J’aime la gloire de ton corps
Dont une aurore souveraine
Baigne en mystérieux accords,
Les courbes, d’astre et de carène.

J’aime la gloire de ton âme
Pareille au solitaire lynx
Qui va boire à l’étang de flamme
Où flotte un frisson de syrinx.

J’aime ton esprit plein de grâce
Qui brille et tremble comme un feu
Dont la subtilité s’enlace
Aux paroles de l’oiseau bleu.

Soleil et lune, tu te dresses,
Magie aux regards mordorés
Que caresse dans les forêts
Une senteur enchanteresse.

François Brousse
L’Aigle blanc d’Altaïr, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1987, p. 37