il s’agissait de Jésus-Christ, mais je ne vois pas pourquoi on met Jésus-Christ à cette sauce ! C’est en réalité notre ange gardien. Il est là pour nous montrer très exactement tout ce que nous avons fait ; lorsque nous avons fait quelque chose de triste, il est plutôt sombre, mais lorsque nous avons fait quelque chose de bien, il est rayonnant. Il ne nous reproche rien, il nous montre simplement, de manière à ce que nous prenions conscience de toutes les fautes que nous avons commises dans cette vie. Il y en a énormément ! Il ne nous fait aucun reproche, mais il nous fait prendre conscience de nos erreurs, c’est tout ! Une fois que nous en avons pris conscience, nous espérons que dans la vie prochaine, nous ne recommencerons plus les mêmes errements et folies. Il est avant tout le gardien silencieux de notre âme. Il est toujours avec nous. Et quand nous arrivons à être angélique, lui, devient archangélique. Il est lié à nous. En quelque sorte, nous avons une étrange responsabilité. Si nous nous élevons, il s’élève avec nous ; si nous arrivons à l’état supérieur, lui, monte sur le plan divin, et si nous descendons il se contente de nous accompagner, en essayant de nous tirer de ce bourbier immonde dans lequel nous avons perdu nos ailes. […]


Question à François Brousse : D’où est venue la Grande Tentation ?

F.B. : Dieu est absolu, donc infini et, étant infini, Il contient tout, y compris le contraire de lui-même. Par conséquent, il y a en Dieu le contraire de Dieu, Satan si vous voulez, et Dieu s’est amusé à se tenter Lui-même. C’est au fond un admirable machiniste et un extraordinaire metteur en scène. Il est en train de se tenter Lui-même. Il sait parfaitement qu’Il sortira victorieux de l’épreuve puisque c’est Lui-même qui l’a créée. Un poème de Hugo représente une scène, sur cette scène c’est la vie. À la fin, tout le monde proteste : « Absurde, faux, monstrueux, révoltant. Quel est l’auteur ? » Et Satan arrive tout souriant sur la scène et dit en saluant : « L’auteur, c’est Dieu ! » Parce que Satan lui-même n’est qu’un reflet de Dieu, « Car le dedans du masque est encor la figure . » Voilà pourquoi Satan ne peut pas être perdu. Dieu est en train de se jouer à Lui-même une comédie effroyable, Il s’en sortira très bien ! […]


Question à François Brousse : Est-ce par le mal que l’humanité change le plus ?

F.B. : L’humanité ferait mieux de changer par le bien, mais justement, elle a choisi le mal. […]


Question à François Brousse : Mais est-ce obligatoire que ce soit toujours des guerres ou des catastrophes ?

F.B. : Je voudrais bien qu’il n’y ait ni guerre ni catastrophe, mais habituellement les êtres humains sont incapables d’autre chose. Déjà, pour un simple détail, par exemple au rugby, ils s’entretuent. C’est idiot ! Que voulez-vous que je fasse d’individus qui ne s’intéressent ni à la poésie ni à la métaphysique ni à l’amour ni à la sagesse ni à la beauté, qui ne s’intéressent uniquement qu’au désir de manger de la viande et au sport, au Mondial par exemple ? Franchement ! Comment voulez-vous qu’il en sorte quelque chose de bien ? Mais cela peut arriver, tout est possible ! Pour en revenir à un détail avatarique, en principe, actuellement, le monde ne basculera pas dans l’horreur, parce que nous sommes cinq milliards d’êtres humains et qu’il y a cinq Avatars, chaque Avatar équilibrant un milliard d’êtres humains. Mais en 2015, combien y aura-t-il d’Avatars, je vous le demande ! […]


Question à François Brousse : Comment se fait-il que dans le passé, il y avait plus de sages et de connaissance qu’aujourd’hui ?

F.B. : Nous sommes au Kali Yuga. Il y a l’Âge d’or, l’Âge d’argent, l’Âge de bronze et l’Âge de fer. Depuis trois mille ans avant J.-C., l’humanité est en parfaite décadence. Il y a parfois des essais de renaissance, avec notamment ce qu’on appelle la Renaissance, la Révolution française, le romantisme. Mais ces essais pourront-ils se développer jusqu’au point de sauver l’humanité ? Il y a quelque chose d’extrêmement dangereux : la consommation de la viande devient de plus en plus grande. Bien qu’une évolution contraire apparaisse dans certains pays, c’est l’augmentation effrayante qui prévaut. On a également parlé des États-Unis où, paraît-il, tous les étudiants seraient végétariens. Mais je m’aperçois que lorsque je vois un film américain, il n’y a pas beaucoup de végétariens. C’est fantastique ! Une des qualités actuelles, la preuve que l’on est riche, c’est de manger le plus de viande possible. Chaque fois que vous êtes invité à un repas, la viande abonde, cela est ahurissant ! C’est du moins ce que j’ai constaté dans ma sphère. Si un essai de redressement a lieu, je ne crois pas qu’il puisse triompher, mais tant mieux si tel est le cas.

Les grands sages sont concernés aussi. Par exemple, Michaël Aïvanhov. Dans ses écrits, il est parfaitement végétarien en ce sens qu’il refuse la viande, mais la page d’après il vous dit : « Quant au poisson, c’est leur faire un grand honneur de les manger, parce que vous transformez leur chair en la vôtre, et il est certain qu’un homme est supérieur au poisson. » Un extraterrestre pourrait dire la même chose en mangeant les êtres humains, il leur ferait un grand honneur en les transformant en lui-même.

S’il y a une diminution de consommation de viande à travers le monde, tant mieux ! Cela diminuera d’autant le karma de l’humanité. Cependant, malgré les affirmations enthousiastes de certains docteurs, JE NE LE CROIS PAS ! Si je me trompe, tant mieux !

François Brousse

Entretien, Clamart, Revue BMP N°245-246 – juin-juillet 2005