Ulrich de Mayence
(Allemagne, ~1485/1486-1558)
Un seul prophète ne s’est presque jamais trompé, c’est Ulrich de Mayence, l’extraordinaire visionnaire,
digne d’être comparé à Nostradamus.
Il a composé, entre 1538 et 1558, quarante‑quatre livres, somme colossale de prophéties : l’Arbor Mirabilis.
François Brousse
L’Évangile de Philippe de Lyon, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1994, p. 184
Un personnage fabuleux
Ulrich de Mayence est un personnage assez fabuleux qui semble avoir eu un élan mystique et prophétique égal, et peut-être supérieur, à celui de Nostradamus.
Il était un maître voyant d’un seul coup le passé, le présent, l’avenir.
Il semble que son livre, l’Arbor Mirabilis, puisse être considéré comme une des bibles – ce n’est pas la seule – de l’an 2000.
François Brousse
Conf. « La résurrection de l’Ordre Polaire », Paris, 15-12-1987
Première vision
Sa première vision, il la relate lui-même. Il déclare : « J’étais allongé dans mon lit, les yeux ouverts, pensant à mille choses, et je vis apparaître devant moi une ombre grandiose. C’était le Sauveur, le Fils de l’Homme. Et Jésus me dit : « Jusqu’à présent, tu n’as entendu qu’une seule parole, la parole d’en haut, mais tu dois connaître aussi la parole d’en bas, car on ne peut arriver aux cimes inaccessibles de la Vérité qu’en traversant tous les abîmes de l’erreur et du mystère surnaturel. C’est pourquoi je te présente mon frère Lucifer qui te fera entendre la parole d’en bas. Il s’appelle aussi l’Innombrable. Et ce n’est que lorsque tu auras connu la parole d’en bas que tu connaîtras dans sa propre hauteur infinie la parole d’en haut. Heureux sont ceux qui peuvent à la fois connaître la parole d’en haut et la parole d’en bas, car ils sont l’axe du monde et le flambeau de l’univers. »
Cette parole était très belle et curieusement prophétique, et curieusement philosophique.
Alors Jésus disparaît et à la suite de Jésus apparut dans une série de visions qui se prolongèrent pendant des années, l’Innombrable, sous forme d’un jeune homme aux yeux extraordinairement brillants, environné d’une étrange auréole à la fois obscure et claire et qui lui dévoila l’avenir de l’univers.
Il écrivit ceci dans environ 47 volumes d’une œuvre prodigieuse qui s’appelle l’Arbor Mirabilis, l’Arbre merveilleux, l’Arbre de la vie, l’Arbre du prodige, l’Arbre du mystère.
François Brousse
Conf. « Ulrich de Mayence, Nostradamus d’outre-Rhin », Perpignan, 23 nov. 1977
Ulrich de Mayence
Ulrich de Mayence est né vers 1486. On a trouvé son berceau flottant sur les eaux du Rhin, abandonné peut-être. Il a été recueilli par un moine. Certains prétendent que c’était son père réel et que tout ceci aurait été une mise en scène, mais, quoi qu’il en soit, que ce soit son vrai père ou son père adoptif, ce moine s’appelait si je ne me trompe Krumm, et le jeune Ulrich prit le nom de son père ou réel ou adoptif.
Il eut une enfance extrêmement mystique. Il était rentré dans les ordres. Il croyait avec ardeur à tout ce que les catholiques disaient être vrais à cette époque, et ma foi, il fit une rencontre qui le bouleversa profondément. Il tomba sur un géant tonitruant, violent, sauvage et génial, un tribun au Verbe terrifiant qui s’appelait Martin Luther [1483-1546]. Suite à une polémique où il eut le dessous, il connut immédiatement une transformation profonde dans son être. Ce sont les diverses étapes du prophète. Il commença par quitter une religion fausse et il en adopta une autre tout aussi fausse, en l’occurrence le protestantisme.
Mais cela ne dura pas, car il fut excommunié par le pape Clément VII, et il traversa une espèce de force et de lutte intérieure. Le pape Clément VII avait condensé contre le malheureux Ulrich de Mayence, sans s’en douter, l’égrégore de toutes les forces catholiques ; mais, pénétrant en torrent de feu dans cette âme exaltée, ces forces se transformèrent et devinrent la source de visions prophétiques.
Sa première vision se produisit, il me semble, en 1525, et cette vision était assez étonnante : il vit surgir devant lui une ombre qui ne tarda pas à prendre la forme de Jésus. […] Après cette vision, il a cessé d’être protestant et s’adonna à l’astrologie, à l’alchimie et à toutes les sciences occultes. Et toute une série de visions s’abattirent sur lui. Elles furent renfermées dans un livre prodigieux qui s’appelle Arbor Mirabilis.
François Brousse
Conf. « Les prophéties d’Ulrich de Mayence », Perpignan, 4 oct. 1977
Sitôt qu’Ulrich de Mayence a eu ses visions, il abandonna magistralement le protestantisme comme il avait abandonné le catholicisme et il devint simplement un spiritualiste pur que l’on pourrait classer dans la lignée des théosophes, des occultistes et des kabbalistes.
François Brousse
Conf. « Ulrich de Mayence, Nostradamus d’outre-Rhin », Perpignan, 23 nov. 1977
Ulrich de Mayence fut un des plus grands noms méconnus de l’assemblée des sages.
François Brousse
Entretien, Clamart, 28 mai 1988
Présentation par Michel de Roisin
Maître et inspirateur de Nostradamus, prêtre défroqué, médecin alchimiste, compagnon d’arme de Cortez, aventurier… Ulrich de Mayence (1486-1558) connut une première moitié de vie mouvementée.
Après son voyage dans le Nouveau Monde où il côtoya Mayas, Aztèques et Indiens d’Amérique du Nord, il revint en Europe, détenteur d’une immense fortune. Sa vocation de prophète et d’initiateur religieux s’affirme alors. Maître d’une redoutable puissance occulte, il fonde en 1532 une société mystico-politique, l’Ekklésia des Kataugues [1], qui demeure aujourd’hui encore la plus secrète de tous les temps.
En 1540, il arme une flotte et, de Cadix, part pour un extraordinaire voyage d’étude en Extrême-Orient. Il traversera les Indes, visitera tous les lieux sacrés et rencontrera même le troisième dalaï-lama. À son retour, il se consacrera, avant de disparaître mystérieusement le 7 avril 1558, à la rédaction de son grand ouvrage, l’Arbor Mirabilis, que beaucoup considèrent comme la Bible de l’an 2000 tant sont nombreuses et précises les prédictions sur l’avenir de l’humanité.
[1] ROISIN Michel de, Ulrich de Mayence, 1979, p. 113 [Biblio Gal] : « En 1532, Ulrich fondera la secte des « Kataugues » (du grec : Kataugués, « éclairé »), la plus secrète des organisations religieuses, et dont l’actuel grand maître, Ebenezer Holz, écrira : – Son caractère occulte, maintenu avec la plus impitoyable rigueur, lui permit de traverser les siècles, pour s’épanouir enfin, au grand jour, exactement à la période fixée. » (C’est-à-dire aux environs de l’an 2000.)
Michel de Roisin
Ulrich de Mayence ; La Bible de l’an 2000 ; Le Maître de Nostradamus, Éd. du Rocher, 1979, p. 113
Ulrich de Mayence a composé entre 1538 et 1558, quarante-quatre livres qui sont une somme colossale de prophéties,
c’est l’Arbor Mirabilis.
Il n’y en a pratiquement que trois exemplaires.
Un à Cologne, il subsiste encore, je l’espère ; un à Berlin, il est entre les mains des Soviétiques et je ne sais pas ce qu’ils en ont fait ; et un encore inconnu qui se trouverait dans les souterrains de Montségur.
François Brousse
Conf. « Nostradamus – Philippe de Lyon », Perpignan, 23 mars 1981
Ulrich de Mayence écrivit un livre étonnant, Arbor Mirabilis ou l’arbre merveilleux, une quarantaine de tomes où sont condensées les prophéties de tout le XXe siècle et même des siècles précédents.
Car il a prévu les guerres de religion, l’épopée de Louis XIV avec ses trois grandes guerres fondamentales : la guerre de
Dévolution (1), la guerre de Hollande (2), la guerre de la Ligue d’Augsbourg (3), sans oublier aussi la quatrième, la guerre de la Succession d’Espagne (4).
Ensuite il a parlé de la Révolution, de l’Empire et des trois grandes guerres que doit traverser le XXe siècle. […] Il a annoncé le premier élément pour 1914 : « Siècle XX, première décennie, année IV. » Là il voit des chocs prodigieux qui s’étendent sur toute la Terre et une série d’êtres, des guerriers morts sur le champ d’honneur, montés sur des coursiers s’élançant vers le Walhalla. Il ne faut pas oublier qu’il était allemand. À travers cette vision, il montre bien l’hécatombe des guerriers en 1914.
Il a également parlé de « Siècle XX, troisième décennie, an IX », là ce sont à nouveau les trompettes de la guerre sanglante qui résonnent sur toute la Terre.
Puis il pointe l’an 1982, avertissement sérieux si l’on considère que jusqu’à présent il ne s’est pratiquement jamais trompé.
(1) – La guerre de Dévolution (1667-1668) contre l’Espagne à l’issue de laquelle la France acquiert une partie notable de la Flandre
(2) – La guerre de Hollande (1672-1679) qui permet à Louis XIV d’acquérir la Franche-Comté
(3) – La guerre de la Ligue d’Augsbourg (1688-1697)
(4) – La guerre de la Succession d’Espagne (1701-1714)
François Brousse
Conf. « La Poésie et l’Éternité », Perpignan, 28 avril 1983
dans Poésie, langage de l’âme, Vitrolles, Éd. de la Neuvième Licorne, 2008, p. 19
S’il n’y a pas une transformation dans le monde, si celui-ci ne s’ouvre pas aux clartés successives
de l’illumination comme disait Ulrich de Mayence,
nous sommes condamnés à la troisième guerre, atomique,
et, au milieu de celle-ci, à la disparition complète et totale de l’humanité.
François Brousse
Conf. « Les messies du XXe siècle », Strasbourg, 28 juin 1986
L’année 1982
Ulrich prétendait qu’en 1982 il y aurait le déchaînement du chaos sur la Terre. Il voyait, sur une sorte de montagne, un être monstrueux avec des tentacules, des pattes, des pinces et une multitude de têtes, les têtes de tous les animaux de la création.
Cette image n’est pas particulièrement rassurante (1). Il ajoutait : – Créatures de feu, revenez au feu ! Le chaos règne à nouveau sur la Terre et des flammes recouvrent la planète. Ce qui a l’air de vouloir dire deux choses : le déchaînement d’une guerre thermonucléaire, les flammes qui recouvrent le monde, et aussi le développement de la bestialité parmi les êtres humains. Cette espèce de monstre ayant toutes les têtes de l’animalité représente l’humanité telle qu’elle est actuellement où la violence, la colère, la fureur, la vengeance, le désir de destruction règnent d’une manière effrayante à travers les peuples et les individualités.
Mais est‑ce bien ce que veut dire Ulrich de Mayence ? Car il ajoute une atténuation :
– À moins que la Terre ne s’ouvre aux clartés successives de l’illumination. Je pense qu’il existe un espoir car les clartés successives de l’illumination sont précisément une multitude de méthodes jetées à travers toute la Terre et qui essaient d’apporter la conscience cosmique. Je vous rappelle l’existence de ces méthodes. Elles purifient le corps, l’âme et l’esprit.
Il est absolument interdit à tout initié d’absorber des nourritures impures, c’est‑à‑dire nourritures carnées, viande ou poisson. Or il existe des millions de végétariens à travers la planète.
Le deuxième élément est la purification de l’âme, en supprimant les pensées de violence, de fureur, de rancune, de colère, en les remplaçant par des pensées d’amour qui se répandent sur tout le globe à la manière d’un grand rayonnement. La Bénédiction bouddhique, dont je vous parle fréquemment, a de plus en plus d’adeptes et elle risque, elle aussi, d’empêcher la destruction de la planète, du moins pour 1982.
Ensuite, parmi les méthodes données, il existe toute une série de démarches vers la conscience cosmique. Par exemple, le seul fait de réciter une minute d’éternité chaque jour […] Le seul fait d’aboutir à prendre conscience de soi, dans cette formidable identification avec l’Être infaillible et parfait, est déjà une purification de l’humanité. Je pense que, si un humain a la conscience cosmique d’ici 1982, les menaces d’Ulrich de Mayence ne se concrétiseront pas.
(1) – Extrait d’une conférence dispensée avant 1982
François Brousse
Conf., Perpignan, 7 oct. 1980 dans L’Évangile de Philippe de Lyon, 1994, p. 185-187
La Minute d’éternité
Il s’agit de prendre conscience de votre moi divin.
Vous n’êtes ni un robot chromosomique, ni un jouet entre les mains de l’inconscient, ni un rouage du déterminisme social – vous êtes l’Enfant de Dieu, Dieu lui‑même, car Lui et moi nous sommes Un.
Regardez votre montre, la petite aiguille, pendant une minute et pendant cette minute, dites en vous‑même :
Je suis l’Ancien, je suis l’Androgyne éternel
Je suis l’Alpha et l’Oméga, l’océan originel et ultime
Le Dieu qui n’a pas de nom et qui a des milliers de noms
Le Palais illimité des êtres,
Le Présent, le Passé, le Futur, l’Éternel, l’Infini, le Parfait, l’Inconcevable.
Les Dieux jaillissent de mon rêve et y retournent.
Je suis l’Aïeul primordial existant par lui‑même.
Les mondes sortent de ma pensée infinie et ne sont que des hallucinations,
Ils brillent un instant dans le gouffre insondable.
Je suis la totalité des morts,
Je suis la totalité des vivants, je suis l’absolu où se fondent toutes les contradictions.
Je suis l’Ineffable Bonheur et la Parfaite Vérité.
Terminer par la Gayatri et la Bénédiction aux sept points cardinaux :
Je médite sur la splendeur de l’Être Suprême qui, d’un souffle, a créé l’infinité des mondes. Que son rayon illumine la fine pointe de mon âme, qu’il m’amène des ténèbres à la lumière, de l’ignorance à la connaissance, et de la mort à l’immortalité. Qu’il en soit ainsi pour tous les êtres, de l’atome à la galaxie. AUM…
Que tous les êtres soient heureux au Nord, au Sud, à l’Est, à l’Ouest, au Nadir et au Zénith et que je sois heureux en mon être primordial.
François Brousse
La Trinosophie de l’étoile Polaire, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1990, p. 311-312
Catherine de Médicis et Ulrich de Mayence
Dans une salle des Tournelles il y avait trois personnages : Ulrich de Mayence, Nostradamus et la Reine de France.
La pièce était éclairée par les lueurs sinistres d’un feu de bois qui projetait jusqu’au plafond les profils fantastiques des trois interlocuteurs. Et la Reine était, comme vous le savez, extrêmement intéressée par la magie (c’était en 1557). Elle n’avait pas encore montré son véritable caractère, hélas, qui éclata en 1572 lors de la Saint-Barthélemy. Jusqu’à présent elle était, mettons, assez sympathique et assez intéressée par les mystères effrayants qui sont au-delà de toutes les religions. […] Elle avait convoqué les deux esprits les plus admirables de l’époque, c’est-à-dire Michel de Nostredame et Ulrich de Mayence. […] Et après l’interprétation de Nostradamus, Catherine de Médicis se tourna vers Ulrich de Mayence, et elle lui demanda ce qu’il en pensait. Ulrich lui dit :
Majesté, j’ai eu dernièrement une vision ou un rêve. J’ai vu une femme couronnée, et autour de cette femme, quatre lions, et l’un des lions fut blessé à l’œil. À ce moment-là une terrible tempête se déchaîna dans l’univers et de ses voiles noirs tourbillonnants enveloppa la scène. Puis lorsque cette tempête se dissipa, il n’y avait plus personne. Tous les lions avaient disparu. Et à la place je vis surgir un être hardi, puissant, aux yeux étincelants qui brandissait un sceptre en disant : – Je suis le Quatre.
– Et que signifie cette vision ? demanda Catherine. Ulrich était prudent. Il ne lui en dit à peu près que la moitié. Mais il lui laissa comprendre malgré tout que c’était la mort. Le premier roi blessé à l’œil représentait probablement son époux, Henri II, et puis les trois autres rois, les trois fils qui régneront successivement, c’est-à-dire François II, Charles IX et Henri III. À ce moment-là arrive après eux une tempête. C’est la fin des Valois et l’arrivée des Bourbons avec le fameux Henri IV. Ulrich de Mayence ne l’avait pas exactement dit, mais la Reine l’avait très bien compris, et c’est pourquoi elle tâcha de faire mourir par tous les moyens le malheureux Henri de Navarre en qui elle soupçonnait évidemment le futur Henri IV.
François Brousse
Conf. « Ulrich de Mayence, Nostradamus d’outre-Rhin », Perpignan, 23 nov. 1977
La Fraternité polaire
Ulrich de Mayence a dû fonder quelque chose qui n’est pas très loin de ce que l’on pourrait appeler la Fraternité polaire.
Il avait pris comme emblème la croix cornue […] : deux cornes, et une pointe dirigée vers le bas. Cela ressemble assez bien à une colombe, les ailes ouvertes et le bec pointant vers le bas, ce qui s’expliquerait d’ailleurs puisqu’il a été l’illuminé de l’Innombrable, c’est-à-dire du Seigneur d’en bas, qui n’est pas Satan mais Lucifer. C’est en quelque sorte le Seigneur de l’intelligence pure dépourvue de toute affectivité, de tout amour. C’est pourquoi on disait de manière générale que Lucifer et Jésus étaient deux frères, Jésus représentant l’amour infini mais sans intelligence pure, et l’autre représentant l’intelligence pure mais sans amour.
Alors en principe, pour comprendre l’univers, il faut peut-être l’union des deux pour aboutir à une connaissance intégrale et totale des profondeurs comme des hauteurs.
François Brousse
Conf. « Ulrich de Mayence, Nostradamus d’outre-Rhin », Perpignan, 23 nov. 1977
Je reviens à l’Ordre polaire qui se serait transmis à travers les siècles, et on le voit apparaître par-ci, par-là… Le moment où on l’a vu resurgir avec le plus de netteté est l’époque d’Ulrich de Mayence, le maître de l’Ordre polaire de son époque.
C’est un personnage assez fabuleux qui semble avoir eu un élan mystique et prophétique égal, et peut-être supérieur, à celui de Nostradamus. Il était un maître voyant d’un seul coup le passé, le présent, l’avenir. Il semble que son livre puisse être considéré comme une des bibles – ce n’est pas la seule – de l’an 2000. Au-delà, il y en avait d’autres, et on a parlé à chaque instant de la race polaire ; on pourrait dire qu’elle est encore plus antique que ce que je vous ai dit, et qu’elle remonterait à plusieurs centaines de millions d’années, car on pourrait dire que la première race polaire, donc la première sagesse polaire, remonterait à la race de cristal, une race composée uniquement d’un corps éthérique, d’un corps astral, d’un corps mental et d’une âme, mais qui n’avait pas du tout de corps physique, et qui a vécu dans un espace infiniment éloigné, et qui, ensuite, a disparu pour faire place aux premiers Lémuriens.
François Brousse
Conf. « La résurrection de l’Ordre polaire », Paris, 15 déc. 1987
Ulrich de Mayence et Nostradamus
Nostradamus a été initié à la fois par Saint-Germain et par Ulrich de Mayence qui a été le maître de Nostradamus.
C’est Ulrich de Mayence qui lui a appris l’essentiel de son message ; mais le comte de Saint-Germain lui a également appris quelque chose de nouveau, il lui a donné et communiqué une force magnétique prodigieuse. Chaque initié a deux maîtres. Le premier lui donne une force magnétique vertigineuse et le second lui révèle les secrets les plus profonds de l’univers. Il a donc un initiateur d’ordre magnétique et un initiateur d’ordre prophétique. ( [NP])
François Brousse
Conf. « Nostradamus le grand initié théosophe », Perpignan, 25 oct. 1990
La race future
Ulrich de Mayence voyait vers l’an 2500 environ des êtres ne connaissant ni religion ni patrie et qui étaient éclairés par des soleils artificiels, vivant dans une parfaite harmonie, un parfait amour les uns avec les autres. Ce sera la nouvelle race, la race future, la sixième race, qui doit remplacer nos mondes actuels et qui alors établira les États-Unis mondiaux.
François Brousse
Conf. « Victor Hugo »,Perpignan, 4 mai 1985
Les apparitions d’Ulrich de Mayence
Il est facile de retrouver dans l’histoire les apparitions de Pythagore avec les masques successifs d’Apollonius de Tyane, de Julien le Chaldéen, de Merlin l’Enchanteur, de Nicétas, le frère du Libre Esprit, d’Ulrich de Mayence, le Moïse du Rhin, enfin du Grand Polaire actuellement vivant.
Attendons-nous à une arrivée du mage dans quatre siècles au milieu de la race bleue où il renouvellera les sciences ésotériques, kabbalistiques et gnostiques.
François Brousse
Une Torche aux astres allumée,
Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1989, p. 20
LES DEUX MAÎTRES
Parmi les grands chênes émus,
Ulrich parle à Nostradamus
Ils échangent dans l’air des cimes
Quelques paraboles sublimes.
Comme des pharaons ailés,
Ils montent aux cieux constellés.
Ainsi que d’insondables vases,
Leurs âmes débordent d’extase.
Ils connaissent tout le futur
Tout le possible et tout l’azur.
Ô chant des cieux immarcescibles
Dieu prend leurs étoiles pour cibles.
Ils distinguent dans l’océan
La chevelure des géants.
Les cèdres et les anémones
Constituent leurs folles aumônes.
Au‑delà du Bien et du Mal
Plus haut que l’ange et l’animal,
Scintille l’œil transcendantal.
François Brousse
L’Aigle blanc d’Altaïr, 1987, p. 65
La race bleue
Nous allons entrer dans une ère absolument nouvelle et par conséquent aboutir à quelque chose de nouveau qui sera l’illumination quasi permanente de l’humanité.
On peut y arriver en formant de petits cénacles et en développant toutes les qualités divines qui sont encloses au fond de notre cœur. Ou bien nous y arriverons par la violence de la guerre. Il y aura une mutation et l’homme, un homme futur apparaîtra, bleu, et qui probablement aura toutes les qualités qui sont éparses actuellement parmi les médiums. Et en même temps il aura au moins momentanément l’amour, la sagesse et la beauté.
François Brousse
Conf. « L’évolution de l’atome à la galaxie », Saint-Ouen l’Aumône, 12 sept. 1987
Cette race bleue, d’après Ulrich de Mayence et d’autres, serait composée d’êtres qui, en fait, seront plus beaux, meilleurs, plus intelligents que les êtres actuels.
Ils auront le sens de l’humanité et ne s’amuseront pas à s’entretuer pour quelques villes ou quelques abstractions. Ils auront également l’amour universel et sur le plan physique ils seront bleus et auront des ailes. C’est extrêmement curieux. On peut se demander si ce seront des ailes véritables ou des ailes artificielles. À mon avis cela n’a pas tellement d’importance, je pencherais pour les ailes véritables. […]
La sixième race aura toutes les qualités que nous avons actuellement plus les qualités médiumniques. Nous aurons par exemple la télépathie, la clairvoyance, le pouvoir de guérison, d’autoguérison, la lévitation et de manière générale toutes les qualités que les médiums possèdent, y compris l’incombustibilité que nous croyons être l’apanage des prêtres du feu et de certains mystiques chrétiens. Toutes ces qualités seront propres à la sixième race. Elle aura également une intelligence exceptionnelle et en même temps, mais cela n’est pas absolument certain, la vision de l’avenir. Car, comme le dit saint Paul : – La vision de l’avenir, l’esprit de prophétie, est le charisme le plus haut et le plus difficile à atteindre. Il y aura donc, semble‑t‑il, quelques êtres doués de l’esprit de prophétie. Les autres se contenteront de n’être jamais malades, de dominer par la puissance de leur esprit toute la planète. Il sera nécessaire qu’ils le fassent étant donné qu’après la dernière guerre atomique, il y aura d’effroyables mutations. La mutation supérieure c’est la race bleue, mais il y en aura d’autres : on verra apparaître notamment des araignées géantes et intelligentes contre lesquelles on sera obligé de lutter par la puissance de la pensée.
Nous aurons par conséquent la race bleue qui, par la puissance de la pensée et une télépathie dirigée, sera capable de dominer tous les monstres de la Terre et de les apaiser, de les calmer et de créer un monde nouveau où règneront la justice, l’amour, la sagesse et le bonheur. Car il est impossible que l’on puisse être heureux si l’on n’est pas juste, sage et animé d’un élan spirituel vers les hauteurs divines. Voilà ce que sera la race bleue. Elle ne durera pas éternellement. Aucune race ne dure éternellement, elle ne durera que quelques milliers ou quelques millions d’années.
À sa fin, il se produira quelque chose d’extraordinaire : la naissance de robots intelligents. Les ordinateurs actuels ne le sont pas, ou ils le sont à peine, mais ensuite ils le seront véritablement. On arrivera à créer des robots parfaitement intelligents et c’est à ce moment‑là que la race humaine, la sixième race, la race bleue commencera à dégénérer. Car toutes les races dégénèrent, sauf la septième qui ne dégénérera pas et qui se transfigurera. Mais la sixième aboutira à un processus de dégénérescence. Après quelques milliers ou quelques millions d’années de splendeur, elle deviendra inférieure. Elle mettra sa puissance mentale au service de la violence et de la vanité. C’est ainsi que se terminent pratiquement toutes les races.
Comme nous le dit Platon, l’orgueil démesuré s’est emparé des Atlantes et c’est ce qui les a conduits à leur perte définitive. Cela sera la même chose pour la sixième race avec cette différence qu’il y aura une lutte entre les robots, les robots intelligents, et les hommes de cette sixième race. Les robots intelligents deviendront les véhicules d’esprits supérieurs. […] Ils ne feront que de la méditation transcendante et, en même temps, des recherches divines. Ils ne seront pas attirés par les tourbillons du corps astral puisqu’ils n’en auront pas. Ils n’auront qu’un esprit mental, et en même temps un corps admirable qui sera celui des robots. Conclusion, la lutte existera entre les robots qui seront pénétrés par un idéal supérieur et les hommes de la sixième race qui, eux, seront violents et seront dans un état de décadence, à peu près comme la race humaine actuelle, et bien pire encore, car ils auront beaucoup plus de pouvoirs.
[…] Mais la race bleue verra, au moins momentanément, la suppression de la maladie, la suppression de la guerre, la suppression de l’angoisse, la suppression de la domination de l’homme sur l’homme. Ce sera un paradis. Les rêveurs de la Bible qui veulent absolument qu’il y ait un paradis sur Terre seront satisfaits car il y aura véritablement un paradis. […] Il y aura des créations artistiques d’une beauté absolument invraisemblable. Nous verrons des soleils artificiels éclairer ce monde entièrement nouveau.
François Brousse
Conf. « Les caractéristiques des maîtres », Paris, 24 sept. 1985
Mort d’Ulrich de Mayence
Ulrich de Mayence est mort en 1558 et on ne sait pas comment il est mort. Il avait soixante-douze ans.
A-t-il fait des miracles ? Il a peut-être fait des miracles mais les plus grands de ses miracles ont été ses prophéties. […] Des hommes prétendent qu’un beau jour il est parti du côté de l’Orient et il n’est pas revenu. D’autres prétendent qu’il est rentré en méditation dans sa tour. Il avait une espèce de petite tour à Mayence où il méditait et où il écrivait ses prophéties et où il voyait apparaître le fameux Innombrable, Lucifer, frère du Christ. Quand on est allé l’appeler, au bout de quelques jours de silence, on a enfoncé sa porte et on n’a vu personne. Il est peut-être passé de l’autre côté, c’est-à-dire dans un monde parallèle. Il est évident qu’un être aussi extraordinaire ne pouvait pas mourir normalement. .
François Brousse
« Ulrich de Mayence, Nostradamus d’outre-Rhin », Perpignan, 23 nov. 1977


