Lettre d’information
Lettre mensuelle – Janvier 2023
François Brousse
Un sage de bonne compagnie
Très bonne année 2023
Très bonne année 2023
Sagesse, amour, puissance, joie et beauté
Nouvelles éditions
Le Double Infini
Le Double Infini est une association Loi 1901 créée en novembre 2022. Elle a pour objet l’étude, la défense et la valorisation de grands auteurs de préférence contemporains, dans les domaines de la poésie, de la philosophie et du yoga, pour associer corps, souffle et pensée.
Le double infini de la métaphysique et de la beauté est sa préoccupation.
Avec l’accord de La Licorne Ailée, le Double Infini envisage entre autres la publication mensuelle d’un court extrait vidéo de cénacle de François Brousse, parmi un ensemble d’entretiens filmés entre 1990 et 1995 à Clamart. Le démarrage des publications sur une chaîne You Tube est prévu en février-mars 2023. Les mises en lignes seront annoncées dans la lettre d’information d’Un-sage-de-bonne-compagnie.
La gestion du site Un-sage-de-bonne-compagnie est désormais assurée par l’association Le Double Infini : publications, hébergement, financement, lettre d’info, etc.
Le double infini de la métaphysique et de la beauté est sa préoccupation.
Avec l’accord de La Licorne Ailée, le Double Infini envisage entre autres la publication mensuelle d’un court extrait vidéo de cénacle de François Brousse, parmi un ensemble d’entretiens filmés entre 1990 et 1995 à Clamart. Le démarrage des publications sur une chaîne You Tube est prévu en février-mars 2023. Les mises en lignes seront annoncées dans la lettre d’information d’Un-sage-de-bonne-compagnie.
Représentations poétiques
Au Théo Théâtre à Paris
du 22 janvier au 12 février 2023
Quatre soirées sont programmées au Théo Théâtre à Paris du 22 janvier au 12 février 2023, sur des textes de François Brousse et de Blaise Cendrars.
Le spectacle Vers l’ailleurs se compose de deux parties complémentaires et indépendantes.
Il est possible d’assister aux deux représentations à la suite ou à une seule.
Quatre soirées sont programmées au Théo Théâtre à Paris du 22 janvier au 12 février 2023, sur des textes de François Brousse et de Blaise Cendrars.
Le spectacle Vers l’ailleurs se compose de deux parties complémentaires et indépendantes.
Il est possible d’assister aux deux représentations à la suite ou à une seule.
Milarépa est un des plus grands poètes
du Tibet et de la Terre.
François Brousse
Entretien, Clamart, 27 avril 1988
Le formidable poète Milarépa, visionnaire et thaumaturge, a vécu sur les montagnes du Tibet entre 1052 et [1186 ?]. Il est l’ancêtre spirituel des Karmapas dont le premier, Dusoum Khyenpa, étend sa vie terrestre de 1110 à 1193.
Les Bonnets rouges en découlent. Mais l’étincelante couronne de rubis surmonte plus aisément la tête d’un poète que le front d’un ascète.
Magie noire et magie blanche
Milarépa s’était adonné à la magie et même à la magie noire et il a fini par s’adonner à la magie blanche quand il a vu un sage [Marpa] qui lui a dit : – Tu as été capable de tuer des hommes par la puissance de ta magie, mais es-tu capable de les ressusciter ?
Et l’autre a dit : – Non !
Alors le sage en question a pris le premier animal qui venait. Je crois que c’était un malheureux tigre qui passait par là, il l’a tué, après quoi, il l’a ressuscité et il a dit à Milarépa : – Tu auras le droit de tuer quand tu en feras autant !
[…] Milarépa a compris et il s’est adonné à la magie blanche. Il est devenu le plus grand poète du Tibet et en même temps le plus grand sage.
Lorsqu’il est mort, des milliers de fleurs surnaturelles sont tombées sur sa couche qui a illuminé et parfumé toute la Terre.
François Brousse
Conf. « L’Astrosophie », Perpignan, 12 avr. 1984
Magie noire et magie blanche
Milarépa s’était adonné à la magie et même à la magie noire et il a fini par s’adonner à la magie blanche quand il a vu un sage [Marpa] qui lui a dit : – Tu as été capable de tuer des hommes par la puissance de ta magie, mais es-tu capable de les ressusciter ?
Et l’autre a dit : – Non !
Alors le sage en question a pris le premier animal qui venait. Je crois que c’était un malheureux tigre qui passait par là, il l’a tué, après quoi, il l’a ressuscité et il a dit à Milarépa : – Tu auras le droit de tuer quand tu en feras autant !
[…] Milarépa a compris et il s’est adonné à la magie blanche. Il est devenu le plus grand poète du Tibet et en même temps le plus grand sage.
Lorsqu’il est mort, des milliers de fleurs surnaturelles sont tombées sur sa couche qui a illuminé et parfumé toute la Terre.
François Brousse
Conf. « L’Astrosophie », Perpignan, 12 avr. 1984
Ne t’abandonne pas aux magies qui puisent leur force dans le poison des crapauds,
le fiel des chauves‑souris, les testicules de l’âne !
La véritable magie met en œuvre les rayons du soleil et de la lune, la vertu des pierres et des plantes, la sainte science des respirations, la répétition des paroles divines et l’énergie de la pensée jetée comme la flèche d’un arc immortel.
François Brousse
La Trinosophie de l’étoile Polaire, Clamart, Éd. 1990, p. 93-100
MANUSCRIT
Je veux toucher ton cœur, sombre étoile polaire !
Je la fais frissonner sous mes fluides mains.
Comme au choc de l’aurore une cime s’éclaire,
Je franchirai des cieux l’imprenable chemin !
Mes yeux ouverts dans l’ombre illuminent les astres !
Ils jettent les pensées du rêve et de l’éther !
Mes alchimiques feux empourprent des pilastres
Énormes, dont la courbe effare les austers.
J’offre une amphore pleine de secrets sauvages,
Aux lèvres de Lilith, d’Iblis et d’Astarté.
Des millions d’oiseaux déchirent les nuages
Sur les dômes de la fantastique cité.
Mais les taureaux ailés à têtes de prophètes
Se promènent au bord des fleuves somptueux.
Ils parlent et j’entends leurs paroles parfaites
Qui vont porter la crainte au front blêmi des Dieux !
François Brousse
Vie lyrique, Clamart, Éd. la Licorne Ailée, 2006, p. 240
Je veux toucher ton cœur, sombre étoile polaire !
Je la fais frissonner sous mes fluides mains.
Comme au choc de l’aurore une cime s’éclaire,
Je franchirai des cieux l’imprenable chemin !
Mes yeux ouverts dans l’ombre illuminent les astres !
Ils jettent les pensées du rêve et de l’éther !
Mes alchimiques feux empourprent des pilastres
Énormes, dont la courbe effare les austers.
J’offre une amphore pleine de secrets sauvages,
Aux lèvres de Lilith, d’Iblis et d’Astarté.
Des millions d’oiseaux déchirent les nuages
Sur les dômes de la fantastique cité.
Mais les taureaux ailés à têtes de prophètes
Se promènent au bord des fleuves somptueux.
Ils parlent et j’entends leurs paroles parfaites
Qui vont porter la crainte au front blêmi des Dieux !
François Brousse
Vie lyrique, Clamart, Éd. la Licorne Ailée, 2006, p. 240
Mage et magicien noir s’opposent.
Le mage a développé, ouvert, épanoui le troisième œil, la flamboyante prunelle de Siva. Parfois même, le lotus à mille pétales tournoie au‑dessus de sa tête. Le mage attire sur lui et sur le monde le torrent du magnétisme divin.
Le magicien noir a nourri, exalté le centre inférieur, celui qui tressaille sous les pieds de l’humain. Ce centre, en communication avec les forces d’en bas, prend les foules par leurs passions violentes, par leur haine. Il peut déclencher d’énormes vagues d’enthousiasme guerrier.
Tout dictateur est, plus ou moins, magicien noir. Tout grand artiste confine au magisme.
Revue BMP N°126-127, octobre-novembre 1994
Mage et magicien noir s’opposent.
Le mage a développé, ouvert, épanoui le troisième œil, la flamboyante prunelle de Siva. Parfois même, le lotus à mille pétales tournoie au‑dessus de sa tête. Le mage attire sur lui et sur le monde le torrent du magnétisme divin.
Le magicien noir a nourri, exalté le centre inférieur, celui qui tressaille sous les pieds de l’humain. Ce centre, en communication avec les forces d’en bas, prend les foules par leurs passions violentes, par leur haine. Il peut déclencher d’énormes vagues d’enthousiasme guerrier.
Tout dictateur est, plus ou moins, magicien noir. Tout grand artiste confine au magisme.
Revue BMP N°126-127, octobre-novembre 1994
Par-delà le temps et l’espace, rayonne la Beauté absolue dont la splendeur se réfléchit dans les trois plans de l’univers.
La sphère matérielle, où vit corporellement le poète, n’offre que l’aspect inférieur de cette aurore cosmique. Le vrai poète se hausse à la taille des mages. Son labeur emprisonne les reflets multiples de la Beauté divine, étincelles éparses sur le frisson riant des mers ou dans les yeux des étoiles. Mais ce manteau royal ne couvre que le monde matériel.
Au-delà, dans la sphère psychique, tourbillonnent en spirales d’hallucination les génies redoutables du rêve et les faces du subconscient. Nouveau domaine conquis par le poète.
Enfin, dans les hauteurs suprêmes, les Idées éternelles se meuvent comme des fantômes sereins à travers l’azur du Verbe. Elles attendent leur ami, l’inspiré, pour lui tendre la coupe où bouillonne la poésie.
Sentiment, imagination, intuition forment les trois ailes du Poète‑Mage, dont le vol ombrage la totalité des mondes.
Par-delà le temps et l’espace, rayonne la Beauté absolue dont la splendeur se réfléchit dans les trois plans de l’univers.
La sphère matérielle, où vit corporellement le poète, n’offre que l’aspect inférieur de cette aurore cosmique. Le vrai poète se hausse à la taille des mages. Son labeur emprisonne les reflets multiples de la Beauté divine, étincelles éparses sur le frisson riant des mers ou dans les yeux des étoiles. Mais ce manteau royal ne couvre que le monde matériel.
Au-delà, dans la sphère psychique, tourbillonnent en spirales d’hallucination les génies redoutables du rêve et les faces du subconscient. Nouveau domaine conquis par le poète.
Enfin, dans les hauteurs suprêmes, les Idées éternelles se meuvent comme des fantômes sereins à travers l’azur du Verbe. Elles attendent leur ami, l’inspiré, pour lui tendre la coupe où bouillonne la poésie.
Sentiment, imagination, intuition forment les trois ailes du Poète‑Mage, dont le vol ombrage la totalité des mondes.
François Brousse
Vendre son droit d’aînesse pour un plat de lentilles !
Kabbalistiquement, les lentilles sont les verres qui nous permettent d’atteindre, microscopes et télescopes, l’infiniment petit et l’infiniment grand.
Les lentilles représentent la science expérimentale explorant les mondes tangibles.
Une autre science existe, celle qui vole dans l’intuition et l’extase vers la Conscience cosmique. La science qui fait de nous des enfants de Dieu, égaux à Dieu lui‑même, la sagesse des prophètes et des mages, la connaissance des Frères aînés !
L’homme a préféré son plat de lentilles. Il a vendu son droit d’aînesse. De quoi se plaint‑il ?
Revue BMP N°13-14, juillet-août 1984
La prière d’un homme pur s’épanouit en force démesurée. Les volcans réels, avec leur couronne de flamme, s’inclinent devant ces volcans invisibles, couronnés d’esprit.
La parole d’un mage arrête les éruptions.
Revue BMP N°39, oct. 1986
La prière d’un homme pur s’épanouit en force démesurée. Les volcans réels, avec leur couronne de flamme, s’inclinent devant ces volcans invisibles, couronnés d’esprit.
La parole d’un mage arrête les éruptions.
François Brousse
Revue BMP N°39, oct. 1986
Page d’accueil
Qui est François Brousse ?
Présentation Wikipédia
Professeur de philosophie dans le Languedoc-Roussillon, il est une figure marquante du pays.
Auteur d’une centaine d’ouvrages publiés à partir de 1938 : poésie, essais (métaphysiques, astronomiques, historiques, ésotériques), romans, théâtre et contes. Il est un précurseur des cafés philosophiques qui surgiront un peu partout en France à la fin du XXe siècle.
Poème
OPPOSITIONS OU COMPLÉMENTS
Les noirs prophètes de la Bible
Le souffle embrasé du Koran,
Les Védas aux profonds torrents
Sont pleins d’enseignements terribles.
Les cent‑huit livres du Bouddha
Grondent de puissantes stridences ;
Les ailes de Milarépa
Prennent le Cosmos dans leur danse ;
Mais, indomptés, les philosophes,
Berkeley, Voltaire, Bergson,
Hugo, dans l’ouragan des strophes,
Plus haut que les hautes leçons,
Victorieux des apostrophes
Modulent, parmi les frissons,
Leur inaltérable chanson.
18 février 1990
François Brousse
La Rosée des constellations, Éd. la Licorne Ailée, Clamart, 1991, page 204
OPPOSITIONS OU COMPLÉMENTS
Les noirs prophètes de la Bible
Le souffle embrasé du Koran,
Les Védas aux profonds torrents
Sont pleins d’enseignements terribles.
Les cent‑huit livres du Bouddha
Grondent de puissantes stridences ;
Les ailes de Milarépa
Prennent le Cosmos dans leur danse ;
Mais, indomptés, les philosophes,
Berkeley, Voltaire, Bergson,
Hugo, dans l’ouragan des strophes,
Plus haut que les hautes leçons,
Victorieux des apostrophes
Modulent, parmi les frissons,
Leur inaltérable chanson.
18 février 1990
François Brousse
La Rosée des constellations, Éd. la Licorne Ailée, Clamart, 1991, page 204