La Mort du Mahatma Gandhi

Vitrolles, Éd. de la Neuvième Licorne, 2008 – 13 euros (Édition numérique)

Arbres, pourquoi pleurer dans la forêt profonde ?
Hélas ! Nous gémissons sur le chêne du monde,
Celui qui dans son ombre auguste maria
Le rêve du brahmane aux pleurs du paria.

Ô vents, pourquoi pleurer sur les neiges lointaines ?
Hélas ! nos luths errants plaignent la Grande Haleine,
Le souffle éblouissant qui versait dans les cœurs
Ulcérés par la Terre, un idéal vainqueur.

Ô montagnes, pourquoi sanglotent vos abîmes ?
Hélas ! l’ombre a brisé la montagne sublime,
Le grand front composé d’aurore et de granit,
Le mage dont la mitre égalait l’infini.

Ô tragique univers, pourquoi verser des larmes ?
Hélas ! l’humble guerrier aux souriantes armes
Dont le glaive lumière anéantit la nuit,
Le doux prophète aux yeux tranquilles est détruit.

Il brillait comme un monde éclatant de clémence
Une balle, un plomb vil, a tué l’être immense
Dont le visage calme illuminait nos champs,
Il meurt crucifié dans le soleil couchant.

François Brousse
La Mort du Mahatma Gandhi

Arbres, pourquoi pleurer dans la forêt profonde ?
Hélas ! Nous gémissons sur le chêne du monde,
Celui qui dans son ombre auguste maria
Le rêve du brahmane aux pleurs du paria.

Ô vents, pourquoi pleurer sur les neiges lointaines ?
Hélas ! nos luths errants plaignent la Grande Haleine,
Le souffle éblouissant qui versait dans les cœurs
Ulcérés par la Terre, un idéal vainqueur.

Ô montagnes, pourquoi sanglotent vos abîmes ?
Hélas ! l’ombre a brisé la montagne sublime,
Le grand front composé d’aurore et de granit,
Le mage dont la mitre égalait l’infini.

Ô tragique univers, pourquoi verser des larmes ?
Hélas ! l’humble guerrier aux souriantes armes
Dont le glaive lumière anéantit la nuit,
Le doux prophète aux yeux tranquilles est détruit.

Il brillait comme un monde éclatant de clémence
Une balle, un plomb vil, a tué l’être immense
Dont le visage calme illuminait nos champs,
Il meurt crucifié dans le soleil couchant.

François Brousse
La Mort du Mahatma Gandhi