La Prophétie des papes, miroir du monde

Clamart, 2e éd., La Licorne Ailée, 2017 – 14 euros 

Édition numérique – 10 euros

Étude historique et métaphysique sur une prophétie indéchiffrée

La prophétie des papes, ou de saint Malachie, est évidemment un document apocryphe. Elle fut exposée et commentée vers 1595 par un certain Arnould de Wyon, sur lequel nous ne savons rien de précis. Or, depuis l’époque de Malachie (mort en 1148) jusqu’à celle d’Arnould de Wyon, personne n’entendit parler de cette fameuse prédiction. De plus, Malachie dont nous connaissons la vie et le caractère, grâce à son ami illustre saint Bernard, qui lui consacra un livre, ne montra jamais un puissant génie capable de percer les ténèbres des siècles. Ce fut un brave homme de saint, bien ordinaire ! Mais non un prophète. Il n’avait pas cet œil d’aigle qui déchire les nuages sacrés.

Enfin – raison décisive – Arnould de Wyon prétend que Gracenus, son contemporain, aurait cité la prophétie et expliqué plusieurs de ses devises. Or, aucun ouvrage de Gracenus ne porta la moindre allusion à la dite prophétie ! Voilà une erreur extrêmement louche…

La conclusion s’impose. La prophétie de saint Malachie n’est pas de saint Malachie. Elle est d’Arnould de Wyon.

Mais par un curieux paradoxe, le génie prophétique que n’a jamais possédé saint Malachie, Arnould de Wyon, ce faussaire, le possède pleinement. L’esprit souffle où il veut. La Prophétie des papes comprend une série de devises latines, s’étendant depuis le contemporain de saint Malachie,

Célestin II, jusqu’au dernier des papes, Petrus Romanus, celui qui doit clore le destin de l’Église catholique.

On a prétendu que les devises antérieures à 1595 sont d’une merveilleuse précision, alors que les suivantes, intéressant l’avenir, témoignent une lamentable faiblesse. Erreur profonde. Les plus remarquables coïncidences ont lieu précisément dans la deuxième partie, dans la partie lancée par Arnould de Wyon vers l’inconnu des temps futurs. Je le démontrerai dans ce travail.

François Brousse
La Prophétie des papes

 

Avertissement

En fouillant dans un vieux grenier, on trouve parfois des livres aux gravures éclatantes où des visages de mages vous regardent sévèrement. En compulsant mes archives, j’ai rencontré une étude faite en 1949 sur un sujet mystérieux entre tous : La Prophétie des papes. Elle me passionne toujours, et j’espère avoir creusé dans cette mine d’or des galeries nouvelles.

Je livre mon ancien travail, sans y changer une ligne. Il reste actuel, d’étonnante manière. L’écrivain doit viser l’éternel ; il demeure ainsi au niveau de toutes les transformations mondiales. Le malheureux qui sollicite simplement la mode tombe vite en pourriture.

François Brousse
La Prophétie des papes

Étude historique et métaphysique sur une prophétie indéchiffrée

La prophétie des papes, ou de saint Malachie, est évidemment un document apocryphe. Elle fut exposée et commentée vers 1595 par un certain Arnould de Wyon, sur lequel nous ne savons rien de précis. Or, depuis l’époque de Malachie (mort en 1148) jusqu’à celle d’Arnould de Wyon, personne n’entendit parler de cette fameuse prédiction. De plus, Malachie dont nous connaissons la vie et le caractère, grâce à son ami illustre saint Bernard, qui lui consacra un livre, ne montra jamais un puissant génie capable de percer les ténèbres des siècles. Ce fut un brave homme de saint, bien ordinaire ! Mais non un prophète. Il n’avait pas cet œil d’aigle qui déchire les nuages sacrés.

Enfin – raison décisive – Arnould de Wyon prétend que Gracenus, son contemporain, aurait cité la prophétie et expliqué plusieurs de ses devises. Or, aucun ouvrage de Gracenus ne porta la moindre allusion à la dite prophétie ! Voilà une erreur extrêmement louche…

La conclusion s’impose. La prophétie de saint Malachie n’est pas de saint Malachie. Elle est d’Arnould de Wyon.

Mais par un curieux paradoxe, le génie prophétique que n’a jamais possédé saint Malachie, Arnould de Wyon, ce faussaire, le possède pleinement. L’esprit souffle où il veut. La Prophétie des papes comprend une série de devises latines, s’étendant depuis le contemporain de saint Malachie,

Célestin II, jusqu’au dernier des papes, Petrus Romanus, celui qui doit clore le destin de l’Église catholique.

On a prétendu que les devises antérieures à 1595 sont d’une merveilleuse précision, alors que les suivantes, intéressant l’avenir, témoignent une lamentable faiblesse. Erreur profonde. Les plus remarquables coïncidences ont lieu précisément dans la deuxième partie, dans la partie lancée par Arnould de Wyon vers l’inconnu des temps futurs. Je le démontrerai dans ce travail.

François Brousse
La Prophétie des papes

Avertissement

En fouillant dans un vieux grenier, on trouve parfois des livres aux gravures éclatantes où des visages de mages vous regardent sévèrement. En compulsant mes archives, j’ai rencontré une étude faite en 1949 sur un sujet mystérieux entre tous : La Prophétie des papes. Elle me passionne toujours, et j’espère avoir creusé dans cette mine d’or des galeries nouvelles.

Je livre mon ancien travail, sans y changer une ligne. Il reste actuel, d’étonnante manière. L’écrivain doit viser l’éternel ; il demeure ainsi au niveau de toutes les transformations mondiales. Le malheureux qui sollicite simplement la mode tombe vite en pourriture.

François Brousse
La Prophétie des papes