Lettre d’information

Lettre mensuelle – Juin 2023

François Brousse

Un sage de bonne compagnie

Thème à l’honneur

MÉTEMPSYCOSE

Thème à l’honneur

LA MÉTEMPSYCOSE

L’être humain, dans son âme, contient le libre arbitre, reflet terrestre de la toute‑puis­sance céleste. Il peut agir, penser et parler comme un humain, et il revient sous la forme humaine, dans la filière des réincarnations ; il peut agir, penser et crier comme un animal, et il revient sous la forme animale, par la filière des métempsycoses ; il peut agir, penser et parler comme un archange, et il rentre dans la sphère des Idées, tel un fils de roi revenant au palais de ses pères.

François Brousse

« Les trésors du temple de Salomon » dans Revue BMP N°28, oct. 1985   

  

  

 

L’enseignement de François Brousse  

 

Un contradicteur m’a récemment reproché de n’apporter rien de nouveau. Mon message serait un simple condensé des révélations divulguées par Helena Petrovna Blavatsky, Annie Besant et Leadbeater.

J’ai beaucoup d’admiration et de sympathie pour ces trois maîtres, mais mon enseignement est entièrement nouveau. Les théosophistes se contentent de préconiser le végétarisme, moi j’en fais un des quatre axes fondamentaux de la conquête de l’illumination. Les trois autres axes étant la sagesse, l’amour et la beauté. En un mot, je prétends qu’il est impossible d’atteindre la libération tant que l’on est carnivore.

Un autre pétale de mon enseignement est la transmigration des âmes, avec comme corollaire la métempsycose.

Pourquoi les uns sont malheureux, les autres heureux. Pourquoi les uns naissent avec un esprit harmonieux, les autres avec des tares physiques ou morales. C’est le retentissement de leurs existences antérieures.

Une telle explication jette une merveilleuse lumière sur la destinée humaine mais n’éclaire nullement la destinée animale. Pourquoi certains animaux naissent‑ils dans des familles humaines qui les entourent d’affection et de tendresse ? Pourquoi certains autres sont‑ils livrés à la faim, à l’angoisse, aux mauvais traitements, à la vivisection ? Si Dieu est la justice absolue, il faut que les malheureuses bêtes aient mérité leur sort tragique.

Mais pour être responsable, il faut être libre. Or, l’homme est le seul être doté de ce talisman redoutable et sacré : la LIBERTÉ ! Donc, les animaux malheureux ont déjà vécu en tant qu’homme sur cette terre ou dans une autre planète de l’espace infini. […]

Je suis venu sur terre pour de multiples missions et pour, notamment, rappeler cette vérité éternelle qui choque la vanité des Occidentaux.

Le recul de l’Occident est probablement un legs du christianisme qui ose refuser une âme aux animaux, les livrant ainsi à l’atroce cruauté des êtres humains. Les animaux étant sans âme, ils sont considérés comme de vulgaires objets. Cette abomination provient d’une religion d’amour et qui n’est en vérité qu’une religion de haine et d’ignorance.

Être carnivore, c’est se relier au réseau de cruauté qui torture et détruit les animaux, ces créations de Dieu. Nous pactisons alors avec des forces rétrogrades qui veulent augmenter la souffrance et la dégradation morale de l’univers. Dans cette optique, le végétarisme reste un incomparable moyen de purification. Les carnivores, avec leur lourde charge d’incompréhension et de férocité, sont incapables de boire au breuvage divin de l’illumination. […]

François Brousse
« Réponse à un contradicteur » dans Revue BMP N°50, oct. 1987 

Nouvelles éditions – Mai 2023

Lorsque les vivants, après d’indicibles épreuves, ont atteint le stade humain, il ne leur reste plus qu’à suivre les lois morales – identiques dans toutes les religions – pour se libérer du cycle des réincarnations. Mais des obstacles terribles se dressent devant l’esprit. (Suite ci-dessous)

Le courant noir du monde, que les hommes ont appelé tour à tour Apophis, Arihman, Cernurmos, Loki, Satan, Yblis, lui tend des embûches fascinantes. Il arbore tous les prestiges de l’orgueil et de la puissance. La pitié lui semble une duperie, la générosité une faiblesse, l’humanité une imbécillité. Il se drape dans le culte de la force cruelle, génératrice de grandeur. Il a une sorte de beauté sombre, dont beaucoup d’âmes sont empoisonnées. Il inspire des messagers démoniaques, propagateurs de son évangile de destruction. […] Néron, Caligula, Héliogabale, Attila, Timûr, Gengis Khân, paraissent avoir été, dans l’histoire des hommes, des messagers de ténèbres, des Christs sataniques. L’histoire moderne et surtout celle de la Teutonie, pullule en exemples analogues.

Or les malheureux aveugles qui suivent ces apôtres de la mort abdiquent, par cela même, leur dignité humaine. Ils tombent au niveau mental des animaux, dont la loi est précisément la lutte pour la vie. Ils renoncent sans trembler à leur figure d’homme et le trépas ne fait que rétablir l’équilibre rompu en jetant des volontés sauvages dans le corps matériel des bêtes. Là, ils se purifient dans les souffrances pour revenir, encore au stade humain, où la grande épreuve recommencera.

La métempsycose, affirmée solennellement par les brahmes, les mages, les pythagoriciens et les druides, n’est pas une croyance barbare née dans le sang et le chaos, elle est le destin terrible mais purificateur qui attend les adorateurs d’Arihman. Platon, cette lumière, cette colonne, cette cime de la philosophie, ne rougissait pas de croire à la métempsycose. Empédocle d’Agrigente, que les citoyens de sa ville vénérè­rent comme un dieu, professait cette foi avant Platon. Et tous les sages de l’Inde y croyaient avant Empédocle d’Agrigente. La métempsycose brille, souveraine vérité, dans la profondeur des cryptes occultes.

François Brousse
La Coupe d’Ogmios, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1993, p. 71 

Lorsque les vivants, après d’indicibles épreuves, ont atteint le stade humain, il ne leur reste plus qu’à suivre les lois morales – identiques dans toutes les religions – pour se libérer du cycle des réincarnations. Mais des obstacles terribles se dressent devant l’esprit.

Le courant noir du monde, que les hommes ont appelé tour à tour Apophis, Arihman, Cernurmos, Loki, Satan, Yblis, lui tend des embûches fascinantes. Il arbore tous les prestiges de l’orgueil et de la puissance. La pitié lui semble une duperie, la générosité une faiblesse, l’humanité une imbécillité. Il se drape dans le culte de la force cruelle, génératrice de grandeur. Il a une sorte de beauté sombre, dont beaucoup d’âmes sont empoisonnées. Il inspire des messagers démoniaques, propagateurs de son évangile de destruction. […] Néron, Caligula, Héliogabale, Attila, Timûr, Gengis Khân, paraissent avoir été, dans l’histoire des hommes, des messagers de ténèbres, des Christs sataniques. L’histoire moderne et surtout celle de la Teutonie, pullule en exemples analogues.

Or les malheureux aveugles qui suivent ces apôtres de la mort abdiquent, par cela même, leur dignité humaine. Ils tombent au niveau mental des animaux, dont la loi est précisément la lutte pour la vie. Ils renoncent sans trembler à leur figure d’homme et le trépas ne fait que rétablir l’équilibre rompu en jetant des volontés sauvages dans le corps matériel des bêtes. Là, ils se purifient dans les souffrances pour revenir, encore au stade humain, où la grande épreuve recommencera.

La métempsycose, affirmée solennellement par les brahmes, les mages, les pythagoriciens et les druides, n’est pas une croyance barbare née dans le sang et le chaos, elle est le destin terrible mais purificateur qui attend les adorateurs d’Arihman. Platon, cette lumière, cette colonne, cette cime de la philosophie, ne rougissait pas de croire à la métempsycose. Empédocle d’Agrigente, que les citoyens de sa ville vénérè­rent comme un dieu, professait cette foi avant Platon. Et tous les sages de l’Inde y croyaient avant Empédocle d’Agrigente. La métempsycose brille, souveraine vérité, dans la profondeur des cryptes occultes. 

François Brousse
La Coupe d’Ogmios, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1993, p. 71 

Cénacle vidéo – Entretien avec François Brousse 

Mise en ligne – Juin 2023

Pythagore et le lion aveugle 

Pythagore, qui était un des plus grands sages de son époque et probablement de tous les temps, reconnaissait, dans un vieux lion aveugle qui suivait un forain ambulant, très exactement un roi qu’il avait connu il y avait environ vingt ans. 

Or Pythagore n’était pas un être à dédaigner. C’est non seulement l’inventeur des mathématiques mais aussi de toute la philosophie occidentale et nous pouvons reconnaître en lui un maître, un clairvoyant et un sage du plus haut degré.

François Brousse
Les Mystères de la mort, Paris, La Licorne Ailée, 2022, p. 182 

 

Pythagore, qui était un des plus grands sages de son époque et probablement de tous les temps, reconnaissait, dans un vieux lion aveugle qui suivait un forain ambulant, très exactement un roi qu’il avait connu il y avait environ vingt ans. 

Or Pythagore n’était pas un être à dédaigner. C’est non seulement l’inventeur des mathématiques mais aussi de toute la philosophie occidentale et nous pouvons reconnaître en lui un maître, un clairvoyant et un sage du plus haut degré.

François Brousse
Les Mystères de la mort, Paris, La Licorne Ailée, 2022, p. 182 

 

La pince qui rougit dans le brasier hideux

Est faite du duc d’Albe et de Philippe Deux.

Victor Hugo

« Ce que dit la bouche d’ombre », Les Contemplations

Le duc d’Albe a commis d’effroyables massacres chez les Hollandais et Philippe II est un prince d’un terrorisme et d’une sorte de fanatisme absolument invraisemblables. Là, quelque chose de nouveau apparaît. Hugo nous déclare que nous pouvons tomber non seulement parmi les animaux mais encore parmi les végétaux, et même au-delà, à l’intérieur des pierres et même au-delà ; ce qui est un élément nouveau de Hugo, de sa révélation, c’est que tous les objets manufacturés, tous les objets fabriqués par l’homme contiennent des âmes.

Au point de vue scientifique – entre guillemets – tous les objets sont composés d’atomes. On peut dire que l’atome lui-même est un être vivant, qu’il possède une conscience, une mémoire, une volonté, une intelligence, ce qui fait que n’importe quel objet est chargé d’âme, de pensée et d’intelligence.

Les hindous affirment qu’à Brindaban, tous les objets sont remplis d’âmes et que, par exemple, ce chien que vous voyez en train de veiller soigneusement sur la tombe d’un sage est un disciple de celui-ci. Il est venu pour se purifier et pour atteindre à la connaissance. Tout ceci me paraît assez vrai. Ils vont même jusqu’à dire que ce qui se trouve dans les arbres représente également des sages qui, par le rayonnement même de la présence d’un grand Maître – par exemple Krishna –, peuvent aboutir à l’illumination. La théorie de Hugo est beaucoup plus grave qu’on ne l’imagine parce qu’il admet que tout est plein d’âmes. « Tout vit. Tout est plein d’âmes. » Et il va essayer de l’expliquer dans un texte des Contemplations :

Et tout, bête, arbre et roche, étant vivant sur terre,

Tout est monstre, excepté l’homme, esprit solitaire.

L’âme que sa noirceur chasse du firmament
Descend dans les degrés divers du châtiment
Selon que plus ou moins d’obscurité la gagne.
L’homme en est la prison, la bête en est le bagne,
L’arbre en est le cachot, la pierre en est l’enfer.
Le ciel d’en haut, le seul qui soit splendide et clair,
La suit des yeux dans l’ombre, et, lui jetant l’aurore,
Tâche, en la regardant, de l’attirer encore.
Ô chute ! dans la bête, à travers les barreaux
De l’instinct, obstruant de pâles soupiraux,
Ayant encor la voix, l’essor et la prunelle,
L’âme entrevoit de loin la lueur éternelle ;
Dans l’arbre elle frissonne, et, sans jour et sans yeux,
Sent encor dans le vent quelque chose des cieux ;
Dans la pierre elle rampe, immobile, muette,
Ne voyant même plus l’obscure silhouette
Du monde qui s’éclipse et qui s’évanouit,
Et face à face avec son crime dans la nuit.
L’âme en ces trois cachots traîne sa faute noire.
Comme elle en a la forme, elle en a la mémoire ;
Elle sait ce qu’elle est ; et, tombant sans appuis,
Voit la clarté décroître à la paroi du puits ;
Elle assiste à sa chute ; et, dur caillou qui roule,
Pense : Je suis Octave ; et, vil chardon qu’on foule,
Crie au talon : Je suis Attila le géant ;
Et, ver de terre au fond du charnier, et rongeant
Un crâne infect et noir, dit : Je suis Cléopâtre.
Et, hibou, malgré l’aube, ours, en bravant le pâtre,
Elle accomplit la loi qui l’enchaîne d’en haut ;
Pierre, elle écrase ; épine, elle pique ; il le faut.
Le monstre est enfermé dans son horreur vivante.
Il aurait beau vouloir dépouiller l’épouvante ;
Il faut qu’il reste horrible et reste châtié ;
Ô mystère ! Le tigre a peut-être pitié ! […]

Poème de Victor Hugo
« Ce que dit la bouche d’ombre », Les Contemplations

François Brousse
Les Mystères de la mort, Paris, La Licorne Ailée, 2022, p. 368-370 

La pince qui rougit dans le brasier hideux

Est faite du duc d’Albe et de Philippe Deux.

Victor Hugo
« Ce que dit la bouche d’ombre », Les Contemplations

Le duc d’Albe a commis d’effroyables massacres chez les Hollandais et Philippe II est un prince d’un terrorisme et d’une sorte de fanatisme absolument invraisemblables. Là, quelque chose de nouveau apparaît. Hugo nous déclare que nous pouvons tomber non seulement parmi les animaux mais encore parmi les végétaux, et même au-delà, à l’intérieur des pierres et même au-delà ; ce qui est un élément nouveau de Hugo, de sa révélation, c’est que tous les objets manufacturés, tous les objets fabriqués par l’homme contiennent des âmes.

Au point de vue scientifique – entre guillemets – tous les objets sont composés d’atomes. On peut dire que l’atome lui-même est un être vivant, qu’il possède une conscience, une mémoire, une volonté, une intelligence, ce qui fait que n’importe quel objet est chargé d’âme, de pensée et d’intelligence.

Les hindous affirment qu’à Brindaban, tous les objets sont remplis d’âmes et que, par exemple, ce chien que vous voyez en train de veiller soigneusement sur la tombe d’un sage est un disciple de celui-ci. Il est venu pour se purifier et pour atteindre à la connaissance. Tout ceci me paraît assez vrai. Ils vont même jusqu’à dire que ce qui se trouve dans les arbres représente également des sages qui, par le rayonnement même de la présence d’un grand Maître – par exemple Krishna –, peuvent aboutir à l’illumination. La théorie de Hugo est beaucoup plus grave qu’on ne l’imagine parce qu’il admet que tout est plein d’âmes. « Tout vit. Tout est plein d’âmes. » Et il va essayer de l’expliquer dans un texte des Contemplations :

Et tout, bête, arbre et roche, étant vivant sur terre,

Tout est monstre, excepté l’homme, esprit solitaire.

L’âme que sa noirceur chasse du firmament
Descend dans les degrés divers du châtiment
Selon que plus ou moins d’obscurité la gagne.
L’homme en est la prison, la bête en est le bagne,
L’arbre en est le cachot, la pierre en est l’enfer.
Le ciel d’en haut, le seul qui soit splendide et clair,
La suit des yeux dans l’ombre, et, lui jetant l’aurore,
Tâche, en la regardant, de l’attirer encore.
Ô chute ! dans la bête, à travers les barreaux
De l’instinct, obstruant de pâles soupiraux,
Ayant encor la voix, l’essor et la prunelle,
L’âme entrevoit de loin la lueur éternelle ;
Dans l’arbre elle frissonne, et, sans jour et sans yeux,
Sent encor dans le vent quelque chose des cieux ;
Dans la pierre elle rampe, immobile, muette,
Ne voyant même plus l’obscure silhouette
Du monde qui s’éclipse et qui s’évanouit,
Et face à face avec son crime dans la nuit.
L’âme en ces trois cachots traîne sa faute noire.
Comme elle en a la forme, elle en a la mémoire ;
Elle sait ce qu’elle est ; et, tombant sans appuis,
Voit la clarté décroître à la paroi du puits ;
Elle assiste à sa chute ; et, dur caillou qui roule,
Pense : Je suis Octave ; et, vil chardon qu’on foule,
Crie au talon : Je suis Attila le géant ;
Et, ver de terre au fond du charnier, et rongeant
Un crâne infect et noir, dit : Je suis Cléopâtre.
Et, hibou, malgré l’aube, ours, en bravant le pâtre,
Elle accomplit la loi qui l’enchaîne d’en haut ;
Pierre, elle écrase ; épine, elle pique ; il le faut.
Le monstre est enfermé dans son horreur vivante.
Il aurait beau vouloir dépouiller l’épouvante ;
Il faut qu’il reste horrible et reste châtié ;
Ô mystère ! Le tigre a peut-être pitié ! […]

Poème de Victor Hugo
« Ce que dit la bouche d’ombre », Les Contemplations

François Brousse
Les Mystères de la mort, Paris, La Licorne Ailée, 2022, p. 368-370 

 

La métempsycose a pour elle une fantastique tradition : hindouistes, bouddhistes, lamaïstes, et même néoplatoniciens. Tous ces rêveurs aux yeux de flamme le proclament de leur voix géante.

Sur le trône d’en face sont assis les spirites d’Allan Kardec, les théosophistes de la Société théosophique et les rosicruciens d’Amorc. Ils affirment avec orgueil que la forme humaine est trop noble pour qu’on puisse, après l’avoir occupée, redescendre dans les formes animales.

François Brousse
« Koot-Houmi et la transmigration des âmes (01-03-1986) » dans Revue BMP N°34, avr. 1986 

MANUSCRIT

Orientaux et Occidentaux
Vous dites que la transmigration des âmes explique les souffrances de l’homme. Elle explique aussi bien les souffrances de l’animal. Mais il faut admettre dans cette perspective que la bête est un homme puni.

La métempsycose peut se faire dans les trois sens : le maintien humain, la décroissance bestiale et le progrès angélique. Les Occidentaux dans l’ensemble ont trop de vanité pour croire que l’homme, cette forme parfaite, puisse redescendre au niveau de la bête. Les Orientaux ont moins d’orgueil et plus de lucidité

 François Brousse
« Questions – Réponses (suite & fin) » (> 1963) dans Revue BMP N°232, avr. 2004

 Orientaux et Occidentaux

Vous dites que la transmigration des âmes explique les souffrances de l’homme. Elle explique aussi bien les souffrances de l’animal. Mais il faut admettre dans cette perspective que la bête est un homme puni.

La métempsycose peut se faire dans les trois sens : le maintien humain, la décroissance bestiale et le progrès angélique. Les Occidentaux dans l’ensemble ont trop de vanité pour croire que l’homme, cette forme parfaite, puisse redescendre au niveau de la bête. Les Orientaux ont moins d’orgueil et plus de lucidité

 François Brousse
« Questions – Réponses (suite & fin) » (> 1963) dans Revue BMP N°232, avr. 2004

L’initiation de la Terre est très simple ; il suffit de savoir, et d’une manière absolue, que la vérité existe et qu’on la voit directement. Cette vérité est composée de cinq ou six éléments, je vous l’ai déjà dit : d’un côté l’existence de Dieu, de l’autre côté l’indestructibilité de l’âme, la loi du karma, la loi des réincarnations et des métempsycoses et l’existence des Frères aînés, la nécessité de l’amour, de la sagesse et de la beauté. Une fois que vous avez ceci, vous connaissez la vérité, et vos racines.

François Brousse
Commentaires sur les Proverbes de Salomon – t. II,  Clamart, éd. La Licorne Ailée, 2015, p. 62

L’initiation de la Terre est très simple ; il suffit de savoir, et d’une manière absolue, que la vérité existe et qu’on la voit directement. Cette vérité est composée de cinq ou six éléments, je vous l’ai déjà dit : d’un côté l’existence de Dieu, de l’autre côté l’indestructibilité de l’âme, la loi du karma, la loi des réincarnations et des métempsycoses et l’existence des Frères aînés, la nécessité de l’amour, de la sagesse et de la beauté. Une fois que vous avez ceci, vous connaissez la vérité, et vos racines.

François Brousse
Commentaires sur les Proverbes de Salomon – t. II, Clamart, éd. La Licorne Ailée, 2015, p. 62

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Qui est François Brousse ?

François Brousse (1913-1995) amorce dès son plus jeune âge une créativité poétique hors du commun et laisse à la postérité plus de cinq mille poèmes.
Professeur de philosophie dans le Languedoc-Roussillon, il est une figure marquante du pays. Doté d’un esprit encyclopédique, il est l’auteur d’une centaine d’ouvrages : poèmes, romans, contes et essais (exégèse, histoire, astronomie, métaphysique, ésotérisme). Humaniste d’une profonde culture, il montre un intérêt insatiable pour l’art et la philosophie.

Présentation Wikipédia

Professeur de philosophie dans le Languedoc-Roussillon, il est une figure marquante du pays.

Auteur d’une centaine d’ouvrages publiés à partir de 1938 : poésie, essais (métaphysiques, astronomiques, historiques, ésotériques), romans, théâtre et contes. Il est un précurseur des cafés philosophiques qui surgiront un peu partout en France à la fin du XXe siècle.

Poème

Métempsycose

Ceux qui croient à l’enfer éternel
Insultent la splendeur du ciel
La loi suprême leur impose
De cruelles métempsycoses.

 Baudets entêtés ou boas
Une mémoire irrémédiable
Dans les étables, dans les bois
Remplacera le vol des diables. 

Une différence pourtant,
Ces épouvantables dangers
Sous le monarque des printemps
Ne sont qu’ouragans passagers. 

Quand ils comprendront le Noumène
Et la clémence de Sion
Ils reprendront la forme humaine
Dans la haute adoration.

François Brousse

18 septembre 1992

Le Frisson de l’aurore, Clamart, Éd. la Licorne Ailée, 1993, p. 150

 

Métempsycose

Ceux qui croient à l’enfer éternel
Insultent la splendeur du ciel
La loi suprême leur impose
De cruelles métempsycoses.

 Baudets entêtés ou boas
Une mémoire irrémédiable
Dans les étables, dans les bois
Remplacera le vol des diables. 

Une différence pourtant,
Ces épouvantables dangers
Sous le monarque des printemps
Ne sont qu’ouragans passagers. 

Quand ils comprendront le Noumène
Et la clémence de Sion
Ils reprendront la forme humaine
Dans la haute adoration.

François Brousse

18 septembre 1992

Le Frisson de l’aurore, Clamart, Éd. la Licorne Ailée, 1993, p. 15 


 

 

 

 

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