Le Karma peut il s’effacer
Comme buée sur une vitre ?
Le mal, ce tourbillon glacé,

S’enfuira-t-il devant l’arbitre ?
Le tome aux sinistres chapitres
Cessera-t-il de grimacer ?

Je mesure ces questions sombres
Sur les rêveries en décombres,
Mais l’astre aux bracelets brûlants
S’allonge en farouches brelans

La démesure de l’espace
Tombe sur moi comme un rapace
La monstruosité du temps
Se lève tel un noir titan

Mais je possède le grand livre
Dont le magnétisme délivre
Car le scribe de l’Éternel
Trace le cri surnaturel.

29 juin 1994

François Brousse
La Roseraie des fauvettesClamart, Éd. La Licorne Ailée, 1997, p. 74