La Bénédiction bouddhique
La Bénédiction bouddhique
Avant de pratiquer n’importe quel exercice, vous vous considérez comme le centre de l’univers, et de ce centre de l’univers, vous faites jaillir des forces d’amour sur le monde complet. Vous dites intérieurement :
Que tous les êtres soient heureux
au nord, c’est-à-dire devant moi,
au sud, c’est-à-dire derrière,
à l’est, c’est-à-dire à ma droite,
à l’ouest, c’est-à-dire à ma gauche,
au nadir, c’est-à-dire dans les abîmes infernaux,
au zénith, c’est-à-dire parmi les grottes divines
et vous ajoutez :
Que je sois heureux moi-même dans mon être fondamental.
C’est une méthode donnée par les yogis bouddhistes et qui paraît,
semble-t-il, aboutir à former un rempart infranchissable contre toutes les attaques des mondes inférieurs.
François Brousse
Philosophies, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2011, p. 144-145
Deux forces énormes, deux fatals rouages, conduisent l’humanité vers les abîmes du soufre : la pensée de haine et le carnivorisme.
Ces deux chevaux ténébreux hennissent vers la mort des civilisations.
Sans doute, notre âge incarne le Kali Yuga, la période ultime où doivent se dissoudre toutes les grandeurs et toutes les splendeurs, tous les aciers et tous les diamants.
Néanmoins, une petite flamme indestructible veille toujours. Par la compréhension des grandes lois, on peut essayer d’écarter les nuages terribles.
La pensée se présente aux yeux du mage comme l’énergie suprême, le pouvoir illimité. C’est la pensée de Dieu et de l’homme qui a créé le tourbillon gigantesque de l’univers, depuis l’amibe rampante jusqu’aux galaxies avec leurs milliards de soleils. Mais la pensée peut aussi bien détruire que créer, elle porte dans sa main droite l’épi de blé fécondateur et dans sa main gauche la hache capable d’anéantir les mondes.
La pensée‑amour émane l’infini des étoiles. La pensée‑haine suscite le vide dévorant. Vos pensées de colère, de fureur, de rancune, vos souhaits de douleur et de destruction se réalisent inévitablement. Toutes ces vapeurs délétères s’amalgament en nuées d’où tombent les guerres étrangères et civiles, les épidémies, les pollutions, les catastrophes dites naturelles. Vous êtes responsable de vos pensées négatives : elles rongent l’édifice de l’être.
Pour empêcher la cristallisation de ces horreurs flottantes il faut supprimer autant que possible la naissance des pensées de haine. Il faut aussi leur opposer des pensées d’amour, sous forme de bénédictions bouddhiques. Souhaitez du fond du cœur que tous les êtres soient heureux, au nord, au sud, à l’est, à l’ouest, au nadir et au zénith. Vous devenez de cette sorte une lampe d’inépuisable charité, répandant une lumière pacificatrice sur la Terre.
Cette pratique, au moins une fois par jour, prépare la concorde universelle entre les nations et les humains.
Quant au carnivorisme, il touche à la base de l’équilibre cosmique. Homme et animal sont liés comme les deux plateaux d’une balance dans l’harmonie souveraine de la vie. L’homme a été institué berger de la planète, s’il en devient le boucher, l’ordre universel se venge. Nulle souffrance, nul meurtre, ne demeure sans écho dans la plénitude de l’abîme. La Justice impassible pèse tout impartialement, selon un poids à la fois quantitatif et qualitatif. À tant de douleur et d’existence animale correspond tant de douleur et d’existence humaine. Le rapport reste mystérieux, mais il existe aussi sûrement que le soleil.
Donc, en tuant et torturant les bêtes – vous le faites sous un vain prétexte d’alimentation –, vous répandez à pleines mains la mort et la peine parmi les hommes. Si vous désirez arrêter les guerres entre les peuples, commencez par arrêter la guerre contre l’animal. Abandonnez la cruauté carnivore, adoptez la douceur végétarienne. Le végétal ne souffre pas ; il se dilue dans l’âme collective de son espèce. L’animal souffre, il possède une âme autonome.
Soyez les frères des animaux, et les anges qui veillent aux destinées seront vos frères.
François Brousse
La Trinosophie de l’étoile Polaire, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1990, p. 52-54
Deux forces énormes, deux fatals rouages, conduisent l’humanité vers les abîmes du soufre : la pensée de haine et le carnivorisme.
Ces deux chevaux ténébreux hennissent vers la mort des civilisations.
Sans doute, notre âge incarne le Kali Yuga, la période ultime où doivent se dissoudre toutes les grandeurs et toutes les splendeurs, tous les aciers et tous les diamants.
Néanmoins, une petite flamme indestructible veille toujours. Par la compréhension des grandes lois, on peut essayer d’écarter les nuages terribles.
La pensée se présente aux yeux du mage comme l’énergie suprême, le pouvoir illimité. C’est la pensée de Dieu et de l’homme qui a créé le tourbillon gigantesque de l’univers, depuis l’amibe rampante jusqu’aux galaxies avec leurs milliards de soleils. Mais la pensée peut aussi bien détruire que créer, elle porte dans sa main droite l’épi de blé fécondateur et dans sa main gauche la hache capable d’anéantir les mondes.
La pensée‑amour émane l’infini des étoiles. La pensée‑haine suscite le vide dévorant. Vos pensées de colère, de fureur, de rancune, vos souhaits de douleur et de destruction se réalisent inévitablement. Toutes ces vapeurs délétères s’amalgament en nuées d’où tombent les guerres étrangères et civiles, les épidémies, les pollutions, les catastrophes dites naturelles. Vous êtes responsable de vos pensées négatives : elles rongent l’édifice de l’être.
Pour empêcher la cristallisation de ces horreurs flottantes il faut supprimer autant que possible la naissance des pensées de haine. Il faut aussi leur opposer des pensées d’amour, sous forme de bénédictions bouddhiques. Souhaitez du fond du cœur que tous les êtres soient heureux, au nord, au sud, à l’est, à l’ouest, au nadir et au zénith. Vous devenez de cette sorte une lampe d’inépuisable charité, répandant une lumière pacificatrice sur la Terre.
Cette pratique, au moins une fois par jour, prépare la concorde universelle entre les nations et les humains.
Quant au carnivorisme, il touche à la base de l’équilibre cosmique. Homme et animal sont liés comme les deux plateaux d’une balance dans l’harmonie souveraine de la vie. L’homme a été institué berger de la planète, s’il en devient le boucher, l’ordre universel se venge. Nulle souffrance, nul meurtre, ne demeure sans écho dans la plénitude de l’abîme. La Justice impassible pèse tout impartialement, selon un poids à la fois quantitatif et qualitatif. À tant de douleur et d’existence animale correspond tant de douleur et d’existence humaine. Le rapport reste mystérieux, mais il existe aussi sûrement que le soleil.
Donc, en tuant et torturant les bêtes – vous le faites sous un vain prétexte d’alimentation –, vous répandez à pleines mains la mort et la peine parmi les hommes. Si vous désirez arrêter les guerres entre les peuples, commencez par arrêter la guerre contre l’animal. Abandonnez la cruauté carnivore, adoptez la douceur végétarienne. Le végétal ne souffre pas ; il se dilue dans l’âme collective de son espèce. L’animal souffre, il possède une âme autonome.
Soyez les frères des animaux, et les anges qui veillent aux destinées seront vos frères.
François Brousse
La Trinosophie de l’étoile Polaire, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1990, p. 52-54
Si vous priez pour que quelqu’un soit plus heureux, vous priez alors pour les autres et cet acte est hautement spirituel.
Je crois que la prière est faite pour répandre le bonheur et la sagesse parmi les êtres.
La prière n’est pas autre chose que la bénédiction. Vous bénissez l’univers et vous souhaitez qu’il soit heureux. Ceci est une excellente manière de prier.
Philosophies, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2011, p. 352
Il ne faut jamais avoir des pensées de haine, de violence, de colère, de rancœur contre qui que ce soit, car ces pensées découpent dans l’astral universel des tourbillons qui se matérialisent et, quand ils tombent sur la Terre, ils s’appellent : guerres, épidémies, tremblements de terre, révolutions, oppression de l’homme par l’homme. Nous sommes en proie à l’âme ahrimanienne. Cette force négative fait jaillir d’elle‑même, à chaque instant, des étincelles noires : ce sont des désirs de destruction. Mais nous avons notre âme solaire et notre libre arbitre qui nous permettent constamment de remplacer ces pulsions de haine par des pulsions d’amour.
Chaque fois que vous avez des souhaits de destruction contre qui que ce soit, remplacez‑les volontairement par des bénédictions vers toute la Terre et vers la personne en particulier qui est le but visé de vos pensées destructrices. Si vous accomplissez ce rite de bienveillance, vous êtes déjà sur le plan de la salvation universelle.
François Brousse
L’Évangile de Philippe de Lyon, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1994, p. 255
La trinité de l’homme est composée d’une âme divine, d’une âme solaire et d’une âme ahrimanienne.
Nous sommes toujours surpris de voir surgir brusquement cette âme ahrimanienne ; il s’agit surtout du corps astral de l’homme mentalisé. Parce qu’il est mentalisé, il a toute la force, toute la puissance d’un être humain et, dans beaucoup de cas, dans quelques-uns tout au moins, il y a un désir de destruction, destruction de soi-même et destruction des autres. Ce qui fait que, lorsqu’il y a une erreur à commettre, nous y allons tout droit ! […]
Actuellement, nous voyons précisément l’homme noir, l’être inférieur qui est en nous, notre âme ahrimanienne, s’exercer à travers toute la Terre : elle déclenche la violence, la fureur, le désir de détruire les autres et de se détruire soi-même.
Comment aboutir à la supprimer ? Je crois qu’il n’y a qu’un seul moyen, c’est la bienveillance universelle : par l’amour et par les radiations de la Bénédiction bouddhique, nous pouvons parvenir à changer tout cela.
François Brousse
Commentaires sur les Proverbes de Salomon – t. I, Clamart, éd. La Licorne Ailée, 2015, p. 278
Le chemin du Bouddha
Certains ont le besoin de se dévouer physiquement et c’est très beau, c’est nécessaire pour eux, ce n’est pas nécessaire pour tous. Nous devons travailler au bien-être du genre humain aussi bien sur le plan mental, intellectuel, sentimental que sur le plan physique. Il y a un moyen qui n’est admis que pour à peu près une personne sur sept, car tous les chemins mènent à Lhassa et à la divinité, c’est le chemin du Bouddha. Il déclare : – Combien la montagne est belle dans la splendeur de ses fleurs éclatantes, combien le ciel est doux qui brille et plane au-dessus de la montagne et combien il est merveilleux d’être là, seul, libéré des hommes, et comme une lampe brillante répandre dans toutes les directions de l’univers son inaltérable et inépuisable amour.
En somme par la bénédiction propre au sage et à l’ascète on peut aussi bien atteindre à l’illumination et à la libération que par l’action. C’est-à-dire que ces deux moyens, l’action et l’inaction, aboutissent à la splendeur divine si elles sont pratiquées dans l’amour, dans l’amour de Dieu et de l’humanité.
François Brousse
« Questions à François Brousse (Prades, 1976) » dans Revue BMP N°251-252, janv.-févr. 2006
Il faut bénir.
Il faut en quelque sorte toujours envoyer des pensées d’amour, de sagesse et de beauté, ne jamais maudire qui que ce soit, car la malédiction se retourne contre celui qui a maudit. Il faut en réalité bénir toujours et en bénissant toujours, on finit par devenir semblable à la divinité elle-même, qui est la grande bénédiction de l’infini.
François Brousse
Commentaires sur les Proverbes de Salomon – t. II, Clamart, éd. La Licorne Ailée, 2015, p. 300
La puissance de la pensée
Dans l’univers, il n’existe qu’une seule puissance, c’est la pensée. La pensée, la nôtre, est remplie de violence, de colère, de désir de destruction, de rancune, de rancoeur. Tout ceci découpe dans l’astral universel et le mental cosmique une série de tourbillons dévastateurs qui se traduisent par la guerre, la révolution, des tremblements de terre, des épidémies, des catastrophes de toute espèce s’abattant sur les malheureux humains. Il faudrait donc supprimer toutes ces pensées de haine, de fureur, et les remplacer par des pensées d’amour. Le seul moyen serait d’envoyer suivant la méthode bouddhique, des bénédictions dans tous les coins de l’univers. Vous vous considérez comme le centre du monde, et vous l’êtes, et vous envoyez des bénédictions :
Que tous les êtres soient heureux au nord,
Que tous les êtres soient heureux au sud,
Que tous les êtres soient heureux à l’est,
Que tous les êtres soient heureux à l’ouest,
Que tous les êtres soient heureux au nadir (dans la profondeur),
Que tous les êtres soient heureux au zénith (dans la hauteur angélique),
Et que moi‑même je sois heureux ou heureuse en mon être fondamental.
Il est facile à réaliser et, par la suppression des pensées de destruction, vous arriverez à la purification de votre âme.
François Brousse
Le Livre des révélations – Tome 2, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1992, p.102
Qu’est‑ce que l’état de non‑violence ?
F.B. : La violence est le désir de détruire. Ainsi, si vous avez le désir de détruire ce qui vous gêne, ce qui gêne votre égoïsme, vous êtes violent. Nous avons tous, ou à peu près, ce désir de détruire ; mais on peut le transcender et on ne peut le transcender que par la pensée volontairement non-violente.
Par exemple, vous avez envie de tuer, de détruire, d’écarter ou de faire souffrir quelqu’un qui vous a fait du mal, ou vous supposez qu’il vous a fait du mal – car la plupart du temps il n’est qu’un agent du karma –, dans ce cas, vous envoyez volontairement des pensées d’amour à cette personne. Vous le faites par la volonté et vous écartez ainsi toutes les vibrations négatives que vous avez pu lui envoyer. À ce moment‑là, vous êtes purifié.
Ce qui est exaltant et surtout sympathique, c’est qu’une pensée d’amour vaut cent pensées de haine. C’est un minimum ! Ce qui fait qu’on peut quand même évoluer parce que vous avez certainement dans la journée cent pensées de haine, et pas toujours une pensée d’amour. Mais si vous avez cent pensées de haine et une pensée d’amour, vous êtes sur le point de l’équilibre, et si vous avez cent pensées d’amour, alors vous êtes plus qu’équilibré, vous êtes sur le chemin de l’avancement indéfini de votre âme vers le Soleil éternel.
François Brousse
Entretien, Clamart, 26 juin 1991 dans Revue BMP N°162, févr. 1998
Quand une ruade d’affectivité négative vous envahit, il faut immédiatement jeter au vent le contre‑poison, la bénédiction volontaire.
Vous l’adressez à celui ou celle qui a causé votre colère. Ainsi le bien neutralise immédiatement le mal. De manière générale, toute violence doit être supprimée pour que l’esprit conserve son inaltérable azur.
Nous sommes enfermés dans une série de préjugés.
On nous a dit que nous étions un corps, c’est là l’erreur ! On nous a dit que nous étions un subconscient, c’est là l’erreur ! On nous a dit que nous étions une portion de la société, c’est là l’erreur ! Nous sommes des dieux ! Nous sommes en dehors du corps, en dehors de l’inconscient, car nous sommes le supraconscient ! Et nous sommes la liberté absolue, l’unité et la puissance parfaite. […] Nous devons aimer en nous la volonté, la sagesse, l’amour, la joie, la beauté, l’infini, l’éternité, l’absolu, le supraconscient. C’est cela que nous devons aimer. Comment faire pour l’aimer ?
Il faudrait envoyer tous les jours des pensées d’amour vers l’être qui est nous, et qui est au-delà et au-dessus de nous. Nous pouvons le faire d’ailleurs d’une manière très simple, par une sorte de méthode : vous imaginez le moi conscient au-dessus de vous sous forme d’un immense soleil blanc qui flotte, à vingt centimètres au-dessus de votre tête. Et ce grand soleil blanc qui est au-dessus de votre tête, vous savez que c’est votre supraconscient, et vous lui envoyez des pensées d’amour. Vous souhaitez qu’il soit heureux, vous souhaitez qu’il soit puissant, vous souhaitez qu’il soit beau, vous souhaitez qu’il soit joyeux, vous souhaitez en fin de compte qu’il vous donne l’illumination pour que cette illumination soit répandue sur tous les êtres. C’est la méthode la plus simple que l’on puisse concevoir. Vous pouvez également imaginer qu’il y a en vous un inconscient, et que cet inconscient est une sorte de vaste domaine sombre, des nuages ténébreux qui vous enveloppent. Vous envoyez vers ce nuage ténébreux des pensées d’amour, des pensées de grâce, une bénédiction bouddhique. Vous souhaitez qu’il soit heureux et qu’il s’illumine. Et il sera heureux et il s’illuminera.
Je vous signale, par parenthèse, que cette méthode, encore une fois la plus simple de toutes, peut aboutir à une multitude de résultats : par exemple, à supprimer vos obsessions, à supprimer vos douleurs, à supprimer vos craintes, à supprimer vos doutes. Car effectivement, si vous envoyez deux bénédictions, l’une à votre inconscient qui en a besoin, et l’autre à votre supraconscient qui en a besoin et n’en a pas besoin, vous faites une sorte de lien, de pont mystérieux entre l’inférieur et le supérieur. Vous êtes alors un pontife ou un constructeur de pont. Vous tracez une arche resplendissante entre les diverses parties de votre être. Et, à moment-là, vous êtes assez près de la réalisation.
Vous voyez, c’est une méthode extrêmement simple et qui réussit pratiquement toujours. Il suffit de l’exercer et de la faire régulièrement. Vous pouvez la faire par exemple au moment de vous coucher et au moment où vous vous levez. Au moment où les forces telluriques montent du cœur de la Terre, c’est au moment de s’endormir ; au moment où les forces célestes descendent du cœur du ciel, c’est le moment de votre réveil, au moment, plus exactement, où le Soleil apparaît à l’horizon de l’univers.
François Brousse
Philosophies, Éd. La Licorne Ailée, Clamart, 2011, p. 16-17
Pour que l’âme humaine puisse aboutir à la conscience transcendante et à la superconscience cosmique, elle doit brûler tout le karma qu’elle a accumulé.
Or il ne faut pas oublier que nous avons des dizaines de milliers de vies derrière nous et que chacune de ces vies a laissé derrière nous une erreur. Si nous voulons arriver à la purification il nous faut brûler tout ce karma. C’est horriblement douloureux. Nous pouvons donc arriver à la perfection par la souffrance mais ce n’est pas le seul chemin.
Il y a le chemin de la sagesse. Il faudrait connaître tous les êtres que nous avons fait souffrir dans des vies antérieures et essayer par la puissance de la pensée de supprimer cette souffrance que nous avons provoquée en créant dans la balance éternelle un poids de bonheur et de joie comparable au poids de souffrance que nous avons causée. Il y aurait alors équilibre et l’un détruirait l’autre. Nous avons sur le plan physique un symbole de cela, c’est la matière et l’antimatière. Quand un élément matériel rencontre un élément antimatériel, ils s’annulent, il ne reste plus rien, du moins sur le plan physique. En face de la matière du karma il faut dresser l’antimatière de la sagesse.
C’est un travail extrêmement difficile : travail de clairvoyance pour savoir quel mal on a fait dans le passé, travail de construction kabbalistique, envoyer des bénédictions bouddhiques sur les êtres qui en ont le plus besoin, c’est déjà un excellent moyen et, en pratiquant cela tous les jours, nous réduisons singulièrement notre karma. Il faut beaucoup de temps pour arriver à détruire cette montagne effroyable de karma.
François Brousse
Commentaires sur l’Apocalypse de saint Jean – Tome 1, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2001, p. 343-344
Dieu, l’Éternel, l’Absolu et le Parfait se dégrade en une série d’archanges, d’anges, d’hommes et l’humanité peut choisir, grâce à son libre arbitre, ou de remonter vers la source éternelle, ou de descendre vers les abîmes du chaos.
Effectivement, des hommes ont choisi ces abîmes. On peut les compter au nombre des démons. D’autres catégories se présentent. Commençons par les démons‑hommes. Ils existent et volent autour de nous. Ils nous poussent aux guerres, à la violence, à l’ignorance, à la folle et ainsi de suite. À côté de cela, il y a des puissances inférieures qui ne sont pas parvenues à l’Illumination loin de là et qui veulent que l’homme rétrograde. Mais c’est une espèce de démons assez particulière. Ils se nourrissent de nos pensées de violence, de meurtre, de colère, de fureur, de rancune, d’exaspération. Ils sont là, autour de nous, nous sommes leur vache à lait et ils pressent le pis de cette vache pour en faire sortir le plus de lait possible. On ne peut pas dire qu’ils soient méchants, ils sont simplement encombrants. Avec des pensées d’amour et la bénédiction bouddhique, ils sont déconcertés. Vous leur donnez une nourriture qu’ils ne peuvent pas digérer. Ils ont mal à l’estomac et s’en vont ailleurs chercher leur pitance. Par conséquent, très simplement, vous pouvez les chasser par l’amour universel et la Bénédiction bouddhique.
D’autres se montrent un peu plus inquiétants. Ils jouissent de la mort et de la destruction. Cela leur procure une jubilation insensée. Tandis que les spectacles de concorde et d’harmonie suscitent en eux une souffrance indicible. Pour les chasser, il suffit d’établir l’harmonie et la concorde en nous et autour de nous.
François Brousse
L’Évangile de Philippe de Lyon, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1994, p. 401-402
Il faut choisir entre l’amour et la haine.
Toutes les religions vous demandent d’aimer tous les êtres humains. Dans le cas du bouddhisme et de l’hindouisme, cet amour doit s’étendre à l’humanité et à l’animalité. Vous retrouvez également la même doctrine chez les taoïstes. Que faire ? Il ne faut pas oublier que, par la pensée, nous sommes en contact direct avec le monde ; le monde n’existe qu’à travers notre pensée, comme à travers la pensée divine, et de toutes les forces, la pensée est certainement la plus puissante. Eh bien, si vous arrivez à purifier votre pensée, vous réussirez peut-être à purifier votre âme, et peut-être à purifier le monde. Or, que se produit-il dans nos pensées passionnelles ?
On y trouve la colère, la violence, la haine, l’appétit de destruction, la rancune, la rancœur, ainsi de suite… Tout ceci ne se fait pas impunément. Si la pensée est une force, chaque fois que vous envoyez dans l’univers des pensées de haine, vous créez dans l’immense équilibre des forces fluidiques qui baignent de son réseau prodigieux toutes les planètes, vous créez un véritable déséquilibre. À ce moment-là, vos pensées, vos désirs de destruction, commencent à former un véritable tourbillon. Elles finissent par déclencher des forces démesurées qui se traduisent par des tremblements de terre, des guerres, des révolutions, des épidémies et toutes espèces catastrophes. C’est nous-mêmes qui sommes en train de créer par la violence, la destruction qui nous habite, les conditions effroyables du séjour dans lequel nous sommes.
Je me souviens avant la guerre, et ceci se passait en des temps très anciens, j’avais rencontré un homme sympathique, aveugle et plein d’idéal. Il était désespéré devant la montée des fascismes, devant la montée de l’hitlérisme, et il me dit : – Le monde est tellement pourri qu’il faudra, grâce à la technique des explosifs, découvrir une bombe suffisamment puissante pour anéantir toute l’humanité. Eh bien, ces désirs – en réalité, pas seulement les siens, mais ceux d’une multitude d’êtres qui gémissaient devant le flot de violences répandu sur la Terre –, ces désirs, qui n’étaient que le reflet de ce flot de violences, se sont matérialisés, et nous avons effectivement les bombes nucléaires qui risquent de détruire et de balayer toute l’humanité. Mais ceci est ce qui est visible. À côté de cela, c’est-à-dire la menace nucléaire qui pèse sur l’humanité, vous avez aussi la pollution qui n’est pas tout à fait visible, les épidémies, tremblements de terre et cataclysmes cosmiques qui sont liés à nos états d’âme, ce qui est un phénomène assez bizarre et nous paraît fabuleux et contradictoire, mais semble bien être prouvé et démontré par l’histoire.
Vous pouvez voir que, chaque fois qu’il va y avoir une convulsion guerrière, il y a presque toujours des convulsions sismiques. Il y a des tremblements de terre, comme si la Terre déjà affolée, sentait venir des catastrophes humaines. Quoi qu’il en soit, par la pensée, nous créons des forces destructrices, il faut donc leur opposer des forces constructives, et ces forces constructives sont les forces de l’amour. À ce moment-là, si vous cultivez les pensées bienveillantes pour tous les êtres, vous arrivez à jeter au milieu de ces tourbillons destructeurs comme un apaisement gigantesque. Ces nuages s’écarteront et l’azur spirituel se mettra à rayonner. Il faut extirper de nous nos désirs de destruction, de colère, de violence, désirs de vengeance, pour aboutir à être des pyramides de lumière sereine et non pas des glaives ensanglantés et des lances sanguinaires. Nous devons être essentiellement des êtres purs, lumineux et resplendissants d’amour.
Il y a une méthode qui est la Bénédiction bouddhique qui se retrouve dans le Tripitaka. Bouddha déclare : – L’adepte doit être semblable à une lampe de lumière d’amour qui ne cesse jamais de rayonner, et il déclare souhaiter que tous les êtres soient heureux au nord, au sud, à l’est, à l’ouest, au nadir, au zénith, et il termine en disant : – Et que moi aussi, je sois heureux en mon être fondamental.
En pratiquant tous les jours la Bénédiction bouddhique, en la pratiquant une cinquantaine de fois par jour, par exemple, vous arriverez à diminuer la puissance de destruction qui menace l’univers.
François Brousse
Philosophies, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2011, page 95-97
Que se passe-t-il quand on émet une Bénédiction bouddhique ?
F.B. : Tu n’agis pas sur le plan physique, et tu émets une Bénédiction bouddhique sur le plan universel. C’est une action psychique qui retentit dans l’univers psychique. Tu souhaites que tous les êtres soient heureux. Alors le résultat, tu seras heureux toi-même. Tu n’as pas besoin d’être incarné pour cela ! Tu peux être heureux sur le plan astral, sur le plan mental, sans avoir la nécessité d’un corps physique. […]
Il faut agir, mais quand tu fais agir ton esprit, par la Bénédiction bouddhique, tu crées un karma sur le plan psychique, sur le plan mental et même sur le plan spirituel. Tu ne le crées pas sur le plan physique.
Si nous avons semé des joies pour les êtres humains, elles nous reviennent dans la sphère des béatitudes, des joies spirituelles, des joies psychiques, des joies sentimentales, des joies mentales. Dans la sphère des béatitudes, tu es en rapport avec la joie infinie, avec Ananda, avec la joie cosmique. Tu te sens transporté dans un épanouissement sans limites, dans le plaisir, dans la jouissance, dans la félicité.
Tu te sens alors épanoui dans toutes les directions d’Ananda, et pour y aller, il suffirait de répandre des pensées d’amour sur tous les êtres.
Chaque pensée d’amour t’accorde un écho de béatitude et si tu tisses ta vie avec des pensées d’amour, tu vas tout droit dans la sphère des béatitudes divines.
François Brousse
Entretien, Perpignan, 13 mai 1983
En plus de la pensée d’amour et de la bénédiction bouddhique, n’y aurait-il pas des techniques pour aider quelqu’un en train de se désincarner ?
Ces techniques sont des techniques de magie. Le meilleur moyen d’accompagner un mort est de lui envoyer des pensées d’amour et aussi la Bénédiction bouddhique, c’est-à-dire d’envoyer des pensées d’amour à l’univers. Également, d’envoyer des pensées d’amour à ses maîtres, s’il en a. J’ajouterai que l’on pourrait envoyer des pensées d’amour à nos propres maîtres en leur demandant d’aider le défunt dans sa désincarnation.
Mais il y a aussi une technique de magie, connue de toutes les religions. Il y a autour d’un mourant des cérémonies qui, lorsqu’elles sont faites, il faut le souligner, par un prêtre au cœur pur, ont une extraordinaire efficacité. Même si le prêtre n’est pas digne de sa mission, il n’en reste pas moins vrai qu’il y a comme une espèce de lumière magnétique qui émane de l’égrégore de la religion et qui peut aider l’homme en train de quitter son corps.
Les bouddhistes ont une technique très simple, qui était celle aussi des anciens égyptiens ; au moment où un mort allait quitter son corps, on lui lisait à haute et intelligible voix, au milieu de parfums et au milieu d’une musique particulière, des textes sur l’Au-delà, le Bardo Thodol par exemple. Lorsqu’un tibétain, certains tibétains du moins, mourait, le lama était là et il lisait les textes du Bardo Thodol, ce qui ouvrait au mort, au défunt, les portes de la connaissance dans l’Au-delà. Et s’il suivait avec attention les indications du livre sacré, il pouvait sans crainte circuler à travers le monde invisible qui est semé d’embûches, qui est semé d’erreurs, de fantasmes et d’illusions. La Bible parle quelque part des vautours et des chacals ; c’est en effet ce qui attend d’une manière assez fréquente certains êtres qui se désincarnent sans précaution.
Grâce à la Bénédiction bouddhique, grâce aux pensées d’amour, grâce à la magie rituelle, grâce aux indications semées par les sages dans les pages divines des livres sacrés, on peut aider assez facilement le mort à se désincarner. Évidemment, je crois que cela compte parmi les méthodes les plus simples. On peut le faire avec n’importe quel grand livre ; mais il faut que ce soit évidemment un livre parlant de la mort. On peut le faire avec le Bardo Thodol, avec certains passages de la Bible, avec le Livre des morts égyptiens, avec certains poèmes de Hugo, qui nous indiquent quelle est la destinée des âmes après la mort ; il faut choisir le livre, qu’il soit plein de force et de magie et, à ce moment-là, le mort s’envole heureux. Un des livres que je vous conseille pour cette désincarnation est Les Tables tournantes de Jersey, qui sera probablement une des Bibles de l’avenir.
François Brousse
« Poésie – Questions – Réponses », Paris, 18 janvier 1984
Pensée divine
Certains réformateurs en ébullition imposent à leurs disciples une action sociale. Or, nombre d’êtres humains sont impropres à la vie en groupe. Il est donc inutile d’ajouter à leur complexe d’instabilité un complexe de culpabilité.
On doit comprendre que la pensée possède autant de force, sinon plus, que les actes. Par la Bénédiction bouddhique (souhaitons que tous les êtres soient heureux), par le filtrage des pensées (écartons sereinement toute impulsion de haine et d’envie), nous transformons alchimiquement l’atmosphère mentale des hommes.
Un penseur bienveillant vaut mieux qu’un téméraire acteur.
François Brousse
Revue BMP N°53, janv.1988
La troisième guerre mondiale
Chaque ville comme chaque nation a une âme. Lorsque les forfaits ou les erreurs se sont accumulés, l’irritation de chaque cellule va se propager dans le grand corps collectif. Les irritations des nations proviennent des pensées de violence et de haine que nous sommes tous en train de nous jeter joyeusement les uns contre les autres. Cette haine, cette violence et cette envie aboutissent à une haine, une violence et une envie collective de guerre.
Pour éviter la troisième guerre mondiale, il faudrait commencer par supprimer les pensées de haine et de violence, d’orgueil et de rancune qui comme des fleuves noirs submergent et subjuguent toute la Terre. Il faudrait les transformer, les purifier et les remplacer par l’amour universel, par la pratique de la Bénédiction bouddhique.
François Brousse
Commentaires sur l’Apocalypse de saint Jean – Tome 1, Clamart,Éd. La Licorne Ailée, 2001, p. 328-329
Le Saint Graal
Il ne faut avoir ni regret, ni remord, ni repentir, il vaut mieux envoyer des pensées d’amour à ceux que vous avez blessés.
[…] L’amour est spontané et la pensée d’amour est volontaire. Si tu as la volonté de leur envoyer des pensées d’amour, c’est que déjà, au fond de toi, tu les aimes, même si tu as quelque haine envers eux. Il y a une lutte entre les deux tendances. Il faut avoir une confiance absolue en cette pensée d’amour, même si tu penses qu’elle ne sert à rien, elle est une pensée d’amour, elle servira toujours à quelque chose. Tu peux envoyer des pensées d’amour et cela n’a pas l’air de marcher, l’être continue à te haïr, il faut continuer ; car si ces pensées ne vont pas vers lui ou vers elle, elles reviennent vers toi.[…]
Il y a des pensées d’amour inutilisées : c’est le Saint Graal ; si vous envoyez des pensées d’amour à Dieu, il est clair qu’il n’en a guère besoin, il est l’amour absolu, mais ces pensées sont capitalisées dans une banque et cela vous rapporte des intérêts. Ou alors elles sont versées dans un Saint Graal où les Maîtres puisent à pleines mains pour les répandre sur l’humanité.
François Brousse
Entretiens, Paris, 8 février 1986
Dans les livres saints, on parle des vautours et des chiens qui environnent la mort. Ils représentent nos pensées inférieures, nos pensées de violence qui, lorsque nous pénétrons dans le plan astral, se retournent contre nous et prennent des formes terribles.
Le seul moyen de se tirer de ce mauvais pas c’est d’envoyer des pensées d’amour. D’ailleurs, le système dont je vous parle, bénédictions bouddhiques et pensées d’amour, est la clé universelle. Vous pouvez sortir de n’importe quelle situation, si vous êtes au fond de l’enfer et que vous envoyez des pensées d’amour, les diables se transforment en anges, ou alors, gênés, ils s’en vont et vous laissent tout seul. Vous êtes donc à peu près tranquille si vous arrivez à pratiquer la pensée d’amour.
François Brousse
L’Évangile de Philippe de Lyon, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1994, p. 272
Saint François [d’Assise] priait tous les matins et il envoyait une bénédiction à l’humanité, il priait pour que tous les êtres soient sauvés, non seulement les êtres humains, mais aussi les animaux.
François Brousse
Entretien, Clamart, 24 mars 1990
Extrait
Par quelles étapes doit‑on passer pour l’affirmation de soi ?
F.B. : C’est toujours le même enchaînement. Il faut d’abord supprimer la haine. À tous ceux qui nous ont fait du mal, nous devons envoyer des pensées d’amour. Puis supprimer le doute. Savoir que nous atteindrons, inévitablement, dans cette vie, l’Illumination. Puis supprimer la peur. Ne pas avoir peur du lendemain, ne pas avoir peur de ce que le sort nous réserve, ne pas avoir peur d’avoir peur. Et quand nous aurons effacé toutes ces taches, nous affirmerons d’une manière indestructible l’éternité de notre Moi et de notre être éternel, infini et parfait.
Nous devons savoir que nous sommes éternels, infinis et parfaits. Tant que nous ne le saurons pas, nous ne serons pas entièrement libérés. Nous nous croirons les esclaves de la matière, les esclaves des passions, les esclaves de la destinée, les esclaves du caprice et du hasard. Nous ne sommes rien de tout cela. Nous sommes des dieux qui ignorons que nous sommes des dieux et qui un jour l’apprendrons pour leur joie éternelle.
François Brousse
Entretien, Clamart, 19-10-1991 dans Revue BMP N°170, nov. 1998
La joie est-elle compatible avec la souffrance d’autrui ?
F.B. : Oui, si elle n’était pas compatible avec la souffrance d’autrui cela voudrait dire, chose atroce, que personne ne pourrait être heureux dans l’univers, même pas Dieu, car Dieu ne pourrait pas être joyeux en voyant les hommes souffrir. Or la joie est la forme la plus haute de la sagesse ; être joyeux n’empêche pas d’aider autrui ; mais on ne partage pas leur malheur : si on est malheureux comme eux, où est le bénéfice ?
Nous sommes malheureux, ils sont malheureux et le monde entier est malheureux. Il faut que quelques-uns soient heureux pour montrer aux autres le chemin du bonheur. Le but de la vie est le bonheur et si nous refusons le bonheur sous prétexte de la présence d’êtres malheureux sur Terre, nous ne le serons jamais, car il y en aura toujours.
Dans la suite des réincarnations, les âmes nouvelles remplacent les âmes anciennes, elles traversent le malheur comme autrefois les âmes anciennes. Le bonheur peut être compatible avec la souffrance des autres, à condition d’essayer par tous les moyens d’apaiser cette souffrance, mais sans la partager. Le seul fait d’aider les autres peut être une forme remarquable de bonheur. Envoyer des bénédictions bouddhiques à l’univers empêche d’être malheureux. Le nirvana est la sagesse suprême, le bonheur absolu ainsi que la compassion infinie.
À quoi cela sert-il d’ajouter notre souffrance personnelle à la souffrance des autres ? C’est pire ; il n’y aurait alors jamais aucun coin d’azur pour nous élever.
François Brousse
Entretien, Gometz-le-Châtel (Essonne), 19 mai 1985
Il faudrait envoyer cinq bénédictions tous les jours à chacun de nos maîtres, et cela forme une aura magnifique.
François Brousse
Entretien, Clamart, 24 juin 1995 paru dans Revue BMP N°203, sept. 2001
Si vous voulez progresser, envoyez des bénédictions à tous ceux qui vous aiment et des bénédictions à tous ceux qui ne vous aiment pas. De cette manière-là, vous remplirez le monde de la pensée de bénédictions sans nombre qui toucheront tous les êtres.
François Brousse
Entretien, Clamart, 19 janvier 1994
ARION ET LESBOS
Me promenant dans la cité,
J’ai rencontré l’éternité.
Sur les murs de Lesbos aux yeux brillants de larmes
Les étoiles au ciel font scintiller leurs armes.
Les dauphins sautent dans la mer
Et les déesses dans l’éther.
Apollon m’a touché d’un doigt resplendissant,
La lumière s’est mise à couler dans mon sang.
Sparte a plus de rigueur, Athènes plus d’esprit,
Mais l’inspiration dans Lesbos refleurit.
Une divinité dans mon âme s’incarne
Et l’œil de l’infini flamboie en ma lucarne.
Hommes, soyez heureux ! Mes bénédictions
Trempent d’un clair parfum toutes les nations,
Et comme un grand feu flambe en sa brûlante amphore
Je fais chanter ma lyre au rythme de l’aurore.
29 juillet 1988
François Brousse
Le Graal d’or aux mille soleils, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1989, p. 142
La bénédiction bouddhique est une méthode permettant de rencontrer la puissance même du Dieu Amour.
François Brousse
Revue BMP N°39, oct. 1986
MAGISME
La nuit prodigieuse hallucine les monts
La lune d’or me guette aux fentes des fenêtres
Pour sauver l’univers et les sphères semons
Des graines de phosphore aux sillons du renaître
La fontaine de neige éteindra le démon !
Ma seule ambition, c’est vouloir tout connaître.
Dans l’imperdable amour les galaxies vont naître.
Ishtar enlacera l’infaillible Simon.
La bénédiction des astres me pénètre
J’explore le surmoi pour retrouver mon être.
Un goût de paradis remplacera l’amer.
Le grand arbre Yggdrasil viendra baiser Ylmer
Moïse a célébré les savants de Sumer
L’infaillible albatros caresse l’oiseau mouche
Dans le lit des rayons le triomphe se couche
Les lèvres du magisme ont embrasé ma bouche.
16 avril 1992
François Brousse
Le Baiser de l’archange, Clamart, Éd. la Licorne Ailée, 1993, p. 112
Nous avons des pensées de haine, de colère ; or la pensée est la plus grande force que le monde connaisse et toutes ces pensées vont se matérialiser progressivement en catastrophes physiques ou morales.
En principe, nous ne devons jamais nous abandonner à la colère, à la fureur, à la haine, à la rancune, à la rancœur, à la jalousie, à l’envie, à la susceptibilité.
Si nous arrivons à cette merveilleuse alchimie intérieure, l’âme sera purifiée et nous ne jetterons plus de pensées de destruction dans l’univers qui sera recouvert d’une vaste nappe de sérénité et de sécurité.
L’amour sous forme de bénédictions bouddhiques vient compléter tout ce tableau : souhaiter le plus de bien possible à toutes les classes d’êtres, aux hommes, aux animaux, aux végétaux, aux minéraux, aux vivants, aux morts, aux esprits de la nature, aux dieux, aux grands Maîtres ; et ainsi la violence des pensées disparaîtra.
Des êtres pénétrés de non-violence ne pourront plus exalter les armées qui disparaîtront ainsi que les polices et les révolutions sanglantes, ainsi que tout ce qui fait que l’homme est exploité ou détruit par l’homme.
François Brousse
Entretien, Clamart, mercredi 24 juillet 1985
Si vous commencez par envoyer des bénédictions sur l’univers tout entier et, si vous bénissez d’un côté les méchants, de l’autre côté les indifférents, ensuite ceux qui vous aiment, vous êtes en train de créer une véritable ville céleste. C’est dans cette ville céleste que vous irez habiter après votre mort. Tandis que les méchants, eux, loin de construire une ville céleste, la ville qu’ils auraient pu construire par leurs actes bénéfiques, ils sont en train de la détruire. Car il n’y a pas de méchants absolus, et n’importe quel méchant a commis des actes justes dans sa vie. Il n’y a pas de méchants absolus, comme d’ailleurs il n’y a pas de bons absolus.
François Brousse
Commentaires sur les Proverbes de Salomon – t. II, Clamart, éd. La Licorne Ailée, 2015, p. 31
Évocation du comte de Saint-Germain
Le Comte me déclara : – Tout dans le monde se paie. Si tu obtiens un avantage, tu verras immédiatement dans l’autre plateau comme une compensation de ce que tu as obtenu.
Les seules compensations que je vous demande, c’est d’envoyer le plus possible de pensées d’amour aux grands maîtres, car eux seuls sont arrivés à l’illumination permanente. Les autres s’en approchent quoique très difficilement.
N’oublie pas qu’il existe 24 grands Maîtres, symbolisés par les 24 vieillards de l’Apocalypse et les 24 Tirtamkaras de la religion Jaïn. Tu dois envoyer tous les jours une bénédiction à chacun de ces êtres surhumains ; de cette manière le monde te sera fraternel.
7 septembre 1989
François Brousse
Revue BMP N°70-71, sept.-oct. 1989
Il faut supprimer la haine.
Chaque fois que l’on a des mouvements de haine contre quelqu’un, on lui envoie immédiatement des pensées d’amour.
Il faudrait faire du bien à tous les êtres chaque jour:
- faire du bien à une plante,
- faire du bien à un animal,
- faire du bien à un être humain,
- faire du bien à un être vivant,
- faire du bien à un mort,
- faire du bien à un dieu,
- faire du bien aussi à un démon.
Le fait de faire du bien à un démon est terrible, parce que cela le torture terriblement et il s’enfuit au plus profond de l’enfer pour ne plus avoir affaire à vous. C’est pour lui une expérience. Il finira, tôt ou tard, par devenir, à la place d’un démon, un mort malfaisant, puis, après avoir été un mort malfaisant, il sera un mort bienfaisant, puis il sera un ange, un archange, un dieu, etc.
François Brousse
Entretien, Clamart, 27 août 1991 dans Revue BMP N°166, juin 1998
La pensée créatrice
La violence, le désir de domination et le désir de destruction, tout cela se concrétise en araignées géantes, en monstres, en tout ce que l’on voudra.
Essayez de développer le contraire : des désirs d’amour, de joie, de béatitude, de sérénité, tout cela va devenir des fleurs superbes, des oiseaux splendides, etc., et des rayonnements magnifiques.
Vous êtes en train de créer la planète future : chaque fois que vous avez des pensées de haine vous créez une araignée géante, chaque fois que vous avez une pensée d’amour vous créez un papillon éblouissant de lumière et de splendeur.
François Brousse
Entretien, Clamart, 17 mars 1993 dans Revue BMP N°193, nov. 2000
Le droit d’être heureux
On peut dire la fameuse phrase : – Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera. En réalité, il y a la loi des contrastes. Si vous êtes trop heureux à un moment donné, il y aura presque automatiquement quelque chose de malheureux qui va s’abattre sur vous, c’est une loi, chaque fois que vous avez une joie, vous avez presque immédiatement après, une tristesse. Comment faire pour pallier à cette joie ?
Soyez prudents ! Ne dites pas trop que vous êtes heureux, tous les êtres qui sont autour de vous vous regarderont d’un sale œil et souhaiteront que vous ne le soyez plus, attendu qu’immédiatement leur orgueil se révoltera : – Pourquoi lui est-il heureux et pas moi ?
Deuxièmement, c’est aussi une injustice dans un certain sens, vous êtes heureux alors que sur la Terre, il y a des millions d’êtres malheureux. Comment faire ? Je crois que le meilleur moyen est d’envoyer des pensées d’amour à tous les êtres qui sont malheureux. Si vous vous sentez très heureux à un moment donné, immédiatement après, vous envoyez des pensées d’amour à toute la Terre et à tous les êtres qui eux ne sont pas heureux : la conclusion sera extrêmement curieuse, c’est que vous pourrez continuer à être heureux, sinon, il n’est pas sûr que vous le soyez. Il y a dans l’Antiquité une multitude de contes et de symboles à ce propos ; chaque fois que quelqu’un était trop heureux, on lui disait : –Attention, les dieux vont se venger car il est impie d’être heureux. Ce n’est pas absolument faux parce qu’étant donné l’océan de douleurs, de larmes et de tristesses qui couvre la Terre, il est scandaleux que nous soyons heureux ; mais pardon ! Si vous faites partager votre bonheur, vous avez parfaitement le droit de l’être. J’ajouterai, pour passer de l’autre côté de la barricade, que si vous êtes malheureux aussi, cela ne changera pas le sort des autres si ce n’est qu’il y aura un malheureux de plus sur la Terre : vous avez parfaitement le droit d’être heureux. Vous avez le droit d’être heureux bien que presque tous les êtres soient malheureux, mais vous avez le devoir par la Bénédiction bouddhique de faire partager cette joie à une multitude d’autres êtres : c’est une loi universelle qui vous empêche d’être malheureux.
François Brousse
Commentaires sur les Proverbes de Salomon – t. II, Clamart, éd. La Licorne Ailée, 2015, p. 202-203