Une torche aux astres allumée

Chap. II – Le pentacle des initiations pythagoriciennes (Extrait)

Pythagore avait organisé une véritable école dans laquelle il dispensait cinq grandes initiations.

La première initiation se nommait « l’épreuve de la peur ». […]

Ensuite surgissait une seconde épreuve, celle de l’égo provoqué ou de la vanité blessée. On enfermait le disciple dans une pièce absolument nue où il n’avait devant lui qu’un crâne de mort et un parchemin couvert de symboles qu’il devait déchiffrer. Dans ce lieu redoutable, il demeurait douze heures, affamé, car on l’avait fait jeûner la journée précédente. Hagard, désorienté, n’ayant découvert aucun des secrets demandés, il apparaissait devant les disciples du maître, qui avaient ordre de se moquer de lui, de le railler, et de blesser son orgueil, de la manière la plus cuisante.

Comment réagissaient‑il ? Les uns par un accès de rage, brisant leurs tablettes, menaçant, ou même frappant les moqueurs. Puis, ils s’enfuyaient, emportés par le tourbillon de la fureur. D’autres cassaient tout, ne frappaient personne, mais bouillonnaient d’une colère volcanique. D’autres enfin, répondaient par des mots d’esprit ou par un sourire, imperturbables aux railleries de leurs compagnons. Ceux‑là étaient sélectionnés.

Parmi les violents aux colères invraisemblables, l’histoire a retenu le nom de Cylon, un démagogue qui, plein d’une haine farouche contre le maître, avait décidé de l’immoler à sa vengeance. En effet, il le tua, mais par incendiaire interposé, car plus tard, Cylon souleva le peuple de Crotone qui mit le feu au temple des Muses où les disciples se réunissaient dans le culte d’Apollon, le Dieu resplendissant de la lumière et de l’esprit. Est‑ce un phénomène de cause à effet ? Quoi qu’il en soit, c’est un phénomène étrangement karmique : au moment de l’incendie, se trouvaient à l’intérieur du temple de Crotone, quarante disciples.

François Brousse

Une Torche aux astres allumée, p. 17-18

Chap. II – Le pentacle des initiations pythagoriciennes (Extrait)

Pythagore avait organisé une véritable école dans laquelle il dispensait cinq grandes initiations.

La première initiation se nommait « l’épreuve de la peur ». […]

Ensuite surgissait une seconde épreuve, celle de l’égo provoqué ou de la vanité blessée. On enfermait le disciple dans une pièce absolument nue où il n’avait devant lui qu’un crâne de mort et un parchemin couvert de symboles qu’il devait déchiffrer. Dans ce lieu redoutable, il demeurait douze heures, affamé, car on l’avait fait jeûner la journée précédente. Hagard, désorienté, n’ayant découvert aucun des secrets demandés, il apparaissait devant les disciples du maître, qui avaient ordre de se moquer de lui, de le railler, et de blesser son orgueil, de la manière la plus cuisante.

Comment réagissaient‑il ? Les uns par un accès de rage, brisant leurs tablettes, menaçant, ou même frappant les moqueurs. Puis, ils s’enfuyaient, emportés par le tourbillon de la fureur. D’autres cassaient tout, ne frappaient personne, mais bouillonnaient d’une colère volcanique. D’autres enfin, répondaient par des mots d’esprit ou par un sourire, imperturbables aux railleries de leurs compagnons. Ceux‑là étaient sélectionnés.

Parmi les violents aux colères invraisemblables, l’histoire a retenu le nom de Cylon, un démagogue qui, plein d’une haine farouche contre le maître, avait décidé de l’immoler à sa vengeance. En effet, il le tua, mais par incendiaire interposé, car plus tard, Cylon souleva le peuple de Crotone qui mit le feu au temple des Muses où les disciples se réunissaient dans le culte d’Apollon, le Dieu resplendissant de la lumière et de l’esprit. Est‑ce un phénomène de cause à effet ? Quoi qu’il en soit, c’est un phénomène étrangement karmique : au moment de l’incendie, se trouvaient à l’intérieur du temple de Crotone, quarante disciples.

François Brousse

Une Torche aux astres allumée, p. 17-18