Tara

Tara blanche qui a apporté le bouddhisme au Tibet et qui est une des fondatrices du lamaïsme

aurait vécu vers 650 après Jésus-Christ.

François Brousse, Conf. « Les mystères du sphinx et des pyramides », Strasbourg, 29 nov. 1987

 

Les 3 et 21 taras

Tara est la déesse de la sagesse au pays des neiges.

Symboliquement, il existe une trinité de taras : la blanche, la noire et la jaune, représentant sans doute trois traditions humaines, l’occidentale, l’africaine et l’asiatique.

François Brousse
Nostradamus ressuscité – Tome 3, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1998, p. 359

 

Les trois taras sont des femmes-avatars qui ont surgi vers 650 apr. J.-C. pour introduire un bouddhisme transcendant au Tibet. […] Une tara était noire, l’autre blanche, et probablement une tara jaune.

François Brousse
Entretien, Perpignan, [24-10-1988’01-11-1988]

La tara noire a apporté la puissance de l’inconscient ; la tara jaune a apporté la puissance du conscient ; la tara blanche a apporté la puissance du superconscient. Elles représentent aussi l’initiation féminine, car en réalité, il y a 21 taras ; chacune de ces taras est la réincarnation de l’une des trois taras fondamentales.

François Brousse
Conf. « Les cathares », Paris, 18 sept. 1990

La mythologie tibétaine propose vingt-et-une taras qui sont en réalité trois taras qui se sont incarnées chacune sept fois ; donc vingt-et-une personnalités féminines ont atteint le génie.

François Brousse
Conf. « L’ère du Verseau », Paris, 23 juin 1989

Dans les hautes solitudes du Tibet, Tara est la déesse de la science transcendantale. 

François Brousse
Conf. « Voyage à Shamballa – Agni Yoga », Perpignan – 3 avril 1978

Vingt-et-une taras

Vingt-et-une, c’est en rapport avec la lame XXI du tarot qui est la Couronne du Monde et les taras sont en quelque sorte les maîtresses de l’univers. Elles sont en rapport avec la grande force féminine.

Elles ont inventé vingt-et-un langages qui sont à la base de toutes les langues de l’univers.

Elles ont commencé par fonder un empire qui couvrait tout le Tibet et s’étendait au-delà de Lahore : il couvrait le Tibet, une partie de l’Afghanistan, une partie de l’URSS et une partie de l’Inde. […]

Elles apportaient vingt-et-une initiations et elles annonçaient l’âge actuel, c’est-à-dire le Kali Yuga, dans lequel les femmes seront les maîtresses de l’univers. Elles doivent normalement s’incarner dans vingt-et-une femmes, des femmes prodigieuses qui doivent bouleverser l’équilibre du cosmos. […]

Elles apportent chacune une sagesse différente.

François Brousse
Entretien, lieu et date inconnus, Enregistrement de J.-M. Steinmetz, K7 N°280

La femme est l’ambassadrice des archétypes cosmiques par l’intermédiaire des vingt-et-une taras. 

[…] La première Tara est Dordje-Maâ. Elle tient dans sa main droite un hachoir, dans sa gauche un crâne renversé mais elle le tient vers le haut afin que la lumière stellaire transforme la substance cérébrale en ambroisie céleste. Le crâne est en rapport avec le sexe ; le chemin obligé du Vajrayana passe du monde inférieur au monde supérieur, du Samsara au Nirvana en traversant la zone intermédiaire des quatre voiles, qui sont : le voile de la fausse nature de l’esprit, le voile du karma, le voile de l’ignorance, le voile des émotions perturbatrices.

On doit dépasser le cercle du Samsara dominé par les trois animaux : le cochon, le coq et le serpent (ignorance, colère, érotisme). 

À travers les six catégories d’êtres : dieux, titans, humains, animaux, esprits avides, démons, l’existence est enfermée dans son conditionnement, mais tous les êtres possèdent le principe de bouddhéité grâce auquel ils peuvent atteindre la libération. 

Dordje-Maâ leur porte les trois joyaux qui sont l’objet du Grand Refuge : le Bouddha, le Dharma des enseignements et la Sanga, assemblée des initiés. L’humain possède trois rayons : du front un rayon de lumière blanche ; de la gorge un rayon de lumière rouge ; du cœur un rayon de lumière bleue.

 

Les émotions perturbatrices sont au nombre de cinq : l’aveuglement, l’aversion, l’orgueil, le désir, la jalousie. Elles doivent être remplacées par les cinq connaissances : suprême connaissance du dharma, suprême connaissance semblable au miroir, suprême connaissance de l’équanimité, suprême connaissance discriminatrice, suprême connaissance accomplissant tout acte. Elles aboutissent à la connaissance suprême pour réaliser la vacuité dans le Nirvana, au-delà de la souffrance.

Dordje-Maâ, la première Tara, est en correspondance avec le premier arcane du Tarot représentant le Bateleur dans le quaternaire des éléments, le sceptre ou le bâton, la hache ou l’épée, le crâne renversé ou la coupe, le cercle du Samsara ou l’or.

François Brousse
« Les Taras » dans Revue BMP N°93 oct. 1991

 

LA MÉTHODE DE TARA

Tara est une déesse prodigieuse qui est l’Âme du monde, et il faut aboutir, devant elle, à être absolument pur. […]

Comment y arriver ? Il faut imaginer Tara debout sur une sorte d’île. Elle est en quelque sorte assise en lotus composé d’une pierre verte ; c’est une déesse d’une merveilleuse beauté. Sa main gauche est sur son genou et sa main droite est levée. À l’intérieur de cette main droite, vous pouvez voir un œil flamboyant. Tout autour de la déesse, il y a une île ; tout autour de cette île, des flots tumultueux remplis de poissons aux écailles étincelantes. Vous imaginez que vous traversez, comme Jésus, la face de ces eaux, en marchant sur les eaux mondiales. Puis vous arrivez devant la déesse Tara, vous vous prosternez devant elle, vous vous asseyez en lotus également et vous commencez un travail inattendu et curieux.

Ce travail, ce sera de mettre dans votre main droite toutes vos vertus, et dans votre main gauche tous vos vices, et de déposer au pied de la statue vos vices et vos vertus qui ne font plus partie de votre être. Puis, vous essayez de savoir qui vous êtes, et vous vous apercevez que vous avez un masque et que ce masque est votre nom, votre éducation, toutes les théories que l’on vous a apprises et, en même temps, toute votre expérience personnelle et vos expériences sexuelles. Tout ceci forme un masque. Vous prenez ce masque et vous le déposez aux pieds de Tara. Il faudrait en faisant ceci que vous entendiez presque le bruit du masque de marbre qui est en train de heurter le sol de granit.

Après, vous réfléchissez à ce que vous êtes et vous vous apercevez que vous n’êtes plus qu’une flamme, une flamme pure et cette flamme, d’ailleurs indistincte et brillante, monte cette fois ; elle monte dans le ciel ; le ciel est devenu resplendissant, il est clouté d’étoiles d’or et chacune de ces étoiles est un dieu, une divinité. Vous êtes au centre du ciel, en tant que nouvelle étoile et nouvelle divinité. Et voilà que, de votre flamme personnelle, jaillissent des rayons qui vont toucher chacune de ces étoiles et, sous le choc, chacune de ces étoiles vous envoie des rayons aussi, de manière à ce que ce va-et-vient, cette dialectique de flamme, aboutisse à transformer le ciel en un immense océan de feu. Vous êtes à la fois vous-même et en même temps vous êtes toutes les étoiles du ciel infini.

Quand vous avez terminé, vous revenez en vous et vous repassez sur la face étincelante des eaux, puis vous rentrez dans votre corps.

François Brousse
Conf. « L’Apocalypse », Prades – jeudi 23 mars 1978

La Lune est dominée par Tara, la grande déesse étonnante du Tibet où elle a introduit le bouddhisme dans ce pays des neiges et des soleils visibles et invisibles.

François Brousse
Conf. « Les fantastiques palais de l’astrosophie », Paris, 1er mars 1984

Divinités

La lune et le soleil, fondus en un seul astre,

Éclairent la hauteur des éternels pilastres

Le dieu s’incarnera, pilote sans rival,

Montant un arc‑en‑ciel, en forme de cheval.

Sur un plateau flambant de fleurs multicolores

Zorah rêvait sur son trône aux rubis d’aurore.

Malgré tous les brouillards que soulève Maya

La pyramide est un reflet d’Himalaya.

Le sépulcre essentiel attend le Roi du Monde,

La reine dans sa Chambre est une âme profonde.

Pleine de compassion la divine Tara

Sous son souffle de vie nos cœurs rénovera

Car les poètes sont ainsi que les grands sages

Des cormorans porteurs d’infaillibles messages.

3 juin 1987

François Brousse
Le Graal d’or aux mille soleils, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1989, p. 126

Tara

Sous le soleil d’Andorre
Je chante Eléonore

Le farouche étendard
Flotte sur le rempart

Les brillantes armures
Dansent sous les ramures

Le prophète et l’iman
Échangent des serments,

Ainsi le monde immense
Pour toujours recommence.

L’astre sombre du seuil
Ressuscite l’orgueil

Pyramides secrètes
Attirez les aigrettes !

Toute âme rentrera
Dans l’amour de Tara

12 décembre 1994

François Brousse
Le Refrain de l’absolu, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2001, p. 59

Tara et les tarots

Dans le tarot, il y a « tara », selon une permutation très simple, habituelle aux kabbalistes.

Tara représente la déesse de l’éternité, de la sagesse, de l’infini, de l’absolu ; en quelque sorte, la mère du monde pour les bouddhistes tibétains ; il y a habituellement deux taras :

  • la Tara blanche qui représente l’illumination dans sa splendeur parfaite,
  • la Tara jaune qui représente l’inspiration ou peut-être la concentration mentale.

Les deux complètent admirablement toutes les forces qui peuvent se retrouver à l’intérieur même des tarots.

François Brousse

Conf. « Le mystère des Tarots et des nombres », Paris, 17 nov. 1986

Les trois véhicules dans le bouddhisme

Peux-tu parler du Grand Véhicule, du Petit Véhicule et du Véhicule de Diamant dans le bouddhisme ?

F.B. : Le Grand Véhicule, c’est essentiellement de sauver les êtres humains. Le Petit Véhicule, c’est surtout de se sauver soi-même. Le véhicule de Diamant est de se sauver soi-même en sauvant les autres. Il faut abandonner sa personnalité pour la personnalité divine.

Comment faire ?

F.B. : En songeant que l’on n’est qu’un grain de sable dans la tempête de l’infini, en ne pensant qu’à l’éternité, à l’absolu, à l’infini et au transcendant. Lorsque l’on ne pensera plus qu’à cela, c’est alors qu’on réalisera que l’on est Dieu.

François Brousse
Entretien, Clamart, 21 janvier 1995