J’ai traversé le drap des morts
Et la plainte insensée des mondes
Les cités de naguère et les rondes
M’ont dévoilé tous leurs essors.

J’ai brisé le piège des sorts
Les énigmes brunes et blondes
Les cathédrales où l’on dort
Les paradigmes que l’on fonde,

La planète disparaîtra
Dans la mélodie de Mithra…

Je demeure et tout se déforme
Je suis le paradoxe énorme
Le témoin que Dieu pénétra
Je suis l’indestructible sonde.

2 septembre 1995

François Brousse
Le Pas des songes, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2001, p. 159