Je me souviens de nos amours
Comme d’un palais enchanté
Le paradoxe des contours
S’illumine d’éternité.

Mes ailes battent pour toujours
Dans une rouge intensité.

Tout s’efface et tout recommence
L’illusoire est le seul pastel,
Connaissance n’est que démence
J’adore le supra réel.

L’abîme éperdument se creuse
Comme une vallée ténébreuse
Qui n’a jamais de conclusion,

Le mage approfondit sans cesse
La transcendance des sagesses
Dans l’irrémissible évasion.

18 août 1993

François Brousse
L’Homme aux semelles de tempête, Clamart, Éd. La Licorne Ailée,  1995, p. 221