Il y a les idées mortes et les idées vivantes.

Les idées mortes flottent sur le grand courant de la conscience comme des bateaux en papier, fragilités blafardes et tristes qui se disloquent au moindre choc.

Les idées vivantes passent, elles, comme des astres aux rayons créateurs qui illuminent l’esprit – elles viennent parfois aussi comme des déesses nues qui nous mettent en rut.

Les idées mortes hantent les cerveaux érudits, l’idée vivante est la lumière du sage et la maîtresse du héros.

François Brousse

Revue BMP90, juin 1991