Revue Agni N°5

Bulletin intérieur – Automne 1954

« Victor Hugo, prophète de la Seconde Guerre mondiale » (Extrait)

Deux erreurs à éviter dans le domaine mystique des prophéties : l’erreur matérialiste et l’erreur bigote. Les matérialistes considèrent les prophéties comme d’abominables superstitions, des bulles d’illusions et de folies, capables de fasciner des esprits rétrogrades. Les bigots, encore plus tranchants, affirment que les véritables prophéties existent seulement dans les cadres de leur religion ; les autres proviendraient de coïncidences ou de tromperies démoniaques.

Pour démolir ces deux théories, dont l’étroitesse suffit à dénoncer la fausseté, il faut prendre les prophètes non orthodoxes et montrer comment leurs paroles inspirées reçurent la sanction des événements. Ainsi, par l’expérience, nous prouverons cette grande hypothèse occultiste : l’universalité de l’esprit prophétique. Dans tous les siècles, dans tous les peuples, dans toutes les religions, des hommes supérieurs ont la faculté de dominer les temps et de recevoir en fulgurantes intuitions des images de l’avenir.

L’un des plus remarquables, le plus remarquable peut-­être, des prophètes contemporains est le mage Olympio. Victor Hugo prit ce nom ésotérique pour souligner le mystère de son génie, dont les racines communiquaient avec les forces invisibles. Surhomme, Victor Hugo synthétisa en lui un poète grand comme Shakespeare, un visionnaire effaré comme Swedenborg, un romancier de la taille de Balzac, un métaphysicien à la hauteur de Platon, un tribun puissant comme Mirabeau. Mais, de plus, d’extraordinaires flammes divinatrices le transfigurent. […]

Charles Amazan (Pseudonyme utilisé par François Brousse)
Revue Agni N°5 – Automne 1954

Article réédité avec modifications dans Dans la lumière ésotérique, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1999

« Victor Hugo, prophète de la Seconde Guerre mondiale » (Extrait)

Deux erreurs à éviter dans le domaine mystique des prophéties : l’erreur matérialiste et l’erreur bigote. Les matérialistes considèrent les prophéties comme d’abominables superstitions, des bulles d’illusions et de folies, capables de fasciner des esprits rétrogrades. Les bigots, encore plus tranchants, affirment que les véritables prophéties existent seulement dans les cadres de leur religion ; les autres proviendraient de coïncidences ou de tromperies démoniaques.

Pour démolir ces deux théories, dont l’étroitesse suffit à dénoncer la fausseté, il faut prendre les prophètes non orthodoxes et montrer comment leurs paroles inspirées reçurent la sanction des événements. Ainsi, par l’expérience, nous prouverons cette grande hypothèse occultiste : l’universalité de l’esprit prophétique. Dans tous les siècles, dans tous les peuples, dans toutes les religions, des hommes supérieurs ont la faculté de dominer les temps et de recevoir en fulgurantes intuitions des images de l’avenir.

L’un des plus remarquables, le plus remarquable peut-­être, des prophètes contemporains est le mage Olympio. Victor Hugo prit ce nom ésotérique pour souligner le mystère de son génie, dont les racines communiquaient avec les forces invisibles. Surhomme, Victor Hugo synthétisa en lui un poète grand comme Shakespeare, un visionnaire effaré comme Swedenborg, un romancier de la taille de Balzac, un métaphysicien à la hauteur de Platon, un tribun puissant comme Mirabeau. Mais, de plus, d’extraordinaires flammes divinatrices le transfigurent. […]

Charles Amazan (Pseudonyme utilisé par François Brousse)
Revue Agni N°5 – Automne 1954

« Thalès de Millet » (Extrait)

L’homme est fascinant. Par endroits, sa stature voilée émerge des nuages et l’on devine la montagne immense.

Comme Pythagore, il alla chercher dans les souterrains sacrés de l’Égypte les mots de la Science parfaite. Les prêtres d’Osiris lui apprirent la bonté infinie de ce Dieu qui apporta à la Terre la civilisation du ciel. Et Thalès voulut donner aux ténèbres humaines ce talisman vivifiant. Bien entendu, les Ioniens, occupés à se dévorer, n’écoutèrent pas le sage prêchant la clémence.

Il se plongea alors dans les gouffres de la science pure. Et sa plongée fut prodigieuse. Il a prédit l’éclipse de soleil, qui, l’année 585 avant notre ère, épouvanta les Lydiens et les Babyloniens mêlés dans une farouche bataille.

Or, un tel calcul suppose la connaissance des dimensions de la Terre et des dimensions de la Lune et des lois newtoniennes. Les historiens actuels, ne pouvant croire à une pareille science, s’en tirent en parlant d’un hasard inexplicable. Tour de passe‑passe assez pitoyable et qui eût fait sourire l’extraordinaire Thalès.

Son disciple Anaximandre nous a laissé une haute théorie physique et métaphysique, dont l’annonce paraît bien remonter au Maître. Déroulons ses splendeurs vivantes.

La Terre est de forme sphérique. Elle se tient en équilibre dans l’air. Et une infinité d’autres mondes pareils au nôtre naissent et meurent dans l’espace illimité. En somme, l’astronomie moderne, cette Uranie au front ceint d’étoiles, module sur sa lyre la vieille chanson déjà chantée par Thalès. […]

Charles Amazan (Pseudonyme utilisé par François Brousse)
Revue Agni N°6 – Hiver 1954

Article réédité dans Dans la lumière ésotérique, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1999

 

 

Table des matières

Revue Agni N°5

L’éléphant-dieu (poème) – François Brousse

Victor Hugo, prophète de la Seconde Guerre mondiale – Charles Amazan

Maël dans la demeure du Saumon – Georges Zaclaz

Le coin de l’ésotériste – Les sept lois du Kybalion – IV, Loi de polarité