Dans le choc des titans la lumière frémit
Elle s’envole dans l’espace
Malgré le flamboiement amical de Roumi
Le corbeau montre un bec rapace.

Le tourbillon des nuits grouille de monstres lourds
La lumière brandit son glaive
Le page vermillon traque le pas des ours
Une aurore lave les rêves.

Cesseras-tu de persécuter les chercheurs
Et de torturer les prophètes,
Esprit mystérieux jailli des profondeurs
Foudre qui tombe sur les faîtes ?

En vain les mages noirs dans l’horreur m’ont maudit
Mon front domine les fulgores.
Entre mes yeux pensifs la clarté resplendit
Je suis l’âme des météores.

François Brousse
La Rosée des constellationsClamart, Éd. La Licorne Ailée, 1991, p. 235