Le Poème de la Terre

Fresque poétique créée en 1999

Mise en scène par Jean-Jacques Charrière

Au bord lointain des mers, la belle Eunice dort, sous l’oeil bienveillant d’Omni. Dans ses rêves, mais peut-être est-ce autour d’elle, tout un monde se révèle, veille sur son sommeil, célèbre sa beauté, glorifie la nature, magnifie la nuit…

François Brousse 

« La Vénus de Milo », dans Les Contes du gouffre et de l’infini

Présentation

Trente-cinq sonnets pour dire toute l’épopée de la Terre : de ses âges géologiques grouillant de vies protéiformes jusqu’à son futur évanouissement scellé par la marche des étoiles, du jaillissement primordial de la vie jusqu’aux nombreuses transfigurations de l’homme.

La Compagnie de l’Étoile met en scène cette  entreprise rare dans l’histoire de la poésie française : un conte suspendu entre science et philosophie sur la vie bouillonnante de notre globe.

Ainsi, neuf comédiens mêlent et démêlent tour à tour leurs voix en un chœur aux reflets kaleïdoscopiques. Entre émotion et allégresse, cette création forte et déroutante, nous emporte  de l’évolution du monde à l’évolution de l’homme.


Mise en scène

Au commencement était la voix et la voix se fit chœur, de l’un au multiple, la voix se découpe et les voix se mêlent, de la matière vers la lumière, l’orchestre des voix se dresse, des comédiens inébranlables et des voix qui s’envolent, jaillit ce chant contemporain qu’est Le Poème de la Terre.

Dates de représentations

Le Poème de la Terre

 

. création le 6 mars 1999 à Montpellier

. 22 mars 1999 au festival théâtral de Suresnes

. 13 mai 1999 à Maisons-Laffitte

. du 24 au 31 juillet 1999 au festival-Off       d’Avignon

. 16 octobre 1999 à Voisin-le-Bretonneux

. 4 mars 2000 à Saint-Maur (3e prix du festival)

 

L’œuvre

Le souffle épique atteint, chez François Brousse, son maximum d’ampleur dans Le Poème de la Terre que d’aucuns ont comparé à De Natura Rerum.

Entreprise unique dans l’histoire littéraire de France ! Chanter la vie du globe, les âges géologiques, puis, plonger hardiment les yeux dans l’avenir de l’homme et du cosmos ! Programme immense. Il fallait l’aide de la science, de la philosophie, de la poésie. Cette rencontre s’est réalisée. Auparavant, Sully Prudhomme avait bien tenté quelque chose d’analogue, mais il échoua. François Brousse, lui, a réussi. Le fin poète du « Vase Brisé » ne possédait pas l’imagination débordante que l’on trouve dans Le Poème de la Terre. Une autre gageure de ce livre étrange, c’est d’enfermer, dans des sonnets impeccables, tout le bouillonnement des forces universelles, toute la marche de la vie, toute l’apothéose de l’homme. Phénomène de condensation véritablement unique !

Enfin, l’épopée du globe, vue par François Brousse, fait intervenir l’action des invisibles, des morts, des réincarnations, des naissances divines. L’attrait du mystère enveloppe cette œuvre dont la charpente est solidement scientifique.

René Espeut
Le Poète aux cent visages, Perpignan, éd. Labau, 1954

 

Metteur en scène : Jean-Jacques Charrière

Son périple théâtral est varié, puisqu’il va de Sophocle à Claudel, en passant par Corneille, Musset, Beaumarchais et de Shakespeare à Cocteau, en s’arrêtant à Goldini, Courteline et beaucoup d’autres.

Il a créé bon nombre d’oeuvres contemporaines, parmi lesquelles La pâtisserie Myriam du tchèque Ivan Klima, et Hypothèses de la bulgare Tzvetane Ninova – pièces alors censurées dans ces pays.

La Compagnie tchèque de pantomime Milàn Sladek lui a confié le rôle du récitant dans le chef d’oeuvre de Ramuz et Stravinsky, L’Histoire du Soldat – qui a été un énorme succès un peu partout en Europe, et ce pendant plus de 3 ans.

Jean Delpierres lui a écrit 2 pièces : Pour un instant d’éternité – pièce contre la peine de mort, créée au Festival d’Avignon aux côtés de 2 comédiens aujourd’hui disparus : Anne-Marie Coffinnet et Jean-Roger Caussimon. Puis : Reading C.33, au même Festival, dans une mise en scène de Louis Arbessier de la Comédie Française. Cette pièce a connu une seconde version, rebaptisée Oscar et Wilde, produite à Paris au Théâtre Les Déchargeurs, dans une inoubliable mise en scène de Jean-Paul Cisife. C’est sous les traits d’Oscar Wilde que Jean-Jacques Charrière a trouvé l’un de ses meilleurs rôles, faisant l’unanimité de la presse parisienne.

Idriss lui a confié le pittoresque rôle de Rognespèces dans un vaudeville méconnu de Victor Hugo : A quelque chose hasard est bon. Puis au Guichet-Montparnasse, avec le même metteur en scène, Délires à deux d’Eugène Ionesco.

Sous la direction de Vicky Messica et au Théâtre Les Déchargeurs, il a joué dans 2 très grands succès parisiens : Les fils du Soleil de l’anglais Christopher Hampton et surtout L’étonnante famille Brönte de l’australienne Noël Robinson, création saluée comme le meilleur spectacle parisien.

Incursions nombreuses à la radio, à la télévision, au cinéma. Jean-Jacques Charrière a trouvé son rôle le plus surprenant dans un film hindou : An evening in Paris, de Samanta Shakti, une comédie musicale à grand spectacle ! Et aux côtés des grandes stars hindoues Sharmila Tagore et Shami Kapoor !

Rebelotte de Jacques Richard, long métrage, technique du muet, avec Jean-Pierre Léaud et une multitude de stars, reste un souvenir inoubliable, tout comme le film américain de Franck-D.Gilroy : Once in Paris.

Depuis quelques années, il se consacre à l’enseignement de l’art dramatique, au Conservatoire Darius Milhaud d’Antony, et à la mise en scène, auprès de nombreuses troupes parisiennes. Là encore, son répertoire est varié, puisqu’il va d’Anouilh à Dürrenmatt, en passant par Albee, Grumberg, Ionesco, Genet, Tennessee Williams, et pour finir récemment avec René de Obaldia au Théâtre Le Berry et une reprise au Théâtre Montorgueil.

Mais il aime bien revenir de temps en temps à ses premières amours. Il a été Jean-Jacques Rousseau dans une pièce d’Annie Seurat, Hé, Messieurs ! c’est à cette émeute que la Nation doit sa liberté, au Théâtre Déjazet. Puis, il a joué Harpagon de l’Avare au Théâtre de la Mare au Diable. Deux créations importantes au Festival de Bagnolet, Celui qui pense à mal d’Eudes Renant et Bien à l’ombre des pigeons en rut d’Olivier Dague.

Il vient de reprendre le rôle de Descartes dans la pièce de Jean-Claude Brisville, L’entretien de Mr Descartes avec Mr Pascal le jeune pour le compte du Théâtre de Sarah et qu’il continuera à jouer en tournée cet automne 1999.

Depuis 1996, il accompagne la Compagnie de l’Etoile, mettant en scène deux pièces poètiques de François Brousse : La Vénus de Milo et Le poème de la Terre, et un conte philosophique : La mésaventure de Méphistophélès.