Ils demandaient la vie éternelle à genoux.
Et le bonze, attentif au hurlement des loups,
Contemplait un troupeau de démons, yeux de braises,
Dans l’espace où les grands ouragans sont à l’aise
Le don des langues vole en farouches visions.

Mais, à travers le noir torrent de ces images,
La jeunesse jaillit du fond blême des âges.

Sous le vol inquiet des constellations,
Si tu veux te risquer dans l’immense aventure,
Bois le graal de ta véritable nature…
Sache cueillir la rose aux farouches parfums

Tu comprendras alors que toi et Dieu sont Un.

3 novembre 1987