Chaque fois que l’on quitte
Une ère pour une autre,
Ce mouvement suscite
D’horrifiants apôtres.
L’époque de Jésus
Où le bûcher pétille
A beaucoup moins d’élus
Que celles des Bastilles.
Les mendiants hagards
Méditent le massacre
Par le feu des regards
La terreur se consacre.
La fin proche des temps
Dans toute pensée plane
Les tresses du printemps
Tombent sur l’Ottomane
Mais après les athées
Voleront les palombes
Sur la pierre des tombes
Monte l’éternité.
3 août 1993
François Brousse
L’Homme aux semelles de tempête, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1995, p. 183