Lettre d’information

Lettre mensuelle – Juillet-Août 2023

François Brousse

Un sage de bonne compagnie

Maître à l’honneur

LE MAHATMA GANDHI

Porbandar, 2 octobre 1869 – Delhi, 30 janvier 1948

Maître à l’honneur

LE MAHATMA GANDHI

Porbandar, 2 octobre 1869 –

Delhi, 30 janvier 1948

Gandhi était un maître prodigieux. Il faisait partie […] de la cohorte des titans qui descendent des paradis sublimes, pour apporter aux hommes le feu de la lumière et de la charité.

François Brousse

Le Livre des révélations – Tome 2, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1992, p. 17       

Il est l’un des plus grands réformateurs religieux que le monde ait connus : il a prêché la non-violence et il a réussi à la faire admettre à un peuple de quatre cents millions d’hommes, ce qui est déjà une belle performance.  

 

  François Brousse
Poésie langage de l’âme, Vitrolles, Éd. de la Neuvième Licorne, 2008, p. 68 

Ce petit avocat, dans lequel vit l’âme éternelle et mystique de l’Inde, écrase de sa douceur tous les conquérants hystériques qui ravagent le monde. Gandhi, comme Bouddha, Jésus et François d’Assise, prêche la loi d’amour. Son sourire tranquille répond aux meurtrières fureurs.

Il est doux comme une colombe et simple comme un enfant. Aussi la royale Angleterre tremble‑t‑elle de crainte devant lui. On peut terrasser les lions, les tigres, tous les fauves dictateurs. Mais comment tuer un rayon ? […] Toute l’Inde vénère en Gandhi un envoyé de l’Esprit suprême. […].

Le précurseur de Gandhi, le farouche Tilak [Inde, 1856-1920], préconisait une révolution sanglante contre l’Angleterre. Cette méthode aboutissait à des bombes terroristes, jetées par ci par là. Mais elle n’obtint aucun avantage pour les Indes.

Gandhi, lui, prêche la doctrine de la désobéissance héroïque, la douceur intrépide et révoltée. Il réussira. Ce frêle anachorète brisera les chaînes pesantes qui écrasent les membres augustes de l’Inde.

François Brousse
Nostradamus ressuscité, t. 1, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1996, p. 111 

Nouvelles éditions – Mai 2023

Le non-machinisme

À une époque où le machinisme attirait l’adoration des humains, Gandhi apportait quelque chose d’inquiétant, à l’encontre de toute notre technologie : l’horreur des créations mécaniques de l’industrie humaine. 

Il déclarait que la technologie humaine était de la nature du tigre et il disait à ses amis les hindous : « Si vous chassez les Anglais tout en gardant le machinisme, c’est comme si vous chassez le tigre en conservant dans votre cœur la nature du tigre. »

Cette conception gandhienne a été grandement critiquée. J’ajoute que son ami, Rabindranath Tagore, la lui a reprochée. Rabindranath Tagore a déclaré que la technologie pouvait faire de l’homme le maître du cosmos. Il suffisait de la placer au service de l’amour. Mais l’homme actuel, loin d’être le serviteur de l’amour, semble plutôt le serviteur de la haine, de la violence et de l’ignorance. Livrer à ses mains la technologie moderne, c’est courir tout droit à la destruction de l’humanité. Nous ne le savions pas encore, mais Gandhi, avec son génie et son intuition, le savait. C’était un des éléments fondamentaux de son message. 

François Brousse
Le Livre des révélations – Tome 2, 1992

À une époque où le machinisme attirait l’adoration des humains, Gandhi apportait quelque chose d’inquiétant, à l’encontre de toute notre technologie : l’horreur des créations mécaniques de l’industrie humaine. 

Il déclarait que la technologie humaine était de la nature du tigre et il disait à ses amis les hindous : « Si vous chassez les Anglais tout en gardant le machinisme, c’est comme si vous chassez le tigre en conservant dans votre cœur la nature du tigre. »

Cette conception gandhienne a été grandement critiquée. J’ajoute que son ami, Rabindranath Tagore, la lui a reprochée. Rabindranath Tagore a déclaré que la technologie pouvait faire de l’homme le maître du cosmos. Il suffisait de la placer au service de l’amour. Mais l’homme actuel, loin d’être le serviteur de l’amour, semble plutôt le serviteur de la haine, de la violence et de l’ignorance. Livrer à ses mains la technologie moderne, c’est courir tout droit à la destruction de l’humanité. Nous ne le savions pas encore, mais Gandhi, avec son génie et son intuition, le savait. C’était un des éléments fondamentaux de son message. 

François Brousse
Le Livre des révélations – Tome 2, 1992

Cénacle vidéo – Entretien avec François Brousse 

Mise en ligne

Juillet-Août 2023

Nouvelle vidéo (1h27) 

Le Roi du monde

Conférence du 2 mars 1989, Perpignan

La Licorne Ailée publie régulièrement, sur la chaîne YouTube  qu’elle a récemment créée, des conférences intégrales de François Brousse.

L’amour et la non-violence 

Un autre élément fondamental, c’est la non‑violence. Elle a ceci de particulier qu’elle se montre à la fois active et passive. 

 Il ne s’agit pas de s’incliner en bêlant comme un agneau qu’on va sacrifier. Il s’agit de s’opposer au mal, c’est là le curieux de la non‑violence, avec d’autres armes que le mal. L’arme la plus puissante se nomme l’amour.  

Comme il l’a dit maintes et maintes fois : 

– Si la haine résiste à votre amour, c’est que la flamme de l’amour n’est pas assez brûlante pour brûler le côté coriace de la haine.

Et il déclarait qu’il fallait augmenter son amour jusqu’à l’infini. Il affirmait que l’on doit donner sa vie, non pas même pour le salut du monde, mais pour celui de quelques idées et de quelques humains. Dans le dilemme être tué ou être tueur, Gandhi préfère être tué. Dans le dilemme être crucifié ou être crucifieur, il préfère être crucifié. Voilà en quoi consiste la non‑violence que l’on a taxé de lâcheté. Or, loin d’être une lâcheté, c’est, au contraire, le suprême courage. Lorsque vous êtes attaqués, rien n’est plus simple que de répondre. N’importe qui garde au fond de lui‑même un instinct de conservation et, tôt ou tard, il répond à l’agression extérieure. Il est beaucoup plus difficile de dominer cette puissance, ce dynamisme agressif en nous, et de répondre à la haine par l’amour. Il y faut une maîtrise de soi absolument exceptionnelle. Nous pouvons voir, dans Gandhi, ce courage.

Il disait d’ailleurs lui‑même que, s’il avait à choisir entre la passivité et le combat armé contre l’injustice, il choisirait le combat armé. Mais il pensait que la lutte marque l’animal et que la nature essentielle de l’homme, c’est l’amour et la non‑violence. 

François Brousse
Le Livre des révélations, t. I, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1992, p. 48-49 

 

Un autre élément fondamental, c’est la non‑violence.

Elle a ceci de particulier qu’elle se montre à la fois active et passive.

Il ne s’agit pas de s’incliner en bêlant comme un agneau qu’on va sacrifier. Il s’agit de s’opposer au mal, c’est là le curieux de la non‑violence, avec d’autres armes que le mal. L’arme la plus puissante se nomme l’amour.  

Comme il l’a dit maintes et maintes fois : 

– Si la haine résiste à votre amour, c’est que la flamme de l’amour n’est pas assez brûlante pour brûler le côté coriace de la haine.

Et il déclarait qu’il fallait augmenter son amour jusqu’à l’infini. Il affirmait que l’on doit donner sa vie, non pas même pour le salut du monde, mais pour celui de quelques idées et de quelques humains. Dans le dilemme être tué ou être tueur, Gandhi préfère être tué. Dans le dilemme être crucifié ou être crucifieur, il préfère être crucifié. Voilà en quoi consiste la non‑violence que l’on a taxé de lâcheté. Or, loin d’être une lâcheté, c’est, au contraire, le suprême courage. Lorsque vous êtes attaqués, rien n’est plus simple que de répondre. N’importe qui garde au fond de lui‑même un instinct de conservation et, tôt ou tard, il répond à l’agression extérieure. Il est beaucoup plus difficile de dominer cette puissance, ce dynamisme agressif en nous, et de répondre à la haine par l’amour. Il y faut une maîtrise de soi absolument exceptionnelle. Nous pouvons voir, dans Gandhi, ce courage.

Il disait d’ailleurs lui‑même que, s’il avait à choisir entre la passivité et le combat armé contre l’injustice, il choisirait le combat armé. Mais il pensait que la lutte marque l’animal et que la nature essentielle de l’homme, c’est l’amour et la non‑violence. 

François Brousse
Le Livre des révélations, t. I, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1992, p. 48-49 

 

Le jeûne

En 1947, au moment de l’indépendance de l’Inde, l’Hindoustan et le Pakistan ont brisé l’immense pays qui avait gardé son unité sous la domination anglaise. D’un côté, les musulmans, de l’autre côté, les hindous, et des haines qui hurlaient depuis Tamerlan se sont immédiatement déchaînées. 

Des centaines de milliers de morts s’entassèrent : les hindous massacraient les musulmans, les musulmans massacraient les hindous. Alors, que fit Gandhi ? Il proclama que, puisque ses frères étaient saisis par le néant et la tuerie, lui, il allait jeûner jusqu’à ce que mort s’en suive. Il a donc commencé un jeûne absolu, déclarant que tant que les armes ne seraient pas tombées des mains sanglantes des combattants, il continuerait son jeûne. Et l’on ne pouvait pas mettre en doute sa parole. Alors, on assista à un spectacle unique dans l’histoire du monde, et aucune légende dorée ne relate pareil miracle. Les chefs hindous et les chefs musulmans se réconcilièrent et ils vinrent autour du lit de Gandhi, le suppliant avec pleurs d’arrêter son jeûne avant que la mort ne le prenne dans sa griffe.

C’est peut‑être le prodige le plus extraordinaire qui soit. Multiplier des pains n’est rien à côté de cela. Je pourrais même dire, ressusciter des morts n’est rien à côté de cela ; car il a rénové l’âme de toute une nation et arrêté les monstres belliqueux de la destruction et de la violence. 

Je n’avais donc pas tort de mettre Gandhi sur le même plan que Jésus, Krishna et Bouddha.
 

François Brousse

Le Livre des révélations, t. 2, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1992 

Le jeûne

En 1947, au moment de l’indépendance de l’Inde, l’Hindoustan et le Pakistan ont brisé l’immense pays qui avait gardé son unité sous la domination anglaise. D’un côté, les musulmans, de l’autre côté, les hindous, et des haines qui hurlaient depuis Tamerlan se sont immédiatement déchaînées. 

Des centaines de milliers de morts s’entassèrent : les hindous massacraient les musulmans, les musulmans massacraient les hindous. Alors, que fit Gandhi ? Il proclama que, puisque ses frères étaient saisis par le néant et la tuerie, lui, il allait jeûner jusqu’à ce que mort s’en suive. Il a donc commencé un jeûne absolu, déclarant que tant que les armes ne seraient pas tombées des mains sanglantes des combattants, il continuerait son jeûne. Et l’on ne pouvait pas mettre en doute sa parole. Alors, on assista à un spectacle unique dans l’histoire du monde, et aucune légende dorée ne relate pareil miracle. Les chefs hindous et les chefs musulmans se réconcilièrent et ils vinrent autour du lit de Gandhi, le suppliant avec pleurs d’arrêter son jeûne avant que la mort ne le prenne dans sa griffe.

C’est peut‑être le prodige le plus extraordinaire qui soit. Multiplier des pains n’est rien à côté de cela. Je pourrais même dire, ressusciter des morts n’est rien à côté de cela ; car il a rénové l’âme de toute une nation et arrêté les monstres belliqueux de la destruction et de la violence. 

Je n’avais donc pas tort de mettre Gandhi sur le même plan que Jésus, Krishna et Bouddha.
 

François Brousse

Le Livre des révélations, t. 2, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1992 

La vérité, c’est Dieu 

À côté de la non‑violence et du refus du machinisme, Gandhi avait apporté une autre méthode, également magnifique : la sincérité. 

Ne jamais mentir, ne jamais prononcer une parole qui ne soit conforme à la vérité, mais aussi ne jamais se mentir à soi‑même. Il faut aboutir à une pleine et totale lucidité. Lorsque nous voulons agir, lorsque nous parlons, grouillent en nous une multitude de motivations. Il faut les examiner et voir si elles sont dominées avec la grande loi éthique, la loi de la vérité.

Il allait jusqu’à dire : « Dieu, c’est la Vérité. » Puis, quelques années après, il a retourné le problème et il a dit : « La Vérité, c’est Dieu. »

Ne jamais se mentir à soi, c’est extrêmement difficile, parce que nous hébergeons deux complexes aussi puissants l’un que l’autre, bien que magnifiquement contradictoires. C’est l’attitude de supériorité et le complexe d’infériorité. Par exemple, nous conservons, au fond de nous‑mêmes, une opinion extrêmement flatteuse de nous, ce qui fait que la plupart de nos actes ou de nos paroles sont considérés par nous comme excellents. Nous affirmons que nous avons toujours raison et nous ne démordons pas de cet égoïsme fondamental qui est, en même temps, une espèce d’illusion et de chimère permanentes. Être capable de se considérer soi­-même comme un étranger, devenir, en quelque sorte, le témoin impartial de soi, cela fait partie du message de Gandhi.

Un autre aspect, non moins inquiétant, se révèle, c’est le complexe d’infériorité. Au lieu de nous voir tel que nous sommes, nous voulons nous voir, au contraire, par excès de modestie, pires, plus dangereux, plus criminels et nous cherchons, au fond de notre être inconscient, des racines ignobles à nos gestes les plus nobles. Sigmund Freud nous a ouvert cette voie à la fois exaltante et dangereuse. Gandhi nous avait déjà mis en garde contre cela. Nous ne devons pas nous considérer comme des criminels ni comme des saints infaillibles, mais comme des hommes à la recherche de la vérité qui est la nature même de Dieu. Nous devons donc savoir très exactement ce qui se passe en nous et nous regarder, sans amour et sans haine, avec une impartialité absolue et totale.

François Brousse
Le Livre des révélations, t. 2, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1992 

 

À côté de la non‑violence et du refus du machinisme, Gandhi avait apporté une autre méthode, également magnifique : la sincérité. 

Ne jamais mentir, ne jamais prononcer une parole qui ne soit conforme à la vérité, mais aussi ne jamais se mentir à soi‑même. Il faut aboutir à une pleine et totale lucidité. Lorsque nous voulons agir, lorsque nous parlons, grouillent en nous une multitude de motivations. Il faut les examiner et voir si elles sont dominées avec la grande loi éthique, la loi de la vérité.

Il allait jusqu’à dire : « Dieu, c’est la Vérité. » Puis, quelques années après, il a retourné le problème et il a dit : « La Vérité, c’est Dieu. »

Ne jamais se mentir à soi, c’est extrêmement difficile, parce que nous hébergeons deux complexes aussi puissants l’un que l’autre, bien que magnifiquement contradictoires. C’est l’attitude de supériorité et le complexe d’infériorité. Par exemple, nous conservons, au fond de nous‑mêmes, une opinion extrêmement flatteuse de nous, ce qui fait que la plupart de nos actes ou de nos paroles sont considérés par nous comme excellents. Nous affirmons que nous avons toujours raison et nous ne démordons pas de cet égoïsme fondamental qui est, en même temps, une espèce d’illusion et de chimère permanentes. Être capable de se considérer soi­-même comme un étranger, devenir, en quelque sorte, le témoin impartial de soi, cela fait partie du message de Gandhi.

Un autre aspect, non moins inquiétant, se révèle, c’est le complexe d’infériorité. Au lieu de nous voir tel que nous sommes, nous voulons nous voir, au contraire, par excès de modestie, pires, plus dangereux, plus criminels et nous cherchons, au fond de notre être inconscient, des racines ignobles à nos gestes les plus nobles. Sigmund Freud nous a ouvert cette voie à la fois exaltante et dangereuse. Gandhi nous avait déjà mis en garde contre cela. Nous ne devons pas nous considérer comme des criminels ni comme des saints infaillibles, mais comme des hommes à la recherche de la vérité qui est la nature même de Dieu. Nous devons donc savoir très exactement ce qui se passe en nous et nous regarder, sans amour et sans haine, avec une impartialité absolue et totale.

François Brousse
Le Livre des révélations, t. 2, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1992 

 

Le culte de la vache

Autre scandale pour l’européen. Un peuple entier préfère mourir de faim plutôt que de manger ses vaches et, de façon générale, toute nourriture carnée !

Ce fanatisme paraît au philosophe une merveille de noblesse. Choisir la mort plutôt que de faire saigner la vie universelle ! On peut, sans partager une telle hauteur d’âme, la comprendre et l’admirer.

D’autre part, le respect de la vache, aux yeux de Gandhi, symbolise la compassion pour nos frères inférieurs : les animaux. La forme bovine résume la vie animale tout entière. Il convient de les traiter avec tendresse, avec amour. La morale divine défend de les livrer aux gourmands, aux vivisecteurs, aux brutes. Une étincelle sublime palpite dans l’homme et dans l’animal…

 

François Brousse
Nostradamus ressuscité, t. II, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1997, p. 257

Le culte de la vache

Autre scandale pour l’européen. Un peuple entier préfère mourir de faim plutôt que de manger ses vaches et, de façon générale, toute nourriture carnée !

Ce fanatisme paraît au philosophe une merveille de noblesse. Choisir la mort plutôt que de faire saigner la vie universelle ! On peut, sans partager une telle hauteur d’âme, la comprendre et l’admirer.

D’autre part, le respect de la vache, aux yeux de Gandhi, symbolise la compassion pour nos frères inférieurs : les animaux. La forme bovine résume la vie animale tout entière. Il convient de les traiter avec tendresse, avec amour. La morale divine défend de les livrer aux gourmands, aux vivisecteurs, aux brutes. Une étincelle sublime palpite dans l’homme et dans l’animal…

 

François Brousse
Nostradamus ressuscité, t. II, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1997, p. 257

La chasteté 

À cette trilogie s’ajoute un nouvel élément bien plus contestable que les trois autres. Ces derniers s’avèrent prodigieux, car, pour les réaliser, il faudrait être un surhomme. Tel n’est pas du tout l’avis de Gandhi qui déclare que, pour les manifester, il suffit simplement d’être un homme. L’homme est, en quelque sorte, le sanctuaire où Dieu parle. Saint Paul l’avait déjà dit : – Savez‑vous que vous êtes le temple du Seigneur et que l’Éternel Dieu habite dans vos cœurs ?

Gandhi a proclamé cette sentence, comme d’ailleurs tous les grands maîtres de toutes les époques, à travers toutes les humanités.

Que faut‑il faire ? Ce quatrième élément se réalise par la chasteté absolue. Nous ne sommes peut‑être pas obligés d’admettre une telle rigueur. Il prétend que l’homme doit aboutir à maîtriser complètement son appétit sensuel et il affirme que les membres d’un couple ne doivent s’approcher que dans un but très précis : la procréation. Cette théorie peut nous paraître singulièrement primaire, singulièrement réactionnaire et, si elle est valable pour les hindous ou, d’une manière générale, pour les orientaux, elle ne semble guère capable de séduire le monde occidental. Je vous donne quand même le message de Gandhi dans toute sa pureté. Lui‑même, dans son adolescence, avait été terriblement attiré par les délices de la chair. Il a su s’en détacher et il est devenu d’une chasteté farouche. 

François Brousse
Le Livre des révélations, t. 2, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1992

La mort du Mahatma Gandhi

À Vinobâ, héritier prédestiné de Gandhi, au nouveau messager de la lumière éternelle.

La lumière du monde est éteinte,
L’astre vient de mourir
Le firmament exhale ses plaintes
Du zénith au nadir.

Car l’homme qui brandissait la flamme
La flamme de l’amour,
L’inspiré, l’apôtre, la Grande Ame,
A quitté notre jour…

Il est mort saintement sur les cimes,
Pour l’Inde et l’Univers,
Abattu par la balle du crime
Sous les grands cieux ouverts.

Et les siècles verront sur la Terre
De sang illuminée,
Se dresser, autre Christ solitaire,
Le Juste assassiné.

François Brousse
La Mort du Mahatma Gandhi, Vitrolles, Éd. de la Neuvième Licorne, 2008

La mort du Mahatma Gandhi

À Vinobâ, héritier prédestiné de Gandhi, au nouveau messager de la lumière éternelle.

La lumière du monde est éteinte,
L’astre vient de mourir
Le firmament exhale ses plaintes
Du zénith au nadir.

Car l’homme qui brandissait la flamme
La flamme de l’amour,
L’inspiré, l’apôtre, la Grande Ame,
A quitté notre jour…

Il est mort saintement sur les cimes,
Pour l’Inde et l’Univers,
Abattu par la balle du crime
Sous les grands cieux ouverts.

Et les siècles verront sur la Terre
De sang illuminée,
Se dresser, autre Christ solitaire,
Le Juste assassiné.

François Brousse
La Mort du Mahatma Gandhi, Vitrolles, Éd. de la Neuvième Licorne, 2008

MANUSCRIT

Ô Gandhi, lumière éternelle,
Bénis le cœur des continents !
Puissant cygne, au vent de ton aile
Éteins les flambeaux délirants !
Sur la pâle Terre qui souffre
Ramène des sources du gouffre
L’Amour, ce volcan rayonnant !

Si bien que l’Inde triomphale
Avec ses fleuves éclatants
Sous la lumière et les rafales
Devient ton vrai corps, ô titan !
Là vibre la vie surhumaine !
Qui coule en brûlante fontaine
Où boivent l’abîme et le temps !

Ton corps, que la flamme dévore,
En cendre féconde réduit
Est une semence d’aurore
Aux flancs palpitants de la nuit.
Envolé en pâle poussière
Il baigne l’Inde tout entière
Sous tes atomes éblouis.

François Brousse
La Mort du Mahatma Gandhi, Vitrolles, Éd. de la Neuvième Licorne, 2008

Ô Gandhi, lumière éternelle,
Bénis le cœur des continents !
Puissant cygne, au vent de ton aile
Éteins les flambeaux délirants !
Sur la pâle Terre qui souffre
Ramène des sources du gouffre
L’Amour, ce volcan rayonnant !

Si bien que l’Inde triomphale
Avec ses fleuves éclatants
Sous la lumière et les rafales
Devient ton vrai corps, ô titan !
Là vibre la vie surhumaine !
Qui coule en brûlante fontaine
Où boivent l’abîme et le temps !

Ton corps, que la flamme dévore,
En cendre féconde réduit
Est une semence d’aurore
Aux flancs palpitants de la nuit.
Envolé en pâle poussière
Il baigne l’Inde tout entière
Sous tes atomes éblouis.

François Brousse
La Mort du Mahatma Gandhi, Vitrolles, Éd. de la Neuvième Licorne, 2008

Gandhi consacra l’essentiel de sa vie à la libération de l’Inde. Il fut considéré par les Hindous comme l’incarnation de Brahma dont le titre Mahatma, la grande âme, lui fut appliqué par 400 millions d’humains.

François Brousse
Nostradamus ressuscité, t. III, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1998, p. 327

Gandhi consacra l’essentiel de sa vie à la libération de l’Inde. Il fut considéré par les Hindous comme l’incarnation de Brahma dont le titre Mahatma, la grande âme, lui fut appliqué par 400 millions d’humains.

François Brousse
Nostradamus ressuscité, t. III, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1998, p. 327

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Qui est François Brousse ?

François Brousse (1913-1995) amorce dès son plus jeune âge une créativité poétique hors du commun et laisse à la postérité plus de cinq mille poèmes.
Professeur de philosophie dans le Languedoc-Roussillon, il est une figure marquante du pays. Doté d’un esprit encyclopédique, il est l’auteur d’une centaine d’ouvrages : poèmes, romans, contes et essais (exégèse, histoire, astronomie, métaphysique, ésotérisme). Humaniste d’une profonde culture, il montre un intérêt insatiable pour l’art et la philosophie.

Présentation Wikipédia

Professeur de philosophie dans le Languedoc-Roussillon, il est une figure marquante du pays.

Auteur d’une centaine d’ouvrages publiés à partir de 1938 : poésie, essais (métaphysiques, astronomiques, historiques, ésotériques), romans, théâtre et contes. Il est un précurseur des cafés philosophiques qui surgiront un peu partout en France à la fin du XXe siècle.

Poème

GANDHI

Les grands maîtres divins apportent sur le globe

L’étoile de l’amour comme un clair étendard.

Dans la plainte des mers, la blanche Porbandar,

Te vit naître, ô géant dont le front soutient l’aube

 

Tu portes, dans les plis mystiques de ta robe,

L’horreur du machinisme aux monstrueux hasards,

La chasteté, pareille à l’œil du léopard

Dont l’éclair sidéral dans la nuit se dérobe.

 

Comme Sakya‑Mouni qui murmurait : « Aimons ! »

Comme Jésus tué sur les hauteurs des monts,

Par la Non‑Violence, intrépide guerrière,

 

Tu délivres ton peuple, et, soleil exalté,

Tu meurs, assassiné dans l’ombre des prières,

Pour Dieu, pour la lumière et pour l’humanité.  

François Brousse

Voltiges et Vertiges, dans Œuvres poétiques, t. II, Clamart,  Éd. La Licorne Ailée, 1988, p. 144

GANDHI

Les grands maîtres divins apportent sur le globe

L’étoile de l’amour comme un clair étendard.

Dans la plainte des mers, la blanche Porbandar,

Te vit naître, ô géant dont le front soutient l’aube

 

Tu portes, dans les plis mystiques de ta robe,

L’horreur du machinisme aux monstrueux hasards,

La chasteté, pareille à l’œil du léopard

Dont l’éclair sidéral dans la nuit se dérobe.

 

Comme Sakya‑Mouni qui murmurait : « Aimons ! »

Comme Jésus tué sur les hauteurs des monts,

Par la Non‑Violence, intrépide guerrière,

 

Tu délivres ton peuple, et, soleil exalté,

Tu meurs, assassiné dans l’ombre des prières,

Pour Dieu, pour la lumière et pour l’humanité.  

François Brousse

Voltiges et Vertiges, dans Œuvres poétiques, t. II, Clamart,  Éd. La Licorne Ailée, 1988, p. 144

 


 

 

 

 

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