Adam Kadmon
Adam Kadmon

L’Adam Kadmon
L’archétype de tous les êtres humains est en quelque sorte le modèle idéal de toutes les humanités. L’humanité est une des faces de l’être humain idéal que les kabbalistes appellent Adam Kadmon.
Nous aimons d’abord l’humanité terrestre, puis toutes les humanités extraterrestres, passées, présentes, possibles, qui sont des reflets de l’immense Être humain primordial qui s’appelle Adam Kadmon.
Dans Adam Kadmon, il y a :
ADAM non pas selon la conception chrétienne, le premier homme physique, mais selon la conception kabbaliste, l’âme collective de tous les hommes.
AMON, le dieu caché, le dieu universel. Le dieu caché est l’homme divin éparpillé dans toutes les planètes de tous les systèmes solaires errant dans la Voie lactée.
KA représente le double lumineux de l’être humain selon la sagesse égyptienne ; il est en même temps le modèle de tous les hommes du présent, du passé et du futur.
« D », la première lettre de Dieu.
L’Adam Kadmon représente l’homme divin réalisé dans son modèle éternel, indestructible et parfait.
À travers l’homme, vous aimez l’humanité, puis les humanités extraterrestres, puis la puissance divine ayant créé l’humanité et d’où l’humanité jaillit comme une fontaine, d’une source inépuisable.
François Brousse
Entretien, Clamart, 19 mars 1988

L’Adam Kadmon
L’archétype de tous les êtres humains est en quelque sorte le modèle idéal de toutes les humanités. L’humanité est une des faces de l’être humain idéal que les kabbalistes appellent Adam Kadmon.
Nous aimons d’abord l’humanité terrestre, puis toutes les humanités extraterrestres, passées, présentes, possibles, qui sont des reflets de l’immense Être humain primordial qui s’appelle Adam Kadmon.
Dans Adam Kadmon, il y a :
ADAM non pas selon la conception chrétienne, le premier homme physique, mais selon la conception kabbaliste, l’âme collective de tous les hommes.
AMON, le dieu caché, le dieu universel. Le dieu caché est l’homme divin éparpillé dans toutes les planètes de tous les systèmes solaires errant dans la Voie lactée.
KA représente le double lumineux de l’être humain selon la sagesse égyptienne ; il est en même temps le modèle de tous les hommes du présent, du passé et du futur.
« D », la première lettre de Dieu.
L’Adam Kadmon représente l’homme divin réalisé dans son modèle éternel, indestructible et parfait.
À travers l’homme, vous aimez l’humanité, puis les humanités extraterrestres, puis la puissance divine ayant créé l’humanité et d’où l’humanité jaillit comme une fontaine, d’une source inépuisable.
François Brousse
Entretien, Clamart, 19 mars 1988
La Kabbale nous permet de comprendre l’énigme en campant sous nos yeux l’Homme primordial, Adam Kadmon, où se fondent les dix Séphiroths, émanation directe de Dieu.
Ces dix énergies cosmiques, groupées en un tout vivant, sont la source des mondes et des âmes. Les Séphiroths traduisent les aspects créateurs de l’Ineffable. À chaque partie du corps humain préside une puissance divine, rayonnée par l’Homme primordial.
« La plus impressionnante vision d’Ézéchiel » dans Revue BMP N°130, février 1995
Chaque être humain, comme chaque être animal, est le reflet d’une idée éternelle qui est le modèle éternel de tous les êtres dans l’Intelligence divine, ce qui fait que nous sommes des êtres divins parce que nous participons de manière magique, pourrions‑nous dire, à l’idée divine de l’homme dans l’Intelligence cosmique. Cette idée divine de l’homme, on peut l’appeler Adam Kadmon, c’est en quelque sorte la synthèse de tous les hommes de toutes les races qui ont existé, de tous les hommes qui existeront et de tous les hommes qui existent. […]
Cet être ahurissant est en quelque sorte une idée éternelle qui est en même temps le modèle de tous les hommes, qu’ils soient morts, qu’ils soient vivants ou qu’ils soient à venir.
François Brousse
Commentaires sur l’Apocalypse de saint Jean – Tome 1, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2001, p. 167
Le corps astral des initiés, chaque nuit ou presque, s’élargit jusqu’aux limites du système solaire.
Ils deviennent Un avec le grand être solaire, avec Adam Kadmon. C’est d’ailleurs un peu pour cela qu’on les appelle les « fils du Père ». Jésus était, naturellement, un fils du Père, autrement dit, il était un avec le Père, avec l’âme essentielle du système solaire dont le Soleil est en quelque sorte le centre, le cœur et le cerveau.
À partir de cet immense Adam Kadmon qui est le système solaire et qui ne forme qu’un seul organisme vivant, les initiés connaissent le présent, le passé et l’avenir et ils peuvent prévoir la succession des âges de la Terre.
François Brousse
Commentaires sur l’Apocalypse de saint Jean – Tome 1, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2001, p. 185
Pour les kabbalistes, Adam Kadmon n’est autre que la vivante projection de Dieu. Adam Kadmon est le plus haut et le premier des reflets divins. Chacun de ses organes est une puissance céleste, un frémissant archange. Adam Kadmon est l’âme collective des énergies supérieures.
Adam Kadmon constitue par conséquent l’humanité parfaite, le peuple des archanges évoluant dans la Lumière primordiale, dans les jardins de Dieu. L’ombre d’Adam Kadmon sur la Terre inférieure, notre planète, constitue l’Adam terrestre, un être grandiose, l’âme de l’humanité tangible. De même que notre âme individuelle domine les milliards de cellules vivantes dont se compose notre corps, de même l’Adam terrestre domine les milliards d’hommes vivants dont se composa son corps planétaire. Le philosophe Auguste Comte a eu conscience de cet esprit collectif, qu’il surnomma le Grand Être. Mais Comte se trompe en considérant l’humanité comme le seul Dieu réel.
François Brousse
« Les mystères de la généalogie du Christ » dans Revue BMP, N°303-305, oct.-déc. 2010
La kabbale repose essentiellement au sein du Zohar, le Livre de la splendeur.
Le mot « kabbale », employé pour la première fois au XIe siècle par le poète‑philosophe Ibn Gabirol, signifie probablement « Traditions ». Elle remonterait à Moïse lui‑même et ne serait autre que les révélations ésotériques transmises par Jéhovah au prophète du Sinaï. Trop profondes pour être comprises par la masse, elles dorment, trésor caché, dans les symboles de la Bible.
Plusieurs sages dévoilèrent ce trésor. Parmi eux se dresse, comme un cèdre au front surhumain, le maître Siméon bar Yokhaï [IIe siècle apr. J.-C.]. Ainsi qu’une felouque vogue de port en port, enrichissant de marchandises nouvelles sa cargaison, ainsi l’enseignement oral de Siméon bar Yokhaï fut transmis, sur l’océan des âges, de cercle initiatique à cercle initiatique, en augmentant sans cesse sa cargaison spirituelle. Le tout parvint jusqu’aux mains prédestinées du kabbaliste Moïse de Léon [1240-1305], qui fit connaître au monde les joyaux du Zohar. Cet événement primordial se situe autour de l’année 1300 de l’ère chrétienne. […]
Siméon bar Yokhaï, d’après le Talmud, guérissait les malades, ressuscitait les morts, connaissait les secrets de l’univers et les mystères de l’avenir. Il florissait, rose irradiante, vers 150 apr. J.-C. Et son enseignement renferme les vérités éternelles que l’on retrouve dans tous les ésotérismes : identité de l’homme et de Dieu, trinité de l’âme humaine, transmigration des esprits.
En outre, le Zohar parle des dix séphiroths, émanations de l’Unité absolue, qui forment l’arbre de vie et l’Homme primordial, Adam Kadmon.
[1]François Brousse
Les Secrets kabbalistiques de la Bible, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1987, page 131-132

Dans l’Adam Kadmon, remarquez le point le plus haut, c’est Kether ou la Couronne des Mages, dominée par Aïn Soph la source qui, elle‑même, est dominée par Aïn, l’éternité, l’absolu.
Au‑dessous, descendent trois colonnes : la colonne centrale, l’Être ; la colonne de droite, la Miséricorde ; la colonne de gauche, la Rigueur. La colonne centrale traverse Tiphereth, le chakra du cœur mais aussi la Beauté. Si nous descendons, nous trouvons Yesod, c’est‑à‑dire, la Base.
Plus bas encore, nous trouvons Malkuth, le royaume de la matière. Remontons de Malkuth à Yesod, c’est ce que l’on peut considérer comme étant l’initiation de la Terre, la connaissance intégrale des vérités cosmiques. Si nous allons un peu plus haut, nous voyons Tiphereth, à la fois Gloire, Amour et Beauté.
Moïse de Léon nous le dit avec une clarté aveuglante : « Si vous ne traversez pas l’illumination de la Beauté, vous ne parviendrez pas à l’illumination cosmique. »
L’affirmation est claire et Moïse de Léon est un des rares prophètes qui l’ait ainsi proclamée. En ce sens, il déploie une immense stature.
L’Évangile de Philippe de Lyon, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1994, p. 21-22

Dieu se manifeste à travers des énergies éternelles, dont l’ensemble forme l’Arbre de Vie ou l’Adam Kadmon.
Les âmes, graines de cet Arbre de vie, voltigent dans l’espace au souffle du vent duel et cruel. Mais, dans les flots de l’universelle illusion, dans le mirage des transmigrations, elles prennent lentement conscience de leur personnalité infinie.
Quand cette métamorphose se réalise, l’âme devient elle‑même un Adam Kadmon, un arbre de vie, un organisme divin. La conscience cosmique remplit les Délivrés. Ils prennent pour vêtement la lumière primordiale. Ils vivent dans la joie, l’amour, la force, l’intuition sans limites.
François Brousse
Revue BMP n°168-169, sept.-oct. 1998
Quand on atteint la conscience cosmique, […] nous sentons vivre en nous des milliards et des milliards et des milliards de galaxies, et nous devenons le nouvel Adam Kadmon,
l’empereur de l’univers.
François Brousse
Entretien, Cassette N°271 (Lot J.-M. Steinmetz)
Le Zohar parle des Dix Séphiroths, émanations de l’Unité absolue, qui forment l’arbre de vie et l’Homme primordial, Adam Kadmon. Les Dix Séphiroths s’éclairent de sens multiples, quand on fixe sur eux la lumière méditative.
Ils peuvent représenter neuf planètes, avec leurs archanges rois, tournant autour du soleil que remplit le Verbe, Kéther, la Couronne ;
Hocma, la Sagesse, plane sur Mercure ;
Bina, l’Intelligence, veille sur Vénus ;
Hesed, la Grâce, caresse la Terre ou la Lune ;
Ghebura, la Force, rougeoie dans Mars ;
Tiphereth, la Beauté, trône sur Jupiter ;
Netzah, le Triomphe, enveloppe Saturne ;
Hod, la Gloire, habite Neptune ;
Iesod, la Base, s’établit dans Uranus ;
Enfin Malkouth, le Royaume, alourdit Pluton.
Une autre interprétation rejoint la tradition hindouiste. Ces Dix Séphiroths représenteraient dix centres astraux, épanouis dans l’organisme fluidique de l’homme. Les hindous en comptent sept, dont le plus haut, Sahasrara Lotus, flotte au‑dessus de la tête. De même Kéther, la Couronne, survole le front de l’Homme primordial. Puis la Kabbale parle des deux centres cérébraux, à droite et à gauche, Hocma et Bina.
En effet, certains maîtres védantiques distinguent, dans le cerveau, sous l’éblouissant Sahasrara Lotus, deux centres secrets Manas Chakra et Soma Chakra.
L’analogie se poursuit en descendant l’arbre de vie ardente.
- Hesed, la Grâce, correspond à l’œil spirituel, Ajna Lotus, entre les deux sourcils.
- Ghebura, la Force, tressaille dans la gorge, avec le lotus musical : Vishuddha.
- Tiphereth, la Beauté, appelée aussi « le cœur des cieux », entre dans Anahata, le pur lotus du cœur.
- Netzah, le Triomphe, se localise au‑dessus de l’ombilic, dans Manipura Lotus.
- Au‑dessus de la rate, se glisse, dans Svadhistana, Hod, la Gloire.
- Iesod, la Base, s’assimile à Muladhara Lotus, la racine de la colonne vertébrale.
- Mais le Zohar ajoute Malkouth, le Royaume entre les deux pieds de l’Homme. Malkouth paraît être le pôle inférieur du double éthérico‑astral, dont le pôle supérieur rayonne dans la Couronne.
Des courants de forces magnétiques vont de Kéther à Malkouth et de Malkouth à Kéther, enfermant le corps dans une sorte d’œuf de lumière aux irisations multiples. Kéther fait communiquer l’humain avec les rayons cosmiques, venus des hauteurs étoilées ; Malkouth le relie aux radiations telluriques, montant des abîmes du globe.
François Brousse
Les Secrets kabbalistiques de la Bible, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1987, p. 132-133
Voici, je viens comme vient un voleur, heureux celui qui veille et qui garde ses vêtements, afin qu’il n’aille pas nu et que l’on ne voie pas sa honte. (Apocalypse, chap. XVI, verset 15)
Il y a plusieurs images. « Je viens comme un voleur, heureux celui qui veille et qui garde ses vêtements » ; « Je viens comme un voleur », de qui s’agit-il ? Il s’agit de l’Esprit divin, et il s’agit également de l’âge du Verseau, et il s’agit encore du Moi éternel qui est en nous et qui pénètre en nous ; il vient comme un voleur parce qu’il détruit tout ce qui est en nous : il nous enlève notre sécurité, il nous enlève notre attachement terrestre, il nous enlève nos attachements à la famille, il nous enlève nos attachements à tous les objets matériels.
La famille notamment doit être transformée, la propriété également. Les grands mouvements, par exemple d’anarchie et de communisme qui traversent le monde actuel, ne sont que des transformations inférieures de ce que nous devons faire intérieurement. Il s’agit de vivre à l’intérieur d’une famille, à l’intérieur d’une société, sans être attaché spécialement et uniquement à cette patrie ou à cette famille ; il faut élargir le cercle de nos amours, le cercle de nos connaissances, le cercle de nos attachements pour aboutir à aimer en fin de compte l’infini, l’éternité, l’absolu et le parfait. Celui qui est rattaché uniquement à sa famille, qui ne voit pas autre chose que son mari ou son fils ou ses enfants, est enfermé, il est enfermé parce qu’il choisit dans l’humanité un petit noyau.
En réalité il ne faut pas détruire ce noyau mais il faut voir qu’au-delà de ce noyau il y a tous les êtres humains, c’est pourquoi il faut aimer tous les êtres humains, il faut avoir pour eux une bienveillance infinie. Vous avez un petit noyau, un nid bien chaud dans lequel vous êtes, mais au-delà, il y a l’amour infini, la bienveillance universelle ; il faut connaître dans tous les êtres l’image de l’Être infini et éternel et à ce moment-là, vous serez pratiquement sauvés. S’enfermer dans un noyau limité est une erreur – certes c’est un commencement je le reconnais –, mais l’altruisme n’est pas familial, il n’est pas non plus national, encore moins racial, il est universel. Nous devons considérer que tous les êtres avec qui nous sommes en contact sont nos frères, nos sœurs, nos maris, nos femmes, etc. D’ailleurs, sur le plan des transformations cycliques de l’humanité, c’est vrai, il n’y a peut-être pas un seul être humain que vous n’ayez rencontré dans des vies antérieures et avec qui vous avez eu des liens, des liens beaucoup plus intimes, beaucoup plus étroits que ceux que vous avez avec lui actuellement. Tel étranger peut avoir été votre père, tel autre peut avoir été votre mari, ainsi de suite… Il y a des milliers d’incarnations, non seulement sur cette Terre mais dans les terres antérieures. Voilà pourquoi, sur un autre plan, nous devons considérer tous les êtres humains comme nos frères, comme nos sœurs, comme des êtres avec qui nous avons des liens intimes, des liens parfaits.
Il faut savoir que nous sommes des émanations de l’Adam Kadmon. Or Adam Kadmon est l’âme collective de l’humanité.
Nous étions enfermés dans cette âme collective et nous sommes comme des abeilles qui sortent de leur ruche, et nous sommes comme les membres d’un immense corps, un immense corps psychique qui est l’âme tout entière de l’humanité. Nous devons tous nous aimer, parce que nous sommes les cellules d’un hyperorganisme étendu dans le temps et dans l’espace, que l’on appelle le Grand Être humain, ou l’Âme collective de l’humanité, ou si vous préférez la Femme.
Il faut commencer par être le Fils de la Femme comme c’est très bien dit dans l’Évangile, pour être ensuite le Fils de l’Homme, c’est-à-dire de l’Esprit universel, et ensuite le Fils des Dieux, c’est-à-dire le fils de tous les archanges planétaires, et enfin le Fils de Dieu, c’est-à-dire le fils de l’éternel, de l’absolu, de l’infini, du parfait, de l’inconcevable et de l’ineffable.
Telles sont les quatre grandes initiations.
François Brousse
Conf. « L’Apocalypse », Prades, 17 avril 1975
Pour atteindre cette conscience cosmique voici une méthode :
- Vous êtes assis tranquillement et vous vous identifiez à votre aura, l’aura qui est le rayonnement magnétique, psychique et mental qui nous environne.
- Par la pensée et l’imagination – l’imagination est la grande plongeuse, et c’est aussi la grande créatrice –, par l’imagination nous faisons grandir cette aura et cette aura est notre Moi. Elle devient assez grande pour comprendre la ville ;
- puis elle s’agrandit encore et comprend le continent ;
- elle s’agrandit, et vous devenez la Terre avec ses quatorze mouvements principaux, ses trois cents mouvements secondaires et le frémissement prodigieux des êtres sur sa surface ;
- puis vous vous agrandissez encore et vous devenez le système solaire, vous devenez Adam Kadmon. À ce moment-là, le Soleil est votre tête et les planètes qui roulent autour de vous sont les divers plexus et plus exactement les divers chakras qui tourbillonnent à l’intérieur de vos corps subtils et de votre forme fluide.
- Vous sentez alors bouillir en vous les énergies infinies, vous grandissez encore, le système solaire n’est qu’un système parmi les deux cents milliards de systèmes solaires qui remplissent la Voie lactée : vous devenez la Voie lactée tout entière avec ses deux cents milliards de systèmes solaires et avec le Grand Soleil central qui est plus grand à lui tout seul que quelques millions de soleils réunis.
- Puis vous vous agrandissez encore. La Voie lactée n’est qu’une galaxie. Cette galaxie est une parmi les milliards de galaxies qui flottent dans l’univers-bulle, lequel univers-bulle s’agrandit perpétuellement : vous tâchez de devenir cet univers-bulle avec ses milliards de galaxies, qui chacune comprend des centaines de milliards de systèmes solaires, et quand vous êtes arrivés à ce prodigieux état d’expansion cosmique, vous restez un moment, qui est une éternité, à comprendre et à sentir la vie prodigieuse qui est en vous.
- Puis graduellement vous refaites le chemin inverse : vous étiez l’univers-bulle, vous n’êtes plus que la Voie lactée ; vous étiez la Voie lactée, vous n’êtes plus que le système solaire ; vous étiez le système solaire, vous n’êtes plus que la Terre ; vous étiez la Terre, vous n’êtes plus que vous-même. Mais dans votre aura reste marqué d’une manière qu’on peut qualifier d’ineffaçable le prodigieux voyage que vous avez fait.
François Brousse
Conf., Perpignan, 2 déc. 1975
Nous sommes des fragments d’une âme colossale qui est Adam Kadmon ou l’humanité, laquelle est répandue non seulement dans cette planète mais dans les planètes en nombre infini qui roulent dans les espaces illimités. […]
Le Salut représente dans Adam Kadmon la couronne appelée Kéther et nous y allons par l’intermédiaire de la « Gloire ». La Gloire, c’est Tipheret qui correspondrait dans un certain sens au chakra Anahata Lotus et ce chakra, c’est l’amour mais aussi la beauté et on l’appelle la Gloire.
On ne peut pénétrer dans le royaume divin sans passer par le chemin de la beauté. Tous ceux – j’y reviens – qui rejettent ce chemin sous prétexte de sensiblerie vont dans le sens inverse de l’évolution divine. Ils tombent dans l’évolution inférieure et rétrograde ; ils s’abaissent jusqu’à la pierre, et je dirais même au-delà de la pierre, car il a fallu quatre milliards d’années – ce que je dis là est dur –, il a fallu quatre milliards d’années pour arriver à l’Homme avec son élan d’amour, de sagesse, de beauté et de puissance, et celui qui anéantit un de ces quatre rayons, est très exactement l’image du mage noir, de l’Antéchrist par excellence.
L’Antéchrist est triple : il est la laideur, il est la violence et il est l’ignorance, et par conséquent on ne pourra aller vers l’illumination qu’en supprimant laideur, ignorance et haine.
On doit les remplacer par les trois soleils de l’esprit. […]. Dieu, si l’on veut, est représenté par l’amour, la sagesse, la puissance, la beauté, la justice, et quand on est le contraire de ces éléments, on rentre dans le néant. Le néant n’existe pas mais il est en quelque sorte un point ultime vers lequel tendent tous ceux qui tombent et dégénèrent.
François Brousse
Conf. « L’Apocalypse », Prades, 16 juin 1980
L’âme collective de l’humanité baigne comme une atmosphère de feu les âmes individuelles. Toutes les facultés de l’homme, portées à une puissance inconcevable, reposent dans ce réservoir vivant.
Les instincts y tourbillonnent en tornades farouches : érotisme, violence, panique. Ils imprègnent les individus, qui croient être en contact avec le diable. Ce sont simplement les instincts de l’Homme primordial.
À côté des instincts, tressaille l’intelligence collective, avec ses mille qualités : la mémoire, les images, les idées, la raison, l’imagination, l’intuition même. En touchant la mémoire universelle, l’homme peut connaître les mystères chatoyants du passé. Tout ce que les génies ont pensé, découvert, pressenti, se trouve inscrit dans le livre du gouffre. La science totale ouvre son sanctuaire au clairvoyant. Il découvre notamment ses vies antérieures.
Par ailleurs, la mémoire primordiale est capable d’obsessions. Certaines scènes qui se sont déroulées dans l’histoire, massacres chargés d’émotions intenses, peuvent émerger à nouveau dans la conscience claire de l’humain. Ces tableaux d’horreurs s’imposent aux âmes individuelles. Nous avons alors des hallucinations collectives.
Les images primordiales constituent les grands symboles généraux qui brillent dans les rêves, dans les mythologies, dans les contes, dans les extases, dans les folies, dans les religions. Ces images se combinent, se mêlent, forment des structures étranges que gonflent de leur ampleur caressante les désirs de l’humanité. Amoureuse et jalouse des oiseaux, elle inventera les anges aux ailes frémissantes qui viendront frôler le front des rêveurs. Son désir d’éternité enfantera les mythes effarants de la Passion et la Résurrection, qui jettent au vent des noms torturés : Rama, Tammuz, Adonis, Osiris, Jésus. Toutes les inspirations religieuses se baignent au Gange de l’imagination cosmique.
L’art des augures s’y retrempe aussi et trouve dans cette nouvelle synthèse une explication rationnelle.
Pourquoi les signes ? Pourquoi le vol des oiseaux porte‑t‑il, d’après sa direction, les hiéroglyphes du malheur ou du bonheur ? Pourquoi la rencontre d’un cheval noir annonce‑t‑elle une mort ? Pourquoi les ailes d’un papillon blanc répandent‑elles l’espérance ? Pourquoi cette fantasmagorie prophétique qui prend le verbe du monde pour parler à l’esprit de l’homme ?
Les Anciens y voyaient le langage des dieux. Ne peut‑on y voir le langage de l’imagination cosmique ?
La suite des présages forme les phrases symboliques qu’elle adresse à notre entendement. L’imagination universelle dialogue avec le prophète.
De même, la sphère tournoyante des rêves réfléchira les messages qu’elle jette aux simples humains. Dans l’inconscience poreuse du sommeil, se glisseront les secrets de l’avenir.
Le mage, puissamment, communique avec l’âme du Grand Être humain, avec le cœur et le cerveau d’Adam Kadmon.
François Brousse
Revue BMP N°154, mai 1997
Tiphereth : la Gloire ou la Beauté
La sagesse absolue, la connaissance de la vérité totale, est l’apanage de Dieu seul.
Car, seule, l’Intelligence parfaite peut comprendre les profondeurs de Dieu. C’est une conception aristotélicienne. Mais Dieu n’est pas seulement Intelligence et Vérité. Il est aussi la Beauté éternelle et inaltérable. C’est ce que Paul, kabbaliste convaincu, appelle la Gloire, dont la correspondance se nomme dans les chakras d’Adam Kadmon, Tiphereth : la Gloire ou la Beauté.
Mais Dieu, Vérité‑Intelligence‑Beauté, fait partie du Dieu manifesté, par opposition au Mystère suprême, à l’Un sans terme et sans forme, debout dans l’immuable éternité. Par contre, le Dieu manifesté se traduit par des cycles qui recommencent toujours, ne s’immobilisent jamais. Ces périodes rythment la marche des mondes et des peuples. La connaissance de cette respiration cosmique constitue l’un des trésors du mage.
François Brousse
Dans la Lumière ésotérique, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1999, p. 231
L’arbre de vie
Dans la religion scandinave, le couple humain primitif sortit d’un frêne immense, le frêne Yggdrasil, l’arbre qui soutient dans ses racines les neuf sphères du monde, symbole de l’univers astral. Symbole aussi de l’arbre de vie ou d’Adam Kadmon, l’Homme éternel, qui émana notre passagère humanité.
François Brousse
Revue BMP N°73, décembre 1989
Un organisme merveilleux
Rappelons-nous encore la théorie de l’Homme primordial, de l’Adam Kadmon.
Cet organisme merveilleux, émané directement de l’Absolu, contient les activités créatrices de Dieu. L’Homme primordial façonne les voies lactées, les nébuleuses aux milliards de soleils, les systèmes solaires, les planètes avec leur innombrable écume de vivants, les humanités, les prophètes illuminateurs.
François Brousse
« La plus impressionnante vision d’Ézéchiel »
dans Revue BMP N°130, févr. 1995
L’union de l’esprit, du Verbe universel, avec la Mère universelle a été nécessaire pour former l’homme, l’Adam Kadmon, c’est-à-dire le prototype de tous les hommes présents, passés et futurs. Ce prototype existe bien réellement, il est l’âme collective de toutes les humanités qui existent, qui ont existé, et qui existeront.
François Brousse
Conf. « Légendes et vérités sur le comte de Saint-Germain », Paris, 16-11-1988
La plus haute lumière c’est la lumière noire, celle que l’on ne peut voir que lorsque l’on est devenu l’Adam Kadmon, c’est-à-dire lorsque l’on a réalisé la divinité en soi.
François Brousse
Revue BMP N°213, juillet 2002
ENTRETIEN (Extrait)
Question : Il y a la recherche de la réalisation, qui est plutôt une démarche intérieure, vers l’unification avec son âme, l’absolu en soi, et il y a cette démarche de l’androgynat qui me paraît plutôt être extérieure. N’est‑ce pas paradoxal ?
F.B. : Non, parce que nous sommes à la fois nous et les autres. Nous ne sommes pas uniquement nous. Nous sommes nous et en même temps les autres, parce que nous avons atteint la conscience cosmique et, par conséquent, les autres et nous se confondent dans une unité divine qui est l’androgyne. Une fois qu’on a compris, cela va tout seul.
François Brousse
Entretien, Clamart, 21 sept. 1991 dans Revue BMP N°167, juill. 1998
Le Fils de l’Homme, c’est celui qui est devenu Un avec Adam Kadmon, avec l’Homme éternel, et qui traduit la troisième initiation.
Il y a effectivement plusieurs initiations : on commence par être fils de la Femme, et on retrouve cette expression encore dans Jésus, dans l’Évangile. Fils de la Femme, on devient Un avec l’Âme de l’humanité ; ensuite, on est Fils de l’Homme, on devient Un avec l’esprit de l’humanité ; ensuite Fils des Dieux, on devient Un avec les sept archanges planétaires ; et ensuite Fils de Dieu, et on devient Un avec l’Infini, l’Absolu et l’Éternité.
C’étaient les quatre grandes initiations qui se trouvaient dans l’Antiquité.
François Brousse
Conf. « Secrets et mystères de la transmigration des âmes », Toulouse, 30 janv. 1983
L’« Adam Kadmon », l’Homme primordial, est l’image même du maître et du prophète.
François Brousse
Conf. « L’Apocalypse », Prades, 18 nov. 1976
Le Fils de l’Homme est le fils de l’âme collective de l’humanité, c’est-à-dire l’être qui s’est identifié avec le Grand Homme éternel dont parle par exemple Auguste Comte, et l’Adam Kadmon dont parle la Kabbale.
François Brousse
Entretien, Clamart, 15 mars 1988
ÉTERNITÉ
Je suis la vie universelle,
Le point créateur d’étincelles,
Le fleuve grondant qui ruisselle
Et tombe dans l’illimité,
Je suis la lumière parfaite,
Je suis l’immesurable faîte,
Je suis la tristesse et la fête,
Je suis toute l’humanité,
Je suis l’inépuisable aurore,
Celui qui sait ce qu’on ignore,
Je suis la flamme qui dévore
Les masques de l’obscurité,
Je suis ce qui sera et n’a jamais été,
Je suis l’éternité.
15 juin 1989
François Brousse
La Rosée des constellations, Clamart, Éd. la Licorne Ailée, 1991, p. 49
L’esprit divin de l’homme se mêle à tous les esprits de l’humanité, pour composer Adam Kadmon dans l’absolu, ce jardin de délices où tous les contraires se fondent parmi l’indicible lumière.
François Brousse
La septième Erreur de l’humanité, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1991, p. 77
LES ROUES
Le soleil sur les monts
Des îles Salomon
Éveille Adam Kadmon.
Indomptable il compose
La vaste apothéose
De la théurgie rose.
Le condor du Milieu
Se lève dans les feux
Pour reprendre le jeu.
L’espace, cette auberge,
Épouvante les vierges
Afin que l’astre émerge.
Les sorghos ont grisé
De leur large baiser
Des fronts inapaisés.
Au‑delà des trois rives
Un luth lointain dérive
Parmi les sempervives.
Avec les aigles roux
J’impose le courroux
Des transcendantes roues.
7 février 1994
François Brousse
Rencontre avec l’Être, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1995, p. 221
Le Dieu mystérieux, l’Infini, l’Ain-Sof, émana les dix forces éternelles, les séphiroths, dont l’ensemble forme l’Homme primordial Adam Kadmon, à la fois mâle et femelle.
Adam Kadmon, à son tour, rayonna de lui‑même une image Androgyne, qui, par la puissance désintégrante de la chute, s’émietta en une nuée d’hermaphrodites au corps subtil. Ces hermaphrodites, qui vivaient d’abord dans la lumière du jardin supérieur, s’épaissirent et tombèrent dans le jardin inférieur, pour échouer enfin dans le monde terrestre. Ce fut la première race, charnelle et androgyne. Puis la séparation des sexes créa d’un côté les hommes, de l’autre les femmes. Terrible phénomène qui ébranla le globe ! Depuis, âmes et corps se cherchent pour reconstituer l’androgyne primitif.
La déchirure de l’univers se retrouve dans chaque humain qui porte dans son cœur la Reine triste et dans son cerveau le Roi délaissé. Mais une attraction divine pousse la Reine, l’Amour, à épouser le Roi, l’Intuition. Le travail des épousailles se poursuit dans le cercle de la transmigration des âmes. À chaque incarnation, la Reine et le Roi se rapprochent ou s’éloignent. Quand l’étreinte suprême les unit, un Initié naît sur le globe, un libéré vivant qui rentrera, après sa mort, dans la gloire d’Adam Kadmon.
Ainsi, l’homme sort de Dieu et retourne à Dieu. Similitude parfaite entre l’hindouisme et la kabbale, car une vérité unique respire sous la robe bariolée des religions. (Les Secrets kabbalistiques de la Bible, 1987, p. 131-134 [Biblio FB])
François Brousse
Les Secrets kabbalistiques de la Bible, Éd. La Licorne Ailée, Clamart, 1987, p. 132-134
Pendant la nuit le grand maître dilate son corps astral qui couvre toute la Terre et, de manière générale, toutes les planètes et tout le système solaire.
Il devient ce que l’on appelle Adam Kadmon ou Le Nouvel Homme cosmique, le nouveau géant.
François Brousse
Commentaires sur les Proverbes de Salomon – t. I, Clamart, éd. La Licorne Ailée, 2015, p. 56
LA GRANDE INITIATION
Au terme du mois fatidique, Zorah décida de m’accorder la suprême initiation, celle qu’elle avait reçue des maîtres himalayens. Nous nous préparâmes au Grand Œuvre par trois jours de jeûne. La légèreté azuréenne qui forgeait l’axe de nos relations vibra plus encore.
Zorah me fit trois attouchements illuminateurs. D’abord, au centre de la poitrine, où brille Anahata‑lotus. Ensuite à la gorge, qui correspond à Vishouda, le chakra du feu zoroastrien. Pour conclure, la main droite de la magicienne, se posa sur la tête, sur la Sushuma, cette porte secrète par où jaillissent les énergies du serpent de feu.
Première illumination : mon âme sortit de mon corps et se confondit avec la Terre dans son immensité. La forme fluidique où se trouve le moi pénétra, molécule à molécule, dans une dilatation énorme, la planète vivante. Je sentais grouiller en moi des milliards d’êtres, poissons dans les glauques océans, animaux parmi les herbes et les arbres, oiseaux et insectes dans les mirages de l’atmosphère. En même temps, je percevais le dandinement du globe terrestre – mon dandinement – en une sorte de danse prodigieuse, quatorze mouvements à travers l’abîme. La planète et moi, fusionnés, respirions de manière colossale ; aspirant et repoussant le fleuve de vie qui roulait dans l’illimité du cosmos : je compris que j’étais devenu le Fils de la Femme, de l’Âme de la Terre…
Mon extase continuait mais j’ouvris les yeux. Allongé sur le divan, je vis la tête souriante et majestueuse de Zorah. Deuxième choc, deuxième illumination. Au niveau de ma gorge, convergèrent les rythmes insondables du Verbe universel. J’entendis le grondement des océans furieux, se ruant à l’assaut des falaises et des caps ébranlés dans leurs profondeurs. Je montai d’un degré et ce fut la chorégraphie des étoiles qui proclamaient la puissance de Dieu. En tournant sur leur axe, elles dégageaient une harmonie indicible, qu’augmentait encore le chant exhalé par leur translation autour du soleil des soleils. Cette double harmonie me transperçait comme la lumière traverse une vitre parfaitement nette. Je fis encore une mutation sur un plan nouveau, et ce fut la musique des sphères archangéliques. Un concert ineffable, plus beau que Beethoven, Jean-Sébastien Bach et César Franck, mais dans la même perspective des sons créateurs. J’étais la harpe de l’Éternel et je tressaillais sous ses mains infinies. Je compris que je devenais le Fils de l’Homme, le Fils du Verbe, où resplendissent les Idées Archétypales des mondes.
À la troisième illumination, les cieux se déchirèrent. J’eus l’impression que mon crâne s’ouvrait et que mon âme se dilatait de manière incommensurable. Mon être psychique se mit à grandir, à grandir, et devint graduellement Adam Kadmon, l’esprit du système solaire dans son expansion vertigineuse.
Je sentis vingt et une planètes qui roulaient en moi comme des chakras étincelants, dix connues et onze inconnues. Au-delà de ces vibrations inouïes, le Soleil se confondait avec mon lotus à mille pétales, aux fulgurantes splendeurs. Dans un ultime spasme, je grandis encore et je m’assimilai à la Voie lactée, elle‑même, avec ses deux cents milliards de systèmes solaires. Le Grand Soleil central devint le Brahmarandra de ce nouveau titan de l’abîme. Les mots sont impuissants à exprimer cette gloire inconcevable pour notre mental dialectique. En même temps je me connus comme Éternel, en dehors des âges, dans l’inexprimable synthèse passé, présent, avenir. Cette sensation dura quelques secondes, ou un cycle éonien. Je compris alors l’expression de l’Évangile « Je suis le Fils de Dieu ». Je compris aussi que tous les êtres, de l’atome à l’archange, étaient les Fils de Dieu et qu’ils parviendraient inévitablement, tôt ou tard, à la conscience de leur divinité.
Ces trois illuminations, les trois éclairs miraculeux que je viens de décrire comme successifs ne le furent pas. Le premier continuait dans le second, et les deux se prolongeaient dans le troisième. Trois prodiges fondus en un seul.
J’avais déjà connu, dans d’autres circonstances, et séparément, ces trois flamboiements. Mais c’était la première fois qu’ils s’unissaient dans une trinité de vertige et de prodige. À la lettre, je me sentis mourir et ressusciter.
François Brousse
La Trinosophie de l’étoile Polaire, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1990, page 227-229

Nous sommes tous des cellules d’un grand humain qui est l’humanité prise dans son ensemble, dans sa profondeur et son éternité.
Cette humanité peut vous sauver à condition que vous vous fondiez en elle.
Il faut aboutir à l’idée que notre existence est infime devant la grande existence de l’humanité, et puisque nous sommes des cellules d’un grands corps, notre devoir est d’aimer autrui et de nous dévouer à l’humanité.
C’est presque aussi simple qu’une démonstration mathématique. Si vous faites cela, vous devenez Un avec la grande âme de l’humanité ; cette âme est intermédiaire entre l’âme divine et l’âme humaine. C’est l’idée qu’il y a, entre l’homme et Dieu, ce qu’on appelle le Logos ou l’âme collective de tous les humains ou l’Adam Kadmon, ce n’est pas seulement l’âme collective de l’humanité terrestre, mais l’âme collective de toutes les humanités.
En réalité, il y a plusieurs degrés. Il y a d’abord l’âme de l’humanité terrestre, puis l’âme de toutes les humanités éparses dans les milliards de galaxies de l’infini, enfin nous entrons directement dans la conscience divine et nous sommes sauvés.
François Brousse
Entretien, Clamart, jeudi 19 nov. 1987