Ils meurent dans l’éclat sublime des batailles,
Dans les cris du clairon, dans les bonds du tambour ;
Les corbeaux affamés planent sur leurs entrailles…
Mais moi, je meurs d’amour.

Alexandre, sous son galop foulant la Terre,
Défie le vaste ciel vibrant d’éternité ;
Mais moi, je veux, couché sur des peaux de panthère,
Mourir de volupté.

Qu’importe l’héroïsme et qu’importe la gloire !
Dans ce tas de héros grouillent des assassins.
Je préfère tes yeux pleins d’une douce moire,
Et je veux m’endormir dans le creux de tes seins.

11 octobre 1942