Lettre d’information

Lettre mensuelle – Juillet-Août 2022

François Brousse

Un sage de bonne compagnie

Thème du mois : LA CONNAISSANCE

 Lorsque nous prenons lentement conscience que nous sommes à la fois l’être absolu, l’être parfait, l’être infini et l’être éternel, nous arrivons jusqu’au seuil du temple de la connaissance absolue. C’est ce que l’on appelle la connaissance et c’est cela même que vous devez tous acquérir.

 
François Brousse
Philosophies, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2011, p. 59 

On n’a nul besoin de souffrir, il suffit de connaître, et lorsque l’on connaît, qu’arrive-t-il ? Le grand Dieu hindou, le Dieu absolu est Sat Chit Ananda, c’est-à-dire la connaissance, la sagesse et la joie.

[…] C’est une sagesse qui est fondée sur l’amour, la non-violence, le végétarisme, la méditation et en même temps, la connaissance des grandes lois cosmiques et aussi les Huit Méthodes et les Dix-Huit respirations.

 
François Brousse
« Propos de table – F. Brousse répond aux questions de ses amis » (Paris, 23-02-1983) dans Revue BMP N°114, sept. 1993

Maître à l’honneur ce mois-ci

Helena Petrovna Blavatsky
1831, Russie – 1881, Londres 
 

 

La sagesse transcendantale a pris une forme inattendue et attendue, elle s’est incarnée dans une femme exceptionnelle, une des femmes les plus étonnantes de tous les temps, j’ai nommé Helena Petrovna Blavatsky qui a fondé la Société théosophique sous la direction des grands maîtres de l’Himalaya.

François Brousse
Philosophies, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2011, p. 52-53

La Doctrine secrète
Si vous arrivez à connaître et à pénétrer intégralement La Doctrine secrète, dès cette vie, vous avez atteint pratiquement la connaissance suprême. Car si vous êtes capables – et nous en sommes tous capables mais il faut un certain effort – de comprendre toute la pensée d’Helena Blavatsky, vous devenez à ce moment-là elle-même, et comme elle n’est que le reflet des maîtres de l’Himalaya, vous êtes en quelque sorte Koot-Houmi, Morya, Saint-Germain, et peut-être le Maître du Monde, c’est-à-dire que vous avez atteint l’illumination. C’est par l’admiration que l’on arrive à atteindre l’éternité. C’est en aimant et en admirant un être divin que l’on finit par devenir semblable à cet être divin, sans avoir besoin pour cela d’être son esclave, d’être son reflet matériel. On devient lui sans cesser d’être soi-même, mais il faut une admiration totale et un amour absolument désintéressé.

François Brousse
Entretien, Prades, 19 déc. 1976, dans Revue BMP N°218-222, janv.- mai 2003

Pensée divine

Ne voir dans les hommes que le bien risque d’aboutir à un aveuglement total. Ils sont bien et mal, lumière et ombre. Les béats de la pensée positive peuvent se heurter à une réalité d’autant plus rude qu’elle a été systématiquement voilée.
Ma voie est autre. Lucidité plus bienveillance. Connaître clairement les défauts des autres. Ne pas leur en vouloir. Comprendre les ressorts cachés de leur caractère. Agir envers eux avec une bienveillance absolue. Mais ne jamais accepter d’être dupe. Ne pas s’appesantir sur l’imperfection. Et saisir les nuances de l’infinie diversité qui monte lentement vers le Suprême.

 

François Brousse
Revue BMP N°109, mars 1993

La philosophie de la connaissance

La philosophie de la connaissance pourrait se diviser en trois régions :
  • L’enseignement primaire, avec la raison ;
  • L’enseignement secondaire, avec l’analogie ;
  • Les hautes écoles, avec l’intuition.
Le propre de la philosophie de la connaissance est la tolérance. Elle accepte que tous les esprits n’aient pas le même âge mental, et quand un matérialiste la couvre d’insultes, elle pense que cet enfant mal élevé comprendra plus tard. Les empereurs romains ont persécuté les chrétiens, les catholiques, les hérétiques ; les dogmatiques matéria­listes persécutent les spiritualistes. La philosophie de la connais­sance se garde bien de persécuter qui que ce soit. Il existe des intelligences renfermées dans l’obsession du mal, il existe d’autres intelligences diluées dans une vision d’optimisme béat. Les uns se croient en enfer, les autres proclament l’Âge d’or. Les premiers voudraient vous plonger définitivement dans un désespoir absolu, les autres voudraient vous faire croire que le monde actuel est parfaite­ment bon. La philosophie de la connaissance évite ces deux excès, et comprend la dualité fondamentale d’une vie qui évolue à travers l’ombre et la lumière. […]

 

François Brousse
« La philosophie de la connaissance » dans Revue BMP N°4, sept. 1983

Je pense que l’homme est un reflet de la divinité, qu’il est sur la Terre pour découvrir la divinité qui est en lui et hors de lui,
et que c’est pour cela qu’il vit.
Il vivra, et revivra tant qu’il n’aura pas atteint ce formidable pôle ; il l’atteindra tôt ou tard.
Tant que vous n’aurez pas atteint l’illumination, la connaissance intégrale de vous-même et des autres, vous serez obligés de revenir sur Terre ou sur l’une des planètes innombrables qui roulent à travers l’espace infini. Vous reviendrez mais, inévitablement, vous atteindrez l’illumination.
Nous sommes donc sur Terre pour acquérir la pleine connaissance du Dieu qui est en nous et pour atteindre aussi – ce qui est immédiat avec la connaissance – l’amour, la sagesse, la beauté, la joie éternels.
François Brousse
Philosophies, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2011, p. 343

En quoi nous sommes responsables de notre ignorance ?

Notre ignorance est le fruit d’une série de karmas antérieurs.

Si nous sommes ignorants, c’est que nous voulons l’être. Nous avons rejeté une multitude de choses qui nous ennuyaient, et cela nous empêche de développer toutes les perfections de notre être ; nous sommes donc responsables de cette ignorance, et nous en sommes pleinement responsables, à chaque instant d’ailleurs. […] On en est responsable, mais je parle des choses essentielles. […]

Les choses essentielles sont par exemple :

L’existence de Dieu,
L’éternité de l’âme,
La liberté humaine,
Le karma,
La réincarnation,
Et la métempsycose.

Tout ceci, nous aurions pu le savoir et si nous refusons de le savoir, c’est que nous l’avons consciemment rejeté, parce que ces vérités sont gravées au fond de notre être par nos expériences intérieures et aussi par la volonté de la Providence qui n’a pas voulu que nous soyons ignorants. Dieu a mis sa griffe de flamme dans notre âme. Si nous la refusons nous en sommes responsables. […]

François Brousse
« Entretien avec François Brousse », Clamart, 31 août. 1993, dans Revue BMP N°156, juillet 1997

Manuscrit

Orphée au front serein, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1984, p. 18-19

Le levier d’Archimède, la barre d’indestructible métal capable de soulever la pyramide Occultisme, c’est l’esprit de vénération. 
Vénérer les génies, acte d’amour qui nous ouvre les chemins de la suprême connaissance.
L’admiration et l’enthousiasme, figures ailées, nous transportent au zénith.
 
François Brousse
Revue BMP, N°77, avril 1990

Méditation des grands livres sacrés

La quatrième dimension n’est pas tant de se voir maintenant que de se voir maintenant, hier et demain, c’est avoir une vision globale de ce que vous êtes depuis votre naissance jusqu’à votre mort. Alors vous prenez conscience que vous êtes actuellement une tranche de pain et que ce qu’il faut voir, ce n’est pas la tranche mais le pain dans sa totalité triomphante. Si vous y parvenez, vous accédez à la connaissance prophétique et prémonitoire.
Pour acquérir cette connaissance qui fait partie de la quatrième dimension, une quantité de méthodes s’offrent à vous : la plus simple, dans un certain sens, est la méditation des grands livres sacrés.

 

François Brousse
Poésie langage de l’âme, Vitrolles, Éd. de la Neuvième Licorne, 2008, p. 108

Le soleil de la connaissance divine ne s’éteindra jamais

Les persécutions peuvent détruire le corps, mais l’esprit reste inébranlable. Le matérialisme et le fanatisme, marque inéluctable de la décadence qui accompagne la fin des âges, passeront comme un flot sur la mer, mais le soleil de la connaissance divine ne s’éteindra jamais. On regardera toujours du côté de l’étoile Polaire, centre immuable d’un monde sans cesse en mouvement. Les albigeois, les templiers, les rose‑croix, les théosophes, gardent sans le savoir, la coupe d’Ogmios, où bouillonne le nectar des Immortels.

 

François Brousse
« Dans la lumière des religions celtiques » dans Revue BMP N°20, févr. 1985

 

Ô sagesse infinie, donne-moi la grâce d’aborder la connaissance
qui ne peut être traduite ni par des mots, ni par des images
mais que seul le contact de Dieu nous fait vivre éternellement.

François Brousse
Revue BMP N°260-261, nov.-déc. 2006

Page d’accueil

Qui est François Brousse ?

François Brousse (1913-1995) amorce dès son plus jeune âge une créativité poétique hors du commun et laisse à la postérité plus de cinq mille poèmes.
Professeur de philosophie dans le Languedoc-Roussillon, il est une figure marquante du pays. Doté d’un esprit encyclopédique, il est l’auteur d’une centaine d’ouvrages : poèmes, romans, contes et essais (exégèse, histoire, astronomie, métaphysique, ésotérisme). Humaniste d’une profonde culture, il montre un intérêt insatiable pour l’art et la philosophie.

Présentation Wikipédia

Professeur de philosophie dans le Languedoc-Roussillon, il est une figure marquante du pays.

Auteur d’une centaine d’ouvrages publiés à partir de 1938 : poésie, essais (métaphysiques, astronomiques, historiques, ésotériques), romans, théâtre et contes. Il est un précurseur des cafés philosophiques qui surgiront un peu partout en France à la fin du XXe siècle.

Poème

SAGESSE
La sagesse, mon fils, c’est de connaître Dieu
Et de se connaître soi‑même
C’est de purifier dans le frisson du feu
Tout notre imparfait théorème.
Quand tu sauras dire à l’infect crapaud : « Je t’aime »
Tu boiras l’immense ciel bleu.
Aux caresses de l’ignorance et des systèmes
Tu sauras dire enfin : « Adieu. »
Tu nageras dans l’océan de la lumière
D’où s’est élancé l’univers
Tu verras la sublime innocence première
Plein d’une éternité plus haute que le ciel
Au fond du corail essentiel
L’extra‑terrestre engloutira les soleils verts.

 

23 décembre 1990

François Brousse

Les Transfigurations, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1992, p. 15

Pensez à vous inscrire à la lettre d’info mensuelle