Milarépa
Tibet, 1052-1135
[Dates indiquées sur Wikipedia]
[Selon certains textes de F. brousse, Milarépa aurait atteint l’âge de cent-vingt ans]
Milarépa est un des plus grands poètes
du Tibet et de la Terre.
François Brousse
Entretien, Clamart, 27 avril 1988
Le formidable poète Milarépa, visionnaire et thaumaturge, a vécu sur les montagnes du Tibet entre 1052 et [1186 ?]. Il est l’ancêtre spirituel des Karmapas dont le premier, Dusoum Khyenpa, étend sa vie terrestre de 1110 à 1193. Les Bonnets rouges en découlent. Mais l’étincelante couronne de rubis surmonte plus aisément la tête d’un poète que le front d’un ascète.
François Brousse
Revue BMP N°115-116, oct.-nov. 1993
Les épreuves initiatiques
Quand l’élève est prêt, il rencontre le Maître.
Milarepa a construit six fois une tour sur le haut des montagnes en portant des pierres sur son dos, à tel point qu’il devait mettre une couverture à cause des plaies saignantes. Une fois construite, le Maître la lui faisait détruire car il la voulait ronde, au lieu d’être carrée ; une fois construite la tour ronde, le Maître déclarait qu’il fallait la construire sur la montagne d’à côté, etc. C’était très dur !
De nos jours, les tours doivent être construites intérieurement ; les épreuves sont effrayantes et on peut dégringoler, car on refuse et quand on a refusé, c’est fini sans l’être, seulement pour quelques années et parfois pour une existence. C’est le péché contre l’esprit, et on peut perdre cette existence et la suivante.
François Brousse
Entretien, Clamart, 27 juin 1987
Magie noire et magie blanche
Milarépa s’était adonné à la magie et même à la magie noire et il a fini par s’adonner à la magie blanche quand il a vu un sage qui lui a dit : – Tu as été capable de tuer des hommes par la puissance de ta magie, mais es-tu capable de les ressusciter ?
Et l’autre a dit : – Non !
Alors le sage en question [Marpa] a pris le premier animal qui venait. Je crois que c’était un malheureux tigre qui passait par là, il l’a tué après quoi, il l’a ressuscité et il a dit à Milarépa : – Tu auras le droit de tuer quand tu en feras autant !
[…] Milarépa a compris et il s’est adonné à la magie blanche. Il est devenu le plus grand poète du Tibet et en même temps le plus grand sage.
Lorsqu’il est mort, des milliers de fleurs surnaturelles sont tombées sur sa couche qui a illuminé et parfumé toute la Terre.
François Brousse
Conf. « L’Astrosophie », Perpignan, 12 avr. 1984
Le nombre XV
« 15 », c’est le Diable, mais le Diable kabbalistique qui peut représenter la haute magie, celle de Milarépa, par conséquent cela désigne une connaissance absolue par l’intuition en dehors de tous les préjugés, la connaissance de la vérité secrète du cosmos.
François Brousse
Revue BMP N°58-59, juin-juill. 1988
OPPOSITIONS OU COMPLÉMENTS
Les noirs prophètes de la Bible
Le souffle embrasé du Koran,
Les Védas aux profonds torrents
Sont pleins d’enseignements terribles.
Les cent‑huit livres du Bouddha
Grondent de puissantes stridences ;
Les ailes de Milarépa
Prennent le Cosmos dans leur danse ;
Mais, indomptés, les philosophes,
Berkeley, Voltaire, Bergson,
Hugo, dans l’ouragan des strophes,
Plus haut que les hautes leçons,
Victorieux des apostrophes
Modulent, parmi les frissons,
Leur inaltérable chanson.
18 février 1990
François Brousse
La Rosée des constellations, Éd. la Licorne Ailée, Clamart, 1991, page 204
Spiritomancie
Pourquoi tombez‑vous sur moi, innombrables flocons de neige ? Pourquoi tombez-vous sur moi, innombrables tourbillons diaboliques ? Vous savez fort bien que la puissance du Mage visionnaire est capable d’empreindre de sa volonté le chaos des éléments. Je puis, en concentrant ma pensée, effacer toutes les tempêtes de neige. Je puis, en concentrant ma pensée, chasser les démons jusqu’au fond du grand abîme. Mais ce que j’ai créé par la magie n’a jamais été que passager et fugace. Il y a en outre, au‑delà, une troisième puissance. Au‑delà de la puissance de la volonté, au‑delà de la puissance de la magie, il y a la puissance de l’inspiration poétique.
Dans une sorte de délire mystique, sur le haut de l’Himalaya, je me suis envolé en corps astral à travers les tempêtes de neige. J’ai profité de cette énorme spirale magnétique qui est la cause de ce déferlement de blancheur. J’ai pénétré haut, très haut, je suis allé jusqu’au soleil vert qui se trouve là, dans l’île immobile. Car il y a un point immobile dans l’univers. C’est là que se trouve la grande émeraude, une émeraude grande comme la planète Jupiter et, à travers cette émeraude, j’ai senti fluer en moi toute la beauté du monde : la beauté des anges, la beauté des dieux, la beauté des démons, la beauté des animaux. J’ai traduit cette beauté aux millions de visages dans un poème immortel qui fait de moi le plus grand poète du Tibet et l’un des plus grands maîtres de tous les temps. Je suis le grand magicien, le grand ésotériste et le poète ultra novateur.
François Brousse
« Spiritomancie », Prades, 08-11-1980 dans Revue BMP N°160-161, déc. 1997-janv. 1998
Les vingt-quatre maîtres de l’Aggartha
L’Aggartha comprend vingt-deux [ou vingt-quatre] grands maîtres, ceux qui ont atteint la conscience cosmique et l’illumination permanente. Ils sont à la fois volontaires comme Napoléon, intelligents comme Einstein, créateurs comme Victor Hugo et saints comme Jésus-Christ. Ces vingt-deux [ou vingt-quatre] grands sages sont les points de convergence de l’humanité tout entière.
En l’Aggartha, il y a la puissance, l’amour, la sagesse et la création de la beauté, ce qui fait que l’homme devient semblable à Dieu, Dieu qui est à la fois le grand poète, le grand
géomètre et le grand amoureux éternel. Ce collège initiatique se nomme aussi la Grande Fraternité blanche qui domine le monde. Ces maîtres ont atteint l’immortalité du corps éthérique. L’Aggartha a une autre fonction : elle représente Dieu présent dans tout le système solaire. Shambhala et l’Aggartha envoient des pensées d’amour, de sagesse et de beauté à travers le monde. […]
En voici les noms :
- Rama aux yeux de lotus bleu ;
- Helena Petrovna Blavatsky l’auteur génial de La Doctrine secrète ;
- Zorah qui nous a délivré le yoga des Postures divines ;
- Hermès Thot le constructeur inspiré de la Grande Pyramide ;
- Jésus le Nazoréen qui exalta la loi de l’amour universel ;
- Manès l’illuminateur ;
- Osiris le ressuscité ;
- Krishna l’être parfaitement Homme et parfaitement Dieu ;
- Patanjali le révélateur du yoga ;
- Le comte de Saint-Germain le Rose‑Croix immortel ;
- Bouddha qui fit tourner la roue de la Loi morale ;
- Padma Sambhava le créateur du tantrisme ;
- Al Hallaj l’incarnation de la force divine qui dansait et chantait sur la Croix ;
- Morya qui traduit la volonté éternelle ;
- Koot-Houmi l’incarnation de l’harmonie cosmique ;
- Milarépa le grand magicien et le grand poète de l’Himalaya ;
- Simon le Mage qui égala le génie de Jésus ;
- Lao Tseu qui trouva le Tao plus haut que le Yang et le Yin ;
- Orphée qui dompta les tigres et les panthères ;
- Gœthe dont l’esprit a couvert tous les domaines de la pensée ;
- Roumi le créateur du soufisme ;
- Victor Hugo l’Avatar des avatars ;
- Adonis qui sut pénétrer jusqu’au cœur métaphysique du monde ;
- Les deux Tara qui introduisirent la sagesse cosmique au Tibet ;
Et enfin Babaji, le Roi du monde, l’initiateur suprême, l’éternel adolescent aux seize printemps.
François Brousse
Revue Fontaine des Lumières, N° 2, (sept. 1985?) / François Brousse l’Enlumineur des mondes, Saint-Cloud, Danicel production, 2005, p. 400-401
Tempête de neige
Le Hatha Yoga fut notamment pratiqué par le poète mystique Milarepa, maître spirituel des Tibétains, auteur de merveilleux ouvrages.
Milarepa sut dissiper par la seule force de son esprit une effroyable tempête de neige, de celles qui désolent les immensités désertiques du Toit du Monde.
François Brousse
Archives François Brousse, p. 3297-3298
Le phonème PA
Nom de certains grands dieux océaniques, et surtout particule embrasée dans les appellations des sages tibétains : Marpa, Milarépa, Tsong kha-pa, Karmapa. Son sens probable se place au niveau de : Doctrine, Réalisation, Père.
François Brousse
La Trinosophie de l’étoile Polaire, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1990, p. 21