Le Bab

1819-1850, Iran

En 1844, le Bab édifia une religion universelle, qui comprenait l’idée de la fraternité de toutes les croyances, et reposait sur deux piliers d’or : la loi du karma, la loi des réincarnations. Le fondateur fut tué par ordre des chefs musulmans. Son cadavre servit de semence à la nouvelle révélation, qui se répandit parmi les Orientaux. 

 

François Brousse
Nostradamus ressuscité, t. 3, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1998, p. 47

Le babisme

Le fondateur de cette religion, reprise et rénovée par le Ba’ahi, prétend qu’on arrive à l’illumination à travers une série de réincarnations, par la doctrine de l’amour universel et que l’on peut découvrir ces vérités à l’intérieur de toutes les religions. Il est donc pour l’unité de toutes les religions et en même temps leur assemblage sous les ailes de l’esprit divin.

François Brousse
« L’unité des religions », Lyon, 14 mars 1987

 

Les ba’haistes sont tous végétariens.

Ils existent toujours, par-ci, par-là, quelques-uns sont massacrés. Ils croient à la réincarnation, à l’amour universel, que toutes les religions mènent à l’infini. Ils sont en Iran.

D’après eux, il y a neuf principales religions sur la Terre. C’est ainsi que leur temple a neuf portes, une porte par religion principale. Israël les protégeait. Ils sont sympathiques au possible. Ils ont eu comme prophète le Bab, puis le Baï. Le Bab avait été annoncé par Mahomet et a prêché en Iran. Résultat, on l’a condamné à être pendu et fusillé. On le suspendit à une corde, on tira sur lui, miracle : aucune balle ne l’a atteint ; une balle coupa même la corde qui le suspendait ; il tomba sur ses pieds, bien vivant ! S’il s’était réfugié du côté de la foule, peut-être y aurait-il eu un formidable mouvement ? Mais il s’est réfugié du côté des janissaires, dont l’un lui a coupé la tête avec un cimeterre ! Il y a eu des milliers de victimes.

Son disciple Baï a continué son œuvre, il a soulevé l’enthousiasme de plusieurs milliers de personnes qui ont été persécutées par les Iraniens. Ils allaient au supplice en disant : « Nous venons de Dieu et nous rentrons en Dieu. »

Aucun n’a abdiqué sa foi. C’est admirable.

Entretien, Perpignan, 6 janvier 1987

La réalisation la plus étonnante éclate dans la manifestation d’un nouveau messie : le Bab, ou la porte de Dieu. Il surgit en 1844. C’est l’arrivée du Christ annoncé par William Miller. Le Christ étant, bien entendu, l’Intelligence cosmique qui choisit un corps pour parler à la Terre. Le Bab correspondait aux prophéties musulmanes sur le Promis. 

« Des Témoins de Jéhovah au Cao‑Daïsme », dans Revue BMP N°58-59, juin-juill. 1988

L’Avatar du XIXe siècle

 Cet avatar du XIXe siècle comprend :

 

  • Ramakrishna,
  • Helena Blavatsky,
  • Le Bab,
  • Vivekananda,
  • et Victor Hugo, lequel représente la joie en même temps que la beauté en même temps que la splendeur.

Conf. « La nuit du Wesak 1982 », Paris, 17 mai 1982

Le vrai prophète ne peut être enfermé dans un dogme, il ne peut être enfermé dans une prison quelconque au point de vue croyances, et j’ajouterai, il est presque toujours universaliste. Évidemment, il est très difficile à trouver, mais je vous en citerai quelques-uns malgré tout, par exemple au dix-neuvième siècle comme authentiques prophètes : Blavatsky, Steiner, Victor Hugo, le Bab, Saint-Yves-d’Alveydre.

François Brousse
Conf. « L’astrologie mondiale », Prades, 4 nov. 1979

Le bab, un prophète admirable

Il a essayé de créer le babisme, qui existe toujours. Il a pris la forme du bahaisme, qui a environ neuf millions de sectateurs sur toute la Terre. Les théories du babisme sont très simples : il n’y a qu’une seule religion dont neuf portes permettent l’entrée.

Ces neuf portes sont les diverses religions qui se partagent en apparence la Terre. À la synthèse, au cœur, à la source et au sommet de toutes les religions, il y a le même dogme, la même morale et les mêmes vérités qui sont que l’âme est immortelle. Elle progresse de monde en monde, d’organisme en organisme jusqu’à la fulguration finale. Il faut aboutir à la purification du corps par le végétarisme, la bienveillance universelle envers tous les êtres vivants, la bienveillance et l’amour envers les grands maîtres de l’humanité qui ont apporté la lumière aux peuples encore plongés dans les ténèbres. Au-delà, il faudrait aboutir à l’amour de l’Être absolu, immuable et parfait, à l’Amour divin. Cela fait quatre étapes.

Ce que disait le Bab était parfaitement vrai : il y a le végétarisme et l’amour universel, l’union de toutes les religions.

Au-delà, il y avait également l’amour envers tous les êtres supérieurs qui, comme des phares, des flambeaux, des étoiles vivantes, sont venus illuminer le sombre firmament de l’humanité ; et au-delà, l’adoration de l’Être inconcevable, en dehors du temps, de l’espace, de la causalité et de la souffrance. Il est à la fois éternité, infinité, liberté absolue et bonheur universel. On l’appelle dans l’Inde du beau nom d’Ananda qui signifie la joie, la béatitude absolue et suprême.

François Brousse
Conf. « Les prophètes », Perpignan, 20 janv. 1977

La Porte

La Porte ! Admirable image ouverte sur les horizons de la nuit. Dans l’Antiquité, Babylone, métropole de la sagesse chaldéenne, signifie : la porte de Dieu (Bab‑Ilou). Pendant le Moyen Âge, le gouvernement turc, soutien fanatique de l’islam, se dénommait pompeusement la Sublime Porte. Au XIXe siècle, le babisme, religion universelle, fondée par le Bab ou la Porte, voulait unir en synthèse suprême toutes les croyances de la Terre. Quand la Bible parle de la Porte, elle indique tantôt la sagesse des mages chaldéens, tantôt la doctrine de Mohammed, tantôt l’universalisme religieux du réformateur persan. Il faut soulever les voiles.

François Brousse
Sub Rosa,
Clamart, 2e éd. La Licorne Ailée, 2013 

 

Mahomet et Ali

Le Bab est probablement la réincarnation de Mahomet – il s’appelait d’ailleurs Mahomet – et le Baï, qui s’appelait Ali, est sans doute la réincarnation d’Ali, et tous les deux professaient la transmigration des âmes.

Ils affirmaient qu’il fallait aboutir à une religion universelle. Leurs temples ont neuf portes et, par chacune d’elles, doit rentrer une religion. Leur doctrine postule la réincarnation et ils proclament que, par l’amour universel, on peut s’arracher au lourd fardeau des palingénésies.

François Brousse
Conf. « L’unité des religions », Paris, 16 sept. 1986