Dans l’herbe fleurie du vallon
Passe l’ombre de Fénelon
Elle dit: « Christophe Colomb
« A découvert un hémisphère
« Moi, je ferai mieux encor
« À l’appel joyeux de mon cor
« S’effondrera le vieux décor
« J’apporte une nouvelle sphère.
« Devant mon défi, la nuée
« Va s’effaçant, exténuée,
« Sa muraille diminuée
« S’effrite devant le savant.
« Je suis l’universel vivant
« La magie, au rire du vent,
« Comme un athlète se levant
« Substitue tous les fléaux.
« Mon front impassible s’élève
« Je brandis l’impossible glaive
« Je suis le triomphal élève
« De la parfaite Religio ! »
28 juillet 1992
François Brousse
Le Frisson de l’aurore, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1993, p. 52