Je suis pareil à la lumière, 
Je suis pareil aux tristes nuits, 
Le bien et le mal sans frontières 
Pénètrent mes profonds ennuis.

J’aime une muse aventurière, 
Mon désir vole à ce qui luit 
Le paradoxe et la prière 
Sur mon tambour mêlent leur bruit.

Je hante la voûte des cloîtres 
Je vois la mer croître et décroître 
À l’horizon de l’imprévu.

Ma solitude vous observe 
Regards dévorants que Minerve 
Projette vers le jamais vu.

30 mai 1991

François Brousse
Les Transfigurations, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1992, p. 68