L’arbre jaillit de l’herbe
Comme un puissant lutin,
Une dernière gerbe
Signera le destin.
Mon voilier brigantin
Jette un éclair superbe.
Le forum immortel
Se remplit de louanges
On brûle sur l’autel
La transcendance étrange.
L’arc de Guillaume Tell
Nous plaît mais nous dérange.
Une langue de feu
Jaillit de l’insondable
La profondeur émeut
Les rameaux de l’érable.
Le puma goûte peu
L’immensité des sables
L’hymne incommensurable
Réveille l’oeil de Dieu.
25 juillet 1993
François Brousse
L’Homme aux semelles de tempête, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1995, p. 157