Les sonnets de Pétrarque
Roucoulent sur la barque
Ils invitent le ciel
A nous verser son miel

L’iris des marjolaines
Se mêle à nos haleines
Je vais sans hésiter
Vers l’éternel été.

Une ardente blessure
Me pique et me rassure.
Elle est l’énorme pont
Car l’Infini répond

A nos tristes appels.
Le pain noir et le miel
Sont l’éclatant symbole
De l’unique auréole.

17 novembre 1994

François Brousse
L’idéale Métamorphose, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1992, p. 200