La connaissance

Lorsque nous prenons lentement conscience que nous sommes à la fois l’être absolu, l’être parfait, l’être infini et l’être éternel, nous arrivons jusqu’au seuil du temple de la connaissance absolue. C’est ce que l’on appelle la connaissance et c’est cela même que vous devez tous acquérir. 

François Brousse

Philosophies, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2011, p. 59

Connaissance, sagesse et joie

Le propre de F. B. [François Brousse], c’est de dire, de redire et de dire sans cesse que la souffrance n’est pas nécessaire, à l’encontre de toutes ou presque toutes les sociétés traditionnelles. Il prétend que l’on peut monter au palais divin sur la flèche flamboyante de la joie et non pas se traîner dans les souffrances toujours nécessaires. Pour lui, les souffrances ne sont pas indispensables. Il y a deux chemins – Mary Baker Eddy l’avait dit avant lui – qui montent vers les cimes, c’est la souffrance et la connaissance. On n’a nul besoin de souffrir, il suffit de connaître, et lorsque l’on connaît, qu’arrive-t-il ? Le grand Dieu hindou, le Dieu absolu est Sat Chit Ananda, c’est-à-dire la connaissance, la sagesse et la joie. […] C’est une sagesse qui est fondée sur l’amour, la non-violence, le végétarisme, la méditation et en même temps, la connaissance des grandes lois cosmiques et aussi les Huit Méthodes et les Dix-Huit respirations.

François Brousse

« Propos de table – F. Brousse répond aux questions de ses amis » (Paris, 23-02-1983) dans Revue BMP N°114, sept. 1993

Connaissance, sagesse et joie

Le propre de F. B. [François Brousse], c’est de dire, de redire et de dire sans cesse que la souffrance n’est pas nécessaire, à l’encontre de toutes ou presque toutes les sociétés traditionnelles. Il prétend que l’on peut monter au palais divin sur la flèche flamboyante de la joie et non pas se traîner dans les souffrances toujours nécessaires. Pour lui, les souffrances ne sont pas indispensables. Il y a deux chemins – Mary Baker Eddy l’avait dit avant lui – qui montent vers les cimes, c’est la souffrance et la connaissance. On n’a nul besoin de souffrir, il suffit de connaître, et lorsque l’on connaît, qu’arrive-t-il ? Le grand Dieu hindou, le Dieu absolu est Sat Chit Ananda, c’est-à-dire la connaissance, la sagesse et la joie. […] C’est une sagesse qui est fondée sur l’amour, la non-violence, le végétarisme, la méditation et en même temps, la connaissance des grandes lois cosmiques et aussi les Huit Méthodes et les Dix-Huit respirations.

François Brousse

« Propos de table – F. Brousse répond aux questions de ses amis » (Paris, 23-02-1983) dans Revue BMP N°114, sept. 1993

La Connaissance vient d’en haut et non d’en bas. Quand on a gravi les sommets, le panorama s’élargit de manière vertigineuse. Plus on est haut, plus on voit loin. Et il vaut mieux contempler les constella­tions que compter les molécules, quoique si l’on compte d’une certaine manière, on retrouve les hauteurs sublimes de la connaissance et de la transcendance. […] Participer au songe de Dieu, c’est devenir Dieu soi‑même.

 François Brousse
Revue BMP N°7, janv. 1984

Extrait 1

Les persécutions peuvent détruire le corps, mais l’esprit reste inébranlable. Le matérialisme et le fanatisme, marque inéluctable de la décadence qui accompagne la fin des âges, passeront comme un flot sur la mer, mais le soleil de la connaissance divine ne s’éteindra jamais. On regardera toujours du côté de l’étoile Polaire, centre immuable d’un monde sans cesse en mouvement. Les albigeois, les templiers, les rose‑croix, les théosophes, gardent sans le savoir, la coupe d’Ogmios, où bouillonne le nectar des Immortels.

François Brousse
« Dans la lumière des religions celtiques » dans Revue BMP N°20, févr. 1985

 

Extrait 2

Le souffle est en relation avec le prana universel, immense courant de vie qui baigne les planètes, le Soleil et les organismes animés.

La pensée confère au prana une force plus intense qui permet l’ouverture des chakras et la découverte de nouveaux plans psychiques et spirituels.

La science du souffle peut nous procurer la guérison tant physique que morale, la communication avec les entités supérieures, le contact avec la sphère divine et l’illumination permanente. Elle nous ouvre les portes de la libération et de la connaissance intégrale.

François Brousse
Revue BMP N°39, oct. 1986

Extrait 3

Il y a la faim de la connaissance et la soif de l’amour. Tous ceux qui ont cette faim et cette soif seront rassasiés largement ! Ils obtiendront toujours la connaissance et l’amour. Dieu nous les distribue et jamais il ne se montrera avare de ces dons prodigieux. Le juste par conséquent ne souffrira jamais de faim. Par le seul fait qu’il pratique la loi du karma qu’il connaît grâce à son intelligence, c’est-à-dire qu’il ne fera jamais souffrir volontairement et consciemment qui que ce soit et pour quelque raison que ce soit, ce juste connaîtra la sagesse parfaite. Il y a un lien entre la bienveillance et la connaissance.

François Brousse
Commentaires sur les Proverbes de Salomon, t. I, Clamart, éd. La Licorne Ailée, 2015, p. 261

Helena Petrovna Blavatsky, une femme exceptionnelle

1831, Russie – 1881, Londres

La sagesse transcendantale a pris une forme inattendue et attendue, elle s’est incarnée dans une femme exceptionnelle, une des femmes les plus étonnantes de tous les temps, j’ai nommé Helena Petrovna Blavatsky qui a fondé la Société théosophique sous la direction des grands maîtres de l’Himalaya.

Elle représentait très nettement la sagesse qui est, comme vous le savez, féminine, qui est le Saint Esprit, lequel Saint Esprit a la forme d’une colombe, et qui est à la fois femme et homme. C’est un androgyne avec une marque nette de la femme éternelle et de l’éternelle divinité, de l’Âme du monde.

Effectivement, nous avons avec Blavatsky, dans La Doctrine secrète, le dévoilement de toutes les connaissances ésotériques de l’univers.

François Brousse
Philosophies, Clamart, Éd. La Licorne Ailée,  2011, p. 52-53

La Doctrine secrète

Si vous arrivez à connaître et à pénétrer intégralement La Doctrine secrète, dès cette vie, vous avez atteint pratiquement la connaissance suprême. Car si vous êtes capables – et nous en sommes tous capables mais il faut un certain effort – de comprendre toute la pensée d’Helena Blavatsky, vous devenez à ce moment-là elle-même, et comme elle n’est que le reflet des maîtres de l’Himalaya, vous êtes en quelque sorte Koot-Houmi, Morya, Saint-Germain, et peut-être le Maître du Monde, c’est-à-dire que vous avez atteint l’illumination. C’est par l’admiration que l’on arrive à atteindre l’éternité. C’est en aimant et en admirant un être divin que l’on finit par devenir semblable à cet être divin, sans avoir besoin pour cela d’être son esclave, d’être son reflet matériel. On devient lui sans cesser d’être soi-même, mais il faut une admiration totale et un amour absolument désintéressé.

François Brousse
Entretien, Prades, 19 déc. 1976, dans Revue BMP N°218-222, janv.- mai 2003

Pour arriver à la connaissance, les hindous préconisent de suivre le chemin du Vydia : savoir que Dieu est en tout et partout, aussi bien dans la plante que dans l’étoile, dans l’homme que dans la pieuvre, dans l’infini que dans le fini, sentir en nous vivre le cosmos tout entier, tandis que notre cœur se dilate aux dimensions de l’éternité. Cette ascèse doit être suivie rigoureusement et, chaque fois que vous avez des pensées de violence, il convient de les exclure totalement pour aboutir à une vie unanime, sur un plan supérieur.

 

François Brousse

Poésie langage de l’âme, Vitrolles, éd. de la Neuvième Licorne, 2008, p. 61

Revue BMP N°24, juin 1985

UNE CONNAISSANCE ET UNE JOIE DE PLUS EN PLUS GRANDE

Il est dit que lorsque les âmes, ont atteint l’illumination, elles passent leur éternité à parcourir l’infini ; c’est-à-dire qu’elles vont de monde en monde dans une connaissance et une joie de plus en plus grande. Il ne faut pas oublier que notre âme personnelle est une âme divine, et qu’elle contient par conséquent une infinité de facultés. Nous n’en connaissons que trois ou quatre : nous connaissons l’amour, la sagesse, la beauté, la puissance. Lorsque nous serons devenus l’amour infini, conscient et supra conscient, il nous restera à devenir la puissance infinie, consciente et supra consciente, la beauté infinie, consciente et supra consciente, la justice infinie, consciente et supra consciente, et cela ne sera que le commencement, car nous ne connaissons de Dieu que ces quelques facultés.

Comme le dit le grand penseur Spinoza, Dieu est une infinité de perfections, dont les unes sont connues, et les autres sont inconnues ; c’est-à-dire qu’après la sagesse, l’amour, la beauté, la puissance et la justice, d’autres facultés se révèlent à nous, que nous explorerons.

Donc l’avenir de notre âme n’a aucune limitation, ni dans le temps, ni dans l’espace, ni dans l’ineffable. Nous deviendrons par conséquent des dieux, puis des super dieux, puis des hyper dieux sans jamais aucune limitation, c’est-à-dire que ce sera le bonheur dans le dynamisme en même temps que dans la connaissance, une connaissance qui n’est pas figée car elle est en dehors du temps, de l’espace, du déterminisme et en dehors de la souffrance.

Il est évidemment difficile de comprendre ces conceptions. […]

François Brousse

Philosophies, Clamart, Éd. La Licorne Ailée,  2011, p. 108-109

Sagesse

 

La sagesse, mon fils, c’est de connaître Dieu

Et de se connaître soi‑même

C’est de purifier dans le frisson du feu

Tout notre imparfait théorème.

 

Quand tu sauras dire à l’infect crapaud : « Je t’aime »

Tu boiras l’immense ciel bleu.

Aux caresses de l’ignorance et des systèmes

Tu sauras dire enfin : « Adieu. »

 

Tu nageras dans l’océan de la lumière

            D’où s’est élancé l’univers

Tu verras la sublime innocence première

 

Plein d’une éternité plus haute que le ciel

            Au fond du corail essentiel

L’extra‑terrestre engloutira les soleils verts.

 

23 décembre 1990

François Brousse
Les Transfigurations, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1992, p. 15

La connaissance intégrale

Je pense que l’homme est un reflet de la divinité, qu’il est sur la Terre pour découvrir la divinité qui est en lui et hors de lui, et que c’est pour cela qu’il vit. Il vivra, et revivra tant qu’il n’aura pas atteint ce formidable pôle ; il l’atteindra tôt ou tard.[…]

Tant que vous n’aurez pas atteint l’illumination, la connaissance intégrale de vous-même et des autres, vous serez obligés de revenir sur Terre ou sur l’une des planètes innombrables qui roulent à travers l’espace infini. Vous reviendrez mais, inévitablement, vous atteindrez l’illumination.

Nous sommes donc sur Terre pour acquérir la pleine connaissance du Dieu qui est en nous et pour atteindre aussi – ce qui est immédiat avec la connaissance – l’amour, la sagesse, la beauté, la joie éternels.

François Brousse
Philosophies, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2011, p. 343

 

La libération

Nous avons au fond de nous, au fond de notre être mental et même anti-mental, la mémoire de nos vies antérieures. Pour être entièrement réalisé, il faut aboutir à une lucidité parfaite, donc à connaître nos vies antérieures. Ce n’est que lorsque vous connaîtrez – ne fût-ce que par éclair – vos vies antérieures que vous pourrez vous considérer comme étant sur le chemin de la connaissance intégrale de vous-mêmes et par conséquent, de la libération.

François Brousse
Philosophies, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2011, p. 263

C’est à travers la connaissance des grands écrivains que l’on arrive

à la connaissance suprême.

François Brousse

Entretien, Clamart, 24 avril 1993, dans Revue BMP N°195, janv. 2001

La conscience

Je pense que la découverte de l’univers doit se faire à travers une série de facultés, mettons magiques, pour aboutir en fin de compte à la conscience cosmique, parce que ces facultés magiques nous permettent de saisir dans son ampleur et dans sa profondeur le corps de Dieu, si j’ose dire. Dieu a un corps qui est le cosmos tout entier. Et à travers nos cinq sens nous commençons à en saisir une pâle lueur et une pâle splendeur. Mais avec les sens nouveaux, nous le connaîtrons encore dans sa puissance, dans son génie et dans son infinité. Je crois que cela va développer en nous un sentiment d’admiration et en même temps une connaissance infiniment plus grande des secrets et des mystères de l’éternité. Je ne sais pas si je me fais comprendre, d’autant plus que ces pouvoirs magiques sont en réalité des étapes. Ce qui nous importe, ce n’est pas le troisième œil ni la troisième oreille, ni la main magnétique, ce qui nous importe c’est la conscience. La conscience de son être personnel et la conscience de son être divin. 

François Brousse
Conf. « La communication des sens et de l’esprit », Paris, 27 juin 1979, dans Revue BMP N°180, sept. 1999

 

Quand le disciple est prêt, le maître arrive.

Il y a une sorte d’équilibre cosmique entre le yang et le yin.

Il est très difficile de trouver un véritable maître. Il n’y en a d’ailleurs qu’un seul, c’est la vie – le principe éternel, c’est l’infini, c’est la perfection. Les autres maîtres ne sont pas des maîtres, ils sont simplement des canaux à travers lesquels passe la force démesurée, invincible, prodigieuse, qui meut les univers, et déclenche en même temps l’illumination et la connaissance suprême. Évidemment, pour approcher l’un de ces canaux, c’est très difficile. Il faut une longue lutte, une quête prodigieuse. Quelques privilégiés – qui le sont parce qu’ils ont fait dans leurs vies antérieures des efforts remarquables vers la connaissance –, quelques-uns rencontrent tout naturellement le maître transcendant qui va poser la main sur leur front et sur leur coeur, et qui va ouvrir les portes de l’infini pour eux.

François Brousse
Entretien, Prades, 19 déc. 1976, dans Revue BMP N°218-222, janv.-mai 2003

La vérité

Premier avantage, énorme, de la vérité. Toutes les peurs malsaines s’enfuient comme des reptiles. Nous savons que l’enfer n’existe pas, et l’épouvante des tourments sans fin disparaît. Nous savons que, dans la suite des réincarnations, l’homme forge lui-même son propre destin, sur l’enclume des actes, des désirs et des pensées. La terreur de la fatalité s’efface. Nous savons que la souffrance répercute une erreur commise dans la vie antérieure ; et la crainte de la douleur s’estompe. Nous savons enfin que tous les esprits seront sauvés, depuis ceux qui peuplent l’atome jusqu’à ceux qui meuvent les galaxies. L’invincible espérance jaillit de la vérité conquise.

Le Verbe infini s’incarne périodiquement dans des géants illuminateurs : les messies. Ces phares vivants éclairent les océans humains qui grondent sous les nuages. Rama, Krishna, Orphée, Pythagore, Bouddha, Lao-Tseu, Confucius, Jésus, Apollonius, Manès, Nanak, d’autres encore, s’érigent en clartés sublimes dans la gloire de l’amour et de la pensée. Ils sont les surhommes, les médiateurs, les Frères Aînés. En suivant leurs traces, l’humanité monte vers les cimes de la libération.

Ils forment la hiérarchie vivante, la seule véritable, qui s’oppose à la hiérarchie morte, celle des Églises pétrifiées. Ils ont laissé des livres prodigieux, ou des paroles inspiratrices. Les intelligences boivent à ces coupes d’infini le vin des connaissances cosmiques.

François Brousse
« Fragments de vérités occultes » dans Revue BMP N°292-294, oct.- déc. 2009

Aphorismes

 

L’ignorance est le sommeil de l’esprit, la connaissance est son réveil divin.

***

La Connaissance, c’est la mère éblouissante de la béatitude.

***

Il faut connaître le grand Être qui est notre être véritable, qui est la conscience de l’homme et la conscience du monde.

***

Des mages inconnus produisent miracles et prodiges à l’ombre de l’Inconnaissable.

***

Ceux qui ne connaissent pas Dieu lui attribuent les pouvoirs d’un dictateur.

François Brousse
Revue BMP N°184-185, janv.-févr. 2000

Nous avons dans le coffre de notre cœur une clé capable d’ouvrir les portes de la connaissance intégrale. Le soleil et la lune l’ont forgée sur une enclume indestructible. Cette clé se nomme Imagination. Elle explore les profon­deurs du mont infini. Elle révèle aux mages le mot de l’éternelle énigme.

François Brousse

« Les flambeaux zoroastriens » dans La Trinosophie de l’étoile Polaire, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1990, p. 98

La quatrième dimension n’est pas tant de se voir maintenant que de se voir maintenant, hier et demain, c’est avoir une vision globale de ce que vous êtes depuis votre naissance jusqu’à votre mort. Alors vous prenez conscience que vous êtes actuellement une tranche de pain et que ce qu’il faut voir, ce n’est pas la tranche mais le pain dans sa totalité triomphante. Si vous y parvenez, vous accédez à la connaissance prophétique et prémonitoire.

Pour acquérir cette connaissance qui fait partie de la quatrième dimension, une quantité de méthodes s’offrent à vous : la plus simple, dans un certain sens, est la méditation des grands livres sacrés. 

François Brousse
Poésie langage de l’âme, Vitrolles, Éd. de la Neuvième Licorne, 2008, p. 108

La crainte de l’Éternel est le commencement de la connaissance
Salomon, Proverbes, I, 7

Cette phrase a fait couler beaucoup d’encre, mais en réalité « La crainte de l’Éternel », qu’est-ce que c’est ? Ce n’est pas autre chose à mon humble avis que la crainte du karma. C’est le commencement de la sagesse, ce n’est pas la fin ! En somme, qu’est-ce qui nous arrête ? Nous sommes forts, nous sommes puissants, nous pouvons commettre n’importe quoi grâce à notre force et à notre puissance ; la sagesse humaine des êtres qui sont autour n’en saura rien, la justice humaine n’en saura rien, nos voisins l’ignoreront, surtout que l’on peut agir par la puissance de la pensée, et avec la puissance de la pensée, on peut tuer comme on peut ressusciter, comme on peut transformer. Oui, mais attention ! La crainte du karma est le commencement de la sagesse et de la connaissance. Effectivement, on ne peut arriver à une connaissance intégrale que si l’on connaît la loi d’action et de réaction, la loi de répercussion qui s’appelle le karma.

François Brousse

Commentaires sur les Proverbes de Salomon, t. I, Clamart, éd. La Licorne Ailée, 2015, p. 85

En quoi nous sommes responsables de notre ignorance ?

Q. : Voudriez‑vous nous repréciser en quoi nous sommes responsables de notre ignorance ?

F.B. : Notre ignorance est le fruit d’une série de karmas antérieurs. Si nous sommes ignorants, c’est que nous voulons l’être. Nous avons rejeté une multitude de choses qui nous ennuyaient, et cela nous empêche de développer toutes les perfections de notre être ; nous sommes donc responsables de cette ignorance, et nous en sommes pleinement responsables, à chaque instant d’ailleurs. […] On en est responsable, mais je parle des choses essentielles. […]

Les choses essentielles sont par exemple :

  • L’existence de Dieu,
  • L’éternité de l’âme,
  • La liberté humaine,
  • Le karma,
  • La réincarnation,
  • Et la métempsycose.

Tout ceci, nous aurions pu le savoir et si nous refusons de le savoir, c’est que nous l’avons consciemment rejeté, parce que ces vérités sont gravées au fond de notre être par nos expériences intérieures et aussi par la volonté de la Providence qui n’a pas voulu que nous soyons ignorants. Dieu a mis sa griffe de flamme dans notre âme. Si nous la refusons nous en sommes responsables. […]

François Brousse
« Entretien avec François Brousse », Clamart, 31 août. 1993, dans Revue BMP N°156, juillet 1997

 

 PROGRAMMES 

 

Écartons d’abord les abus

Élargissons la triste enceinte,

Il faut à l’humanité sainte

Présenter la clef des rébus.

 

Les chevaux ne sont pas fourbus,

La cloche irrésistible tinte.

Ô Sagesse, dans ton empreinte,

Les vins de l’idéal sont bus.

 

On doit évoquer les fantômes,

Savoir le nombre des atomes,

Sonder l’imprévu des miroirs,

 

Tout pénétrer et tout connaître

Pour qu’on puisse enfin un jour voir,

L’être caché au fond de l’être.

 

5 août 1991

François Brousse
Les Transfigurations, Clamart, Éd. La Licorne Ailée,  1992, p. 142

Ne voir dans les hommes que le bien risque d’aboutir à un aveuglement total. Ils sont bien et mal, lumière et ombre. Les béats de la pensée positive peuvent se heurter à une réalité d’autant plus rude qu’elle a été systématiquement voilée.

Ma voie est autre. Lucidité plus bienveillance. Connaître clairement les défauts des autres. Ne pas leur en vouloir. Comprendre les ressorts cachés de leur caractère. Agir envers eux avec une bienveillance absolue. Mais ne jamais accepter d’être dupe. Ne pas s’appesantir sur l’imperfection. Et saisir les nuances de l’infinie diversité qui monte lentement vers le Suprême.

François Brousse
Revue BMP N°109, mars 1993

 

La seule chose qui importe est la vie parfaite de la divinité. Il faut savoir que nous sommes tous des dieux et que nous sommes tous des enfants du Très Haut, que l’homme est un temple qu’habite l’esprit divin ; cette parole a été dite par saint Paul et elle résume parfaitement la connaissance secrète de la Théosophie éternelle, à ne pas confondre avec la Société théosophique.

François Brousse

Commentaires sur les Proverbes de Salomon – t. I, Clamart, éd. La Licorne Ailée, 2015, p. 290

L’ignorance, planète noire, entraîne après elle la souffrance, comme un satellite d’épouvante.

  • Ignorants, les juges durs : ils ne connaissent pas la profondeur des âmes.
  • Ignorants, les prêtres chrétiens : ils ne connaissent pas la profondeur de Dieu.
  • Ignorants, les haineux : ils ne savent pas que leur haine retombera sur leur tête.

François Brousse

Revue BMP, N° 60, sept. 1988

Le levier d’Archimède, la barre d’indestructible métal capable de soulever la pyramide Occultisme, c’est l’esprit de vénération. Vénérer les génies, acte d’amour qui nous ouvre les chemins de la suprême connaissance. L’admiration et l’enthousiasme, figures ailées, nous transportent au zénith.

François Brousse

Revue BMP, N°77, avril 1990

La philosophie de la connaissance

La philosophie de la connaissance pourrait se diviser en trois régions :

  • L’enseignement primaire, avec la RAISON
  • L’enseignement secondaire, avec l’ANALOGIE
  • Les hautes écoles, avec l’INTUITION

Le propre de la philosophie de la connaissance est la tolérance. Elle accepte que tous les esprits n’aient pas le même âge mental, et quand un matérialiste la couvre d’insultes, elle pense que cet enfant mal élevé comprendra plus tard. Les empereurs romains ont persécuté les chrétiens, les catholiques, les hérétiques ; les dogmatiques matéria­listes persécutent les spiritualistes. La philosophie de la connais­sance se garde bien de persécuter qui que ce soit. Il existe des intelligences renfermées dans l’obsession du mal, il existe d’autres intelligences diluées dans une vision d’optimisme béat. Les uns se croient en enfer, les autres proclament l’Âge d’or. Les premiers voudraient vous plonger définitivement dans un désespoir absolu, les autres voudraient vous faire croire que le monde actuel est parfaite­ment bon. La philosophie de la connaissance évite ces deux excès, et comprend la dualité fondamentale d’une vie qui évolue à travers l’ombre et la lumière. […]

François Brousse
« La philosophie de la connaissance » dans Revue BMP N°4, sept. 1983

 

Ô sagesse infinie, donne-moi la grâce d’aborder la connaissance qui ne peut être traduite ni par des mots, ni par des images mais que seul le contact de Dieu nous fait vivre éternellement

François Brousse

Revue BMP N°260-261, nov.-déc. 2006

CONNAÎTRE

Le sourire de l’astre épouvante l’abîme,

Les crapauds ont bavé une sueur d’étoiles,

Le temps râpe mon cœur de bronze sous la lime,

L’épouse du soleil ôte ses sombres voiles

 

Le cirque du mystère a déployé ses toiles,

Les serpents ont grimpé sur la plus haute cime,

Quel noir fantôme s’est infiltré dans mes moelles

Satan pleure, effrayé de l’ampleur de ses crimes.

 

Les yeux des monstres bleus éclairent l’océan,

Je suis le fils secret d’Isis et d’Ossian,

Ces deux enchantements ont façonné mon être.

 

Les dieux jettent leur masque et deviennent le Dieu,

Les pôles ont créé l’immuable milieu,

Dans le cosmos je n’ai plus qu’une soif : Connaître !

8 janvier 1990

François Brousse

Le Sourire de l’astre, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1998, p. 16

Nous sommes des dieux créateurs

 

La connaissance consiste à prendre conscience que nous sommes les Dieux créateurs du ciel et de la terre ! L’ignorance consiste à croire en la toute-puissance de la matière et de l’inconscient, qui n’ont qu’une réalité de songe.

François Brousse
« Réponses de François Brousse à un chéla (III / IV) » dans Revue BMP N°122, mai 1994

Connaissance

 

Ils ont créé d’ardents chefs‑d’oeuvre

Les maîtres du savoir divin

Ils ont dénoué les couleuvres

Qui fourmillaient sur leur chemin.

 

Leur flèche a percé les pieuvres,

Ils ont lu le grand parchemin,

L’étoile admire les manœuvres

De leur navire surhumain.

 

Musiciens, mages, philosophes,

Dompteurs de l’océan des strophes

Consolateurs des sombres jours

 

Vous êtes l’espoir de l’aurore

Les astres existent encore

Par le souffle de votre amour.

 

13 août 1990

François Brousse
La Rosée des constellations, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1991, p. 230

Manuscrit de François Brousse

Orphée au front serein, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1984, p. 18

Il suffit d’avoir une confiance absolue en la providence et elle nous donnera les chemins de la connaissance intégrale.

Tout repose sur la confiance. Si vous avez confiance en l’Être infini, il aura aussi confiance en vous et vous arriverez à l’illumination. Il est très simple d’atteindre la libération ; il faut être végétarien, non-violent, suivre l’enseignement d’un véritable maître, penser à ce maître au moment de mourir, et comme la dernière pensée nous ouvre les portes de la vie future, si nous pensons à un maître véritable, ipso facto, nous devenons des maîtres à notre tour, et nous sommes sauvés. […]

Il suffit pour cela d’avoir une adoration perpétuelle pour les grands maîtres et d’avoir une confiance absolue en Dieu. Nous savons que Dieu sauvera tous les êtres. Si nous avons confiance en lui, il nous sauvera inévitablement, et même si nous n’avons pas confiance, car nous renaîtrons dans un être qui finira par avoir confiance. Peu importe qu’on naisse des milliers de fois, l’essentiel est d’y parvenir pour connaître la joie infinie, la connaissance infinie, l’amour infini et la puissance infinie. Nous aurons atteint la grande illumination providentielle. […] Nous devons toujours penser que nous arriverons à nous incarner de manière à purifier notre vie jusqu’au moment où nous deviendrons nous-mêmes les agents de la providence, de l’amour, de la joie et de la connaissance universelle. […]

Nous sommes tous en train de nous endormir. La seule vérité est de se réveiller et d’avoir dans ce réveil la connaissance immédiate de la fraternité de tous les êtres et de la paternité de Dieu.

François Brousse
Philosophies, Clamart, Éd. La Licorne Ailée,  2011, p. 396-398

Joie

Nous savons que toutes les souffrances finissent et que la joie éternelle règnera parmi les êtres. C’est une conséquence de la connaissance. À la fin de l’idée du temps il n’y aura plus que l’éternité de la joie. […]

Tout est grâce, tout est bonheur et tout est joie. Tout est grand, tout est pur, bien que tout soit obscur en réalité. Lorsque la révélation se réveille au fond de soi-même on entend les clairons de la puissance divine. On a à la fois l’amour infini, la joie infinie, la connaissance infinie, la béatitude infinie. Tout ce qui fait partie de ce que saint Paul appelait la théosophie, c’est-à-dire la science de Dieu qui nous a été conservée par Dieu, réservée par Dieu depuis le commencement du temps.

François Brousse
Philosophies, Clamart, Éd. La Licorne Ailée,  2011, p. 424

Apprendre toujours, toujours et toujours.

L’on n’est jamais en dehors de la connaissance. Il y a toujours des choses nouvelles qu’il nous faut apprendre. L’essentiel, c’est là ce qu’il faut apprendre. C’est-à-dire les vérités éternelles : l’existence de Dieu, l’existence de l’âme indestructible, le karma et la connaissance de l’amour et de la perfection.

François Brousse
Philosophies, Clamart, Éd. La Licorne Ailée,  2011, p. 435

 

L’idolâtrie

Le mal c’est de faire consciemment souffrir. Nous n’avons jamais le droit de faire souffrir consciemment quelque être que ce soit : ni un homme, ni un animal, encore moins un prophète. En réalité il faut comprendre les affirmations de certains instructeurs bouddhistes qui déclarent : Si le Bouddha vient, si tu rencontres le Bouddha tue-le. Il ne s’agit pas de tuer le Bouddha, mais de tuer en soi l’idolâtrie ; il faut supprimer l’idolâtrie, qu’elle s’adresse à son dieu, à Dieu ou à n’importe quel être. Il faut aboutir à la connaissance qui est le contraire de l’idolâtrie.

François Brousse
Philosophies, Clamart, Éd. La Licorne Ailée,  2011, p. 441