Le Chant cosmique de Merlin


Épopée poétique créée en 2015

Mise en scène par Jean-Jacques Charrière

Maître des âges qui s’effacent,
Et des informulés matins,
Tu portes sur ta haute face
Le responsable feu de ton propre destin.

Le corps est la prison de pierre
Où gémit notre âme enfermée.
Pour délivrer la prisonnière
Je t’offre la clef d’or des forces enflammées

François Brousse
Le Chant cosmique de Merlin, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1995, p. 26

Extrait

LA FORÊT

Une immense forêt, grouillante de fontaines,
Couvre de ses splendeurs sonores et lointaines
Toute l’antique Armor.
Ses rossignols de rêve et ses cerfs de légende
Jetaient aux vents du ciel le nom de Brocéliande,
La reine de la Mort.

Dans son cœur résonnaient les rires du prodige.
Là, le Val‑sans‑retour où l’égaré s’afflige
Ouvrait sa nuit sans fond.
Là, ton flot répandu sur les pierres parfaites
Du perron de Merlin, excitaient des tempêtes,
Ô Source Barenton !

Sur mon ardente lyre où soupirent les bardes,
Tandis que le couchant aux laines d’or s’attarde
Sous l’œil triste des lacs,
Je m’en vais vous conter le vieux livre des âges
Que les subtiles mains des âmes et des mages
Ombragent d’entrelacs…

 François Brousse
Le Chant cosmique de Merlin, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1995, p. 13

Dates de représentations

Le Chant cosmique de Merlin

 

. Spectacle poétique créé en 2015

. Du 2 au 11 mai 2015 au Théo Théâtre (Paris)
. Du 23 janvier au 7 février 2016 au Théo Théâtre (Paris)

. 21 et 22 octobre 2016 au Théâtre de la rencontre (Perpignan)

 

Metteur en scène : Jean-Jacques Charrière

Son périple théâtral est varié, puisqu’il va de Sophocle à Claudel, en passant par Corneille, Musset, Beaumarchais et de Shakespeare à Cocteau, en s’arrêtant à Goldini, Courteline et beaucoup d’autres.

Il a créé bon nombre d’oeuvres contemporaines, parmi lesquelles La pâtisserie Myriam du tchèque Ivan Klima, et Hypothèses de la bulgare Tzvetane Ninova – pièces alors censurées dans ces pays.

La Compagnie tchèque de pantomime Milàn Sladek lui a confié le rôle du récitant dans le chef d’oeuvre de Ramuz et Stravinsky, L’Histoire du Soldat – qui a été un énorme succès un peu partout en Europe, et ce pendant plus de 3 ans.

Jean Delpierres lui a écrit 2 pièces : Pour un instant d’éternité – pièce contre la peine de mort, créée au Festival d’Avignon aux côtés de 2 comédiens aujourd’hui disparus : Anne-Marie Coffinnet et Jean-Roger Caussimon. Puis : Reading C.33, au même Festival, dans une mise en scène de Louis Arbessier de la Comédie Française. Cette pièce a connu une seconde version, rebaptisée Oscar et Wilde, produite à Paris au Théâtre Les Déchargeurs, dans une inoubliable mise en scène de Jean-Paul Cisife. C’est sous les traits d’Oscar Wilde que Jean-Jacques Charrière a trouvé l’un de ses meilleurs rôles, faisant l’unanimité de la presse parisienne.

Idriss lui a confié le pittoresque rôle de Rognespèces dans un vaudeville méconnu de Victor Hugo : A quelque chose hasard est bon. Puis au Guichet-Montparnasse, avec le même metteur en scène, Délires à deux d’Eugène Ionesco.

Sous la direction de Vicky Messica et au Théâtre Les Déchargeurs, il a joué dans 2 très grands succès parisiens : Les fils du Soleil de l’anglais Christopher Hampton et surtout L’étonnante famille Brönte de l’australienne Noël Robinson, création saluée comme le meilleur spectacle parisien.

Incursions nombreuses à la radio, à la télévision, au cinéma. Jean-Jacques Charrière a trouvé son rôle le plus surprenant dans un film hindou : An evening in Paris, de Samanta Shakti, une comédie musicale à grand spectacle ! Et aux côtés des grandes stars hindoues Sharmila Tagore et Shami Kapoor !

Rebelotte de Jacques Richard, long métrage, technique du muet, avec Jean-Pierre Léaud et une multitude de stars, reste un souvenir inoubliable, tout comme le film américain de Franck-D.Gilroy : Once in Paris.

Depuis quelques années, il se consacre à l’enseignement de l’art dramatique, au Conservatoire Darius Milhaud d’Antony, et à la mise en scène, auprès de nombreuses troupes parisiennes. Là encore, son répertoire est varié, puisqu’il va d’Anouilh à Dürrenmatt, en passant par Albee, Grumberg, Ionesco, Genet, Tennessee Williams, et pour finir récemment avec René de Obaldia au Théâtre Le Berry et une reprise au Théâtre Montorgueil.

Mais il aime bien revenir de temps en temps à ses premières amours. Il a été Jean-Jacques Rousseau dans une pièce d’Annie Seurat, Hé, Messieurs ! c’est à cette émeute que la Nation doit sa liberté, au Théâtre Déjazet. Puis, il a joué Harpagon de l’Avare au Théâtre de la Mare au Diable. Deux créations importantes au Festival de Bagnolet, Celui qui pense à mal d’Eudes Renant et Bien à l’ombre des pigeons en rut d’Olivier Dague.

Il vient de reprendre le rôle de Descartes dans la pièce de Jean-Claude Brisville, L’entretien de Mr Descartes avec Mr Pascal le jeune pour le compte du Théâtre de Sarah et qu’il continuera à jouer en tournée cet automne 1999.

Depuis 1996, il accompagne la Compagnie de l’Etoile, mettant en scène deux pièces poètiques de François Brousse : La Vénus de Milo et Le poème de la Terre, et un conte philosophique : La mésaventure de Méphistophélès.