Isis-Uranie ou l’Initiation majeure

Perpignan, Imp. Labau, 1976

Extrait

De 1938 à 1975, j’ai gardé le secret. J’étais pareil à ces statues de granit qui cèlent, à l’intérieur de leur poitrine, une cassette pleine de manuscrits mystérieux. Le secret n’intéressait ni l’énergie atomique, ni la biologie aberrante, ni l’équilibre politique. Il n’avait de valeur que pour les initiés, les kabbalistes et les yoghis. […] Mais alors pourquoi déchirer le voile après tant de silence? L’Invisible a élevé sa voix et je n’ai fait qu’obéir à son commandement. […] Le premier avertissement de l’Ineffable fut un rêve d’une netteté absolue. Il me donnait le conseil d’apostolat, lever le voile du temple, ouvrir les portes de la Science sacrée. […] Je restai sourd à cet appel tombé des hauteurs de l’abîme. Et la Providence revint avec acharnement frapper du poing contre mes vitres fermées. […]

Le signal retentit alors en trois échos : un nouveau rêve, une vision et une apparition. Trois miracles annonciateurs… […] Remontons au 23 octobre 1975. Je partageais mon repas avec Mme G.D. [Gilberte Durand] dont la connaissance s’étend dans toutes les directions du yoga. Cette scène se déroulait à Perpignan, ville du savoir pinéal, dans un café dont le nom évoque un prince, célèbre chef d’armée au XVIIIe siècle. À ce moment – environ treize heures – je vis passer dans l’avenue séparant les deux rangées de tables, une jeune fille énigmatique. Elle portait un sari bleu et or ; trois lotus azurés tremblaient sur son chignon noir ; son visage basané possédait toute la grâce de l’Orient ; un point rouge brasillait entre ses yeux d’un bleu violet. Elle passa, drapée de mystère, et s’enfonça dans le mur où elle disparut. Je ne compris pas tout d’abord le sens de cette apparition mais quelques jours plus tard le souvenir revint comme une lumière subite : je venais de revoir Zorah [Cajzoran Ali], celle qui me communiqua la grande connaissance ! Je ne l’avais pas reconnue car elle était trop ressemblante, elle paraissait 25 ans en 1938 et toujours 25 ans en 1975.

Cette ultime apparition me décida à dévoiler enfin le mystère de l’Initiation majeure.

François Brousse
Isis-Uranie ou l’Initiation majeure

 

Extrait

De 1938 à 1975, j’ai gardé le secret. J’étais pareil à ces statues de granit qui cèlent, à l’intérieur de leur poitrine, une cassette pleine de manuscrits mystérieux. Le secret n’intéressait ni l’énergie atomique, ni la biologie aberrante, ni l’équilibre politique. Il n’avait de valeur que pour les initiés, les kabbalistes et les yoghis. […] Mais alors pourquoi déchirer le voile après tant de silence? L’Invisible a élevé sa voix et je n’ai fait qu’obéir à son commandement. […] Le premier avertissement de l’Ineffable fut un rêve d’une netteté absolue. Il me donnait le conseil d’apostolat, lever le voile du temple, ouvrir les portes de la Science sacrée. […] Je restai sourd à cet appel tombé des hauteurs de l’abîme. Et la Providence revint avec acharnement frapper du poing contre mes vitres fermées. […]

Le signal retentit alors en trois échos : un nouveau rêve, une vision et une apparition. Trois miracles annonciateurs… […] Remontons au 23 octobre 1975. Je partageais mon repas avec Mme G.D. [Gilberte Durand] dont la connaissance s’étend dans toutes les directions du yoga. Cette scène se déroulait à Perpignan, ville du savoir pinéal, dans un café dont le nom évoque un prince, célèbre chef d’armée au XVIIIe siècle. À ce moment – environ treize heures – je vis passer dans l’avenue séparant les deux rangées de tables, une jeune fille énigmatique. Elle portait un sari bleu et or ; trois lotus azurés tremblaient sur son chignon noir ; son visage basané possédait toute la grâce de l’Orient ; un point rouge brasillait entre ses yeux d’un bleu violet. Elle passa, drapée de mystère, et s’enfonça dans le mur où elle disparut. Je ne compris pas tout d’abord le sens de cette apparition mais quelques jours plus tard le souvenir revint comme une lumière subite : je venais de revoir Zorah [Cajzoran Ali], celle qui me communiqua la grande connaissance ! Je ne l’avais pas reconnue car elle était trop ressemblante, elle paraissait 25 ans en 1938 et toujours 25 ans en 1975.

Cette ultime apparition me décida à dévoiler enfin le mystère de l’Initiation majeure.

François Brousse
Isis-Uranie ou l’Initiation majeure

Isis-Uranie ou l’Initiation majeure

est le deuxième volet d’une trilogie intitulée 

La Trinosophie de l’étoile Polaire (1984, 1ère éd.)

Article de presse

DANS SON DERNIER LIVRE DÉDIÉ À ISIS-URANIE, FRANÇOIS BROUSSE RÉVÈLE L’INITIATION MAJEURE QU’IL REÇUT EN 1938, D’UNE MAGICIENNE HIMALAYENNE

L’Indépendant, Perpignan, 20 décembre 1976

Extraits

« Le 23 octobre 1975, une femme vêtue d’un sari bleu et or m’est apparue fugitivement vers 13h, dans un restaurant de Perpignan. L’apparition ressemblait à Zorah ».

Ce n’est pas un fait divers banal, encore moins banal est son témoin : François Brousse, poète-mage de notre région. Il nous faut prendre l’affaire très au sérieux et arpenter le dernier livre de notre auteur, Isis-Uranie ou l’Initiation majeure, pour en percer l’ultime secret. François Brousse nous le déclare dans sa préface, c’est du récit de son initiation qu’il va nous entretenir. Cette dernière remonte en 1938 à Montpellier. Il l’aurait tenue secrète… si un certain 23 octobre 1975 « une femme vêtue d’un sari bleu et or »… Ce livre né du signe (songe, vision, apparition) est pour nous un geste-message :

« Dans un monde en agonie, que dévorent déjà l’hyène de l’ignorance et le vautour de la cruauté, une élite d’âmes comprendra l’ampleur et la profondeur des révélations. » […]

Auteur non mentionné

Extrait de l’article (Suite)

L’initiation durera quatre semaines. La sténotypie de l’initiation et la notation du rituel langagier et posturel nous entraînent (et nous dévoilent) dans le monde autre des kabbalistes, des yoghis.

Du mazdéisme au yoga, en passant par les tarots de l’Inde et d’Égypte, nous nous familiarisons avec les arcanes initiatiques et autres hiéroglyphes ou Oupanishad. Nous suivons pas à pas la « passion » broussienne. Nous la suivons, pourrions-nous dire, endoscopiquement car notre mage est artiste et sait capter sur toute la durée du livre le regard du lecteur, devenu soudain complice et quasiment co-initié.

Cette « autobiographie » devrait atteindre un grand public et pas seulement celui des occultistes et des atlantes, mais aussi celui des philosophes-poètes, des astronomes gourmands et explorateurs de cosmos à « la substantifique moelle ». Il est clair que ce texte de Brousse – cet écrivain méditatif et infatigable a, à son actif une œuvre impressionnante de poète et d’essayiste – est à la fois inspiré et prophétique. Cependant, contrariant quelque peu le sens commun, le prophète n’annonce pas seulement ici le futur, il restaure des passés oubliés ou marginalisés dans nos mémoires. Ces futurs d’avant-hier, il instaure, mission glorieuse du poète, le présent d’éternité et nous recouvre de son souffle universel.

« Isis-Uranie ou l’initiation majeure » par François Brousse « Imprimerie Labau » est en vente dans toutes les librairies.

Auteur non mentionné

 L’Indépendant, Perpignan, 20 décembre 1976