Helena Petrovna Blavatsky
1831, Russie – 1881, Londres
Helena Petrovna Blavatsky, une femme exceptionnelle
La sagesse transcendantale a pris une forme inattendue et attendue, elle s’est incarnée dans une femme exceptionnelle, une des femmes les plus étonnantes de tous les temps, j’ai nommé Helena Petrovna Blavatsky qui a fondé la Société théosophique sous la direction des grands maîtres de l’Himalaya.
Elle représentait très nettement la sagesse qui est, comme vous le savez, féminine, qui est le Saint Esprit, lequel Saint Esprit a la forme d’une colombe, et qui est à la fois femme et homme. C’est un androgyne avec une marque nette de la femme éternelle et de l’éternelle divinité, de l’Âme du monde.
Effectivement, nous avons avec Blavatsky, dans La Doctrine secrète, le dévoilement de toutes les connaissances ésotériques de l’univers.
François Brousse
Philosophies, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2011, p. 52-53
Passons à Helena P. Blavatsky, femme extraordinaire, qui a rempli de ses merveilles la fin du XIXe siècle. Je vous citerai quelques-uns de ses exploits. Elle avait des facultés étonnantes au point de vue physique et parapsychologique. Élève des Grands Maîtres de l’Himalaya, qui l’avaient prise physiquement avec eux et l’avaient initiée, elle commandait aux forces de la nature. […]
Sinnett fut d’abord l’élève de Blavatsky puis se sépara de l’école théosophique pour des raisons personnelles. Il a toujours affirmé, jusqu’à la fin de sa vie, que ce qu’il avait rapporté d’elle était totalement exact.
Évoquons le miracle de la tasse. Un beau jour, Blavatsky et ses amis vont faire une excursion dans la forêt, ils étaient douze, parmi lesquels, Sinnett. Il affirme avoir personnellement choisi l’endroit où l’on irait, pas Blavatsky, ce détail a une certaine importance. Ils étaient en train de se promener dans cette forêt, quand ils rencontrent un treizième convive qu’ils connaissaient. On l’invite. Mais voilà le problème, on avait que douze tasses et non treize. Helena P. Blavatsky se met en méditation et déclare : – Creusez-là. Elle indique le pied d’un arbre qui ne portait aucune trace de bouleversement. On creuse, et, à un mètre de profondeur, on trouve une tasse, exactement pareille aux douze autres. Or, c’était un service anglais, venu d’Angleterre. On n’en vendait pas dans l’Inde, il fallait le commander à la métropole, ce qui demandait au moins deux mois de voyage. On ne voit pas comment elle aurait pu l’amener instantanément, ce serait un miracle aussi extraordinaire que de le fabriquer.
Conclusion, Helena possédait un pouvoir psychique absolument étonnant.
François Brousse
Le Livre des révélations – Tome I, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1992, p. 81
1888, c’est aussi l’apparition à Londres de La Doctrine secrète, ce livre himalayen, où la pure Helena P. Blavatsky enferma les sources éternelles de l’hindouisme. L’ouvrage, inspiré par les maîtres du Tibet, compte parmi les révélations les plus complètes de l’histoire.
La Doctrine secrète
La Doctrine secrète est supérieure à Isis dévoilée. Il y a en quelque sorte trois chemins dans Helena Blavatsky.
Les premiers livres qu’elle a écrits, décrivent les rituels de la Maçonnerie et de l’Église et les rapports entre les deux. C’est en quelque sorte le commencement, l’initiation du corps. Puis vous avez l’initiation de l’âme, c’est Isis dévoilée. Il y a déjà dans cette œuvre de formidables révélations. Et enfin, vous avez l’initiation de l’esprit, c’est La Doctrine secrète. Dans La Doctrine secrète, il y a exactement tout. Mais c’est très difficile à aborder. La Doctrine secrète, c’est, en quelque sorte, la source intarissable des connaissances ésotériques. Il faut le lire à peu près sept fois. C’est une initiation.
Dans les temps anciens le myste traversait des épreuves initiatiques pour parvenir à l’illumination. Il fallait qu’il traverse des fleuves, qu’il vainc des monstres, qu’il éteigne des incendies, qu’il arrive à dominer aussi les désirs de la chair et les désirs de l’âme. Il devait transcender tout cela, pour devenir pur comme l’Himalaya, insensible au blâme comme à la louange et, en même temps, être en contact permanent avec l’éternité. Pour ce faire, […] l’un des moyens les plus simples, c’est d’étudier de grands livres éternels, et parmi ces livres éternels, il y a La Doctrine secrète, qui est très exactement ce que les brahmanes connaissaient depuis dix mille ans, et qu’ils avaient caché jusqu’alors. C’est l’une des plus grandes révélations de tous les temps. On pourrait quand même le savoir, le deviner, le reconstruire. Mais que ce soit dit avec autant de puissance, autant de clarté, autant d’ampleur et autant de profondeur, c’est la première fois dans l’histoire du monde.
[…] Si vous arrivez à connaître et à pénétrer intégralement La Doctrine secrète, dès cette vie, vous avez atteint pratiquement la connaissance suprême. Car si vous êtes capables – et nous en sommes tous capables mais il faut un certain effort – de comprendre toute la pensée d’Helena Blavatsky, vous devenez à ce moment-là elle-même, et comme elle n’est que le reflet des maîtres de l’Himalaya, vous êtes en quelque sorte Koot-Houmi, Morya, Saint-Germain, et peut-être le Maître du Monde, c’est-à-dire que vous avez atteint l’illumination. C’est par l’admiration que l’on arrive à atteindre l’éternité. C’est en aimant et en admirant un être divin que l’on finit par devenir semblable à cet être divin, sans avoir besoin pour cela d’être son esclave, d’être son reflet matériel. On devient lui sans cesser d’être soi-même, mais il faut une admiration totale et un amour absolument désintéressé.
François Brousse
Entretien, Prades, 19 déc. 1976, dans Revue BMP N°218-222, janv.- mai 2003
Helena Petrovna Blavatsky et Henry Steel Olcott en 1888
Helena Blavatsky apporta au monde la connaissance transcendantale.
François Brousse
La Trinosophie de l’étoile Polaire, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1990, p. 265
Blavatsky est la seule à avoir révéler, si l’on peut dire d’une manière absolument extraordinaire, tous les secrets. […]
Ceux qui sont aptes à les recevoir reconnaissent en elle et dans ses pages autre chose que de la mythologie : un radium et une perle incomparable d’éternelle vérité.
François Brousse
Conf. « La lumière inconnue de Victor Hugo », Perpignan, 2 mai 1974
Isis dévoilée
Les fidèles d’Isis, les possesseurs du secret des pyramides, approuveront les connaissances transcendantes que révéla au monde la grande théosophe.
Elle posa la première pierre triple de la Société théosophique, dont elle rêvait de faire, par delà religions et philosophies, la montagne de la connaissance. Trois buts profanes, d’ailleurs magnifiques :
- Former un noyau de fraternité dans l’humanité, sans distinction de sexe, de race, de rang ou de croyance.
- Encourager l’étude des religions comparées, de la philosophie et de la science.
- Etudier les lois inexpliquées de la nature et les pouvoirs latents dans l’homme.
Un but secret : communiquer avec les Maîtres, les Frères Aînés qui dirigent l’évolution psychique, et préparer la venue du futur Instructeur de la Terre.
François Brousse
Nostradamus ressuscité, t. II, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1997, p. 134
Au XIXe siècle
L’avatar du XIXème siècle comprend :
- Ramakrishna,
- Helena Blavatsky,
- Le Bab,
- Vivekananda,
- et Victor Hugo qui représente la joie en même temps que la beauté et la splendeur.
[…]
Le Comte de Saint-Germain traverse les âges et il donne trois grandes initiations à chaque siècle. Il en a ainsi donné trois au XIXe siècle. […] Le Comte de Saint-Germain a donné la troisième initiation à Helena Petrovna Blavatsky qui a élevé, comme une pyramide de lumière, la fameuse Doctrine secrète. Grâce à Helena, nous pouvons connaître pratiquement tous les mystères de l’Aggartha.
François Brousse
Conf. « La nuit du Wesak 1982 et Le baptême du duc de Bordeaux », Prades, 17 mai 1982
Les dix points fondamentaux d’Isis dévoilée
selon H.P. Blavatsky
- Il n’y a pas de miracle. Tout ce qui existe est le résultat de la loi éternelle, immuable, toujours active.
- La nature est triple. Il y a une nature objective et visible ; une autre invisible, intime, fournissant l’énergie, modèle exact de l’autre et son principe vital ; au-dessus de ces deux l’esprit, source de toutes les forces, seul éternel et indestructible. Les deux inférieures changent constamment ; la troisième, supérieure ne change jamais.
- L’homme, lui aussi, est triple. Il a un corps objectif et physique ; son corps astral vitaliseur (ou âme) est l’homme véritable ; ces deux sont adombrés et illuminés par le troisième, le seigneur, l’esprit immortel. Lorsque l’homme véritable réussit à se confondre en ce dernier, il devient une entité immortelle.
- La magie, en tant que science, est la connaissance de ces principes, et de la manière dont l’omniscience et l’omnipotence de l’esprit (et son contrôle sur les forces de la nature) peut être acquise par l’individu tant qu’il réside dans le corps. En tant qu’art, la magie est l’application de cette connaissance dans la pratique.
- Les connaissances secrètes mal employées constituent la sorcellerie. Utilisées pour le bien, elles sont la véritable magie ou la sagesse.
- La médiumnité est l’opposé de l’état d’adepte. Le médium est l’instrument passif d’influences étrangères ; l’adepte exerce un contrôle actif sur lui-même et sur tous les pouvoirs inférieurs.
- Toutes les choses qui ont été, qui sont ou qui seront, ayant leur reflet dans la lumière astrale (tableau de l’univers invisible), l’adepte, faisant usage de la vision de son propre esprit, est capable de savoir tout ce qui a été su, tout ce qui se saura.
- Les races humaines diffèrent aussi bien dans la couleur que dans les dons spirituels, en stature ou en toute autre qualité extérieure ; la clairvoyance prévaut naturellement chez certains peuples ; chez d’autres, c’est la médiumnité. D’aucuns sont adonnés à la sorcellerie et transmettent de génération en génération ses pratiques secrètes, le résultat étant un ensemble de phénomènes psychiques plus ou moins étendus.
- Une des phases de l’habileté, magique est le retrait volontaire et conscient de l’homme interne (la forme astrale) hors de l’homme extérieur (le corps physique). Ce retrait a lieu dans le cas de certains médiums, mais il est inconscient et involontaire chez ceux-ci, le corps est à ce moment plus ou moins en l’état cataleptique ; mais chez l’adepte l’absence de la forme astrale ne donne lieu à aucun changement, car les sens physiques sont éveillés et l’individu paraît seulement être en état de profonde méditation.
- La pierre d’angle de la magie est la connaissance intime et pratique du magnétisme et de l’électricité, de leurs qualités, leurs corrélations et leurs potentialités.
Femmes
Éclatante Néfertiti,
Le Nil superbe est ton hostie,
Diotime de Mantinée
Le magisme t’a couronnée,
Corinne, en face de Pindare,
Tu braves la lune barbare,
Inégalable Blavatsky
La grâce est ton pays conquis,
Zorah, tu portes sur la tête,
Les initiations stupéfaites,
La sagesse antique ô Besant,
T’ombre de son parfum grisant,
La mer aux ailes innombrables
Sapho t’a prise en son retable,
Jeanne d’Arc de flamme coiffée
Tu écoutes le chant des fées,
Myriam la mère de Jésus
De Dieu ton rayon semble issu
Comtesse Desbordes Valmore
Les éblouissements te dorent
Car la femme brille au travers
Des fantastiques univers.
François Brousse
L’Idéale Métamorphose, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1998, p. 93
La haute révélation apportée par la grande visionnaire Hélène Blavatsky
On connaît ses buts colossaux :
- Créer une fraternité universelle.
- Étudier les vérités identiques sous le voile des religions diverses.
- Développer les forces merveilleuses latentes dans l’homme.
- Préparer la venue du prochain Messie.
Quant à ses livres, notamment La Doctrine secrète (1888), ils constituent une des plus nobles constellations qui aient brillé dans le ciel de la pensée humaine.
François Brousse
La Prophétie des papes, Revue Sources et Flammes, Imprimerie Buro-Services, Perpignan, 1981, p. 18
Le pont grandiose
Entre chaque plan du monde et le plan supérieur existent des voies de communication, des ponts, des arches. Les mythologies ont symbolisé cette haute vérité sous la forme de l’arc-en‑ciel, pont immense par où viennent les âmes. Ces ponts, à certaines époques, sont rompus. Alors, les masses populaires s’avèrent incapables de recevoir les souffles d’en haut. Et même d’admirables esprits suivent leur aveuglement. Ainsi, pendant tout le Moyen Âge, l’arche unissant la sphère mentale à la sphère astrale n’existait plus. Sa reconstruction imposa l’arrivée de hautes intelligences (Paracelse, Cardan, Nostradamus, Marsile Ficin) qui agirent comme des ponts vivants. Leurs efforts mentaux renouèrent les liens mystérieux. Il s’agit maintenant d’édifier le pont surmental. Hegel, Hugo, Blavatsky, Saint-Yves d’Alveydre, Rudolf Steiner, Leadbeater, Krishnamurti, Aurobindo Ghose, travaillent dans l’invisible à ériger le pont grandiose.
François Brousse
« Pensée divine » dans Revue BMP N°79-80, juin-juill. 1990