Je prends dans mes bras Diane aux prunelles vertes et aux ailes d’extase.

Ô fille du Soleil, te souviens-tu de nos amours avant de naître ?

Te souviens-tu de nos étreintes angéliques, dans la lumière antérieure ?

Nous ne formions qu’un dieu dans le parfum des fleurs astrales.

Tes yeux étaient les miens, ton cœur battait au fond de mon cœur.

Puis l’androgyne se fendait en deux tendresses face à face…

Comme nous contemplions, ivres de rêve, notre double unité !

Je caressais tes formes de femme-feu, corolles, colombes, brûlante neige, mer aux rythmes hallucinés.

 

Tu posais, sur mes cheveux altiers, ta main, comme l’aurore sur les cimes.

 

Te souviens-tu des séraphins admirateurs, ces abeilles autour de nos royales fleurs ?

Dans l’harmonie de leurs psaltérions, glissait la douce molécule de tristesse.

Hé quoi ! Laisser nos célestes amis pour un séjour sur la planète Terre ?