Je m’en vais
Vers l’ignoré
Le long des bouquinistes

Ils ont souvent
L’immense vent
Des mages alchimistes.

Mon âme va
Vers Jéhovah
Ce constructeur de mondes

J’entends gémir
Dans Altaïr
L’éternité des rondes.

Le flot du Soi
Est une soie
Qui provoque les êtres.

L’hypersoleil
Coursier vermeil
Hennit à nos fenêtres.

20 février 1993

François Brousse
Les Miroitements de l’infini, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1994, p. 143