Le mage osera toucher
Le soleil effarouché
Comme un infaillible archer
De sa flèche inévitable.
Dans les convulsions de l’air
Il ébranle Jupiter
Malgré les anneaux d’éther
Comme un pâle connétable.
Tous les sages d’autrefois
Il les effleure à la fois
Absorbant leurs hautes fois
Comme la clarté ultime.
Les cyclopes effarants
Les absurdes conquérants
Sont des astres dévorants
Qui se drapent dans leurs crimes.
Pourtant regarde là-haut
Abolissant les fléaux
Arcturus et Fomalhaut
Sont le feu sérénissime.
10 septembre 1992
François Brousse
Le Frisson de l’aurore, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1993, p. 121