Contes du gouffre et de l’infini

Clamart, 2e éd., La Licorne Ailée, 2020 – 14 euros 

Édition numérique (Actuellement en ligne gratuitement)

Présentation

Contes du gouffre et de l’infini regroupe neuf contes : philosophique avec «Méphistophélès», artistique avec «La Vénus de Milo», ésotérique avec « Le roi Merodach», «Condlé le rouge» et «La turquoise sacrée » déjà publiée après la guerre. Avec plus de maturité, d’ampleur et de mystère il renoue avec les contes de sa jeunesse, parus dans Fantaisies.

Jean-Pierre Wenger
François Brousse l’Enlumineur des mondes
, 2005, p. 477

 

La Vénus de Milo  – Chap. I – La mort (Extrait)

Un soir marmoréen tombait sur les flots d’or. Le soleil, vêtu de magnificence hautaine, faisait cabrer ses flamboyants chevaux dans la pourpre écumante de l’océan.

Les brises traversaient de parfums l’améthyste impalpa­ble de l’air. Confuses, des lueurs couraient parmi l’eau pro­fonde, au pied du promontoire : était‑ce la splendeur du couchant, brisée par les mille miroirs éphémères de la vague ou la chevelure ardente des Sirènes ?

Un couple, noir sur l’écran de gloire, marchait lentement au front des granits enracinés dans la mer. Extasiés d’amour et de beauté, comme deux lyres intimement unies en un même hymne, ils allaient doucement, l’œil perdu dans l’invisible, – figures à peine distinctes d’une brumeuse intelligence, imprécises comme l’essor de la chimère, douces comme le baiser d’une âme.

Une respiration suave et colossale soulevait l’océan. À travers le silence des amants épars dans l’ombre, la subtile oreille des Dieux percevait le chant de leurs cœurs.

Fantômes dans une lumière d’apothéose, concentrant dans leurs prunelles la lave de leurs pensées, ils aspiraient l’effluve profond où le mystère de la Nuit approchante sub­mergeait toutes choses. Ils étaient une chair de rêve fondue à travers une volupté céleste, comme un nuage au sourire de l’aube.

Le silence, palais magique où s’épanouissaient les fleurs sidérales, les enclosait de ses odorantes murailles. Ils y erraient, éblouis, possesseurs d’un reflet de l’inconnu. Le songe, magnétisme, aspire les ailes de l’âme hors des épaules matérielles. Leurs ailes sortaient, frémissaient ; et déjà les immenses astres de la Vie supérieure y tremblaient en corolles de poésie.

François Brousse
Contes du gouffre et de l’infini

Présentation

Contes du gouffre et de l’infini regroupe neuf contes : philosophique avec «Méphistophélès», artistique avec «La Vénus de Milo», ésotérique avec « Le roi Merodach», «Condlé le rouge» et «La turquoise sacrée » déjà publiée après la guerre. Avec plus de maturité, d’ampleur et de mystère il renoue avec les contes de sa jeunesse, parus dans Fantaisies.

Jean-Pierre Wenger
François Brousse l’Enlumineur des mondes
, 2005, p. 477

 

La Vénus de Milo  – Chap. I – La mort (Extrait)

Un soir marmoréen tombait sur les flots d’or. Le soleil, vêtu de magnificence hautaine, faisait cabrer ses flamboyants chevaux dans la pourpre écumante de l’océan.

Les brises traversaient de parfums l’améthyste impalpa­ble de l’air. Confuses, des lueurs couraient parmi l’eau pro­fonde, au pied du promontoire : était‑ce la splendeur du couchant, brisée par les mille miroirs éphémères de la vague ou la chevelure ardente des Sirènes ?

Un couple, noir sur l’écran de gloire, marchait lentement au front des granits enracinés dans la mer. Extasiés d’amour et de beauté, comme deux lyres intimement unies en un même hymne, ils allaient doucement, l’œil perdu dans l’invisible, – figures à peine distinctes d’une brumeuse intelligence, imprécises comme l’essor de la chimère, douces comme le baiser d’une âme.

Une respiration suave et colossale soulevait l’océan. À travers le silence des amants épars dans l’ombre, la subtile oreille des Dieux percevait le chant de leurs cœurs.

Fantômes dans une lumière d’apothéose, concentrant dans leurs prunelles la lave de leurs pensées, ils aspiraient l’effluve profond où le mystère de la Nuit approchante sub­mergeait toutes choses. Ils étaient une chair de rêve fondue à travers une volupté céleste, comme un nuage au sourire de l’aube.

Le silence, palais magique où s’épanouissaient les fleurs sidérales, les enclosait de ses odorantes murailles. Ils y erraient, éblouis, possesseurs d’un reflet de l’inconnu. Le songe, magnétisme, aspire les ailes de l’âme hors des épaules matérielles. Leurs ailes sortaient, frémissaient ; et déjà les immenses astres de la Vie supérieure y tremblaient en corolles de poésie.

François Brousse
Contes du gouffre et de l’infini

Table des matières

 

Neuf contes

 

LE ROI MÉRODACH

 

I – L’architecte celte ………………………………………………………… 9

 

II – La pluie d’étoiles ………………………………………………………. 11

 

III – Le météore ……………………………………………………………… 13

 

IV – L’amant de la déesse ……………………………………………….. 15

 

V – Le mendiant …………………………………………………………….. 16

 

VI – Dans la nuit ……………………………………………………………. 19

 

VII – La mort de la déesse ……………………………………………….. 21

 

VIII – Les jardins royaux …………………………………………………. 22

 

IX – Le double ………………………………………………………………. 24

 

X – Le défi ……………………………………………………………………. 25

 

XI – L’oasis …………………………………………………………………… 27

 

 

 

CONDLÉ LE ROUGE ……………………………………………………. 31

 

 

 

HYPERMNESTRA

 

I – Le meurtre ………………………………………………………………… 41

 

II – Le jugement …………………………………………………………….. 44

 

III – La statue de Shemrami ……………………………………………… 47

 

IV – Le léopard mâle ………………………………………………………. 49

 

V – Osiris sauveur ………………………………………………………….. 53

 

 

 

LA VÉNUS DE MILO

 

I – La mort ……………………………………………………………………. 61

 

Il – La tempête ………………………………………………………………. 63

 

III – La foudre ………………………………………………………………. 66

 

 

 

HERMINIA

 

I – L’oracle …………………………………………………………………… 71

 

II – Le papillon fantôme …………………………………………………. 76

 

III‑ Le tigre et le taureau…………………………………………………… 78

 

IV – La couronne des femmes …………………………………………. 83

 

V – Les femmes nuages ………………………………………………….. 86

 

VI – Ananke ………………………………………………………………….. 89

 

 

 

LA MÉSAVENTURE DE MÉPHISTOPHÉLÈS

 

I – Comment Méphistophélès fit deux beaux dis­cours et comment l’auteur inséra adroitement entre eux ses horrifiantes conceptions sur la mort……………………………………………………… 93

 

II – Comment le sire de l’Arbée devint le sire des Triples Flammes et ce qu’il en advint ……………………………………………………………………………………. 99

 

III – Où le diable rencontre un magicien …. …………………………. 107

 

IV – Comment le diable se fit métaphysicien et ce qu’il en résulta 112

 

 

 

LA TORTUE IMMORTELLE ………………………………………. 127

 

 

 

LA VISION D’ANDRÉAS

 

I – Le dédoublement ……………………………………………………… 133

 

II – Isabella ………………………………………………………………….. 134

 

III – La lutte contre les monstres ……………………………………… 136

 

IV – Les signes dans le ciel …………………………………………….. 138

 

V – Gemela et les fleurs étoiles ……………………………………….. 139

 

VI – Le tombeau de Maximilia ………………………………………… 140

 

VII – Les cadavres sont des oeufs ……………………………………. 142

 

VIII – La voix suprême ………………………………………………….. 144

 

IX – Le retour ………………………………………………………………. 145

 

 

 

LA TURQUOISE SACRÉE …………………………………………… 147